Et aujourd'hui?

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Salut tout le monde ! Un grand merci tout d'abord aux lecteurs, followers et à ceux qui laissent des commentaires ! Je ne sais pas encore quand je posterais une suite, par manque de temps surtout...Donc dernier chapitre mis à jour ce soir avant un petit moment. Bonne lecture ! Attention attention risque de spoiler sur les derniers épisodes diffusés aux USA !

Il prit une grande inspiration avant de franchir la porte. Il appréhendait autant qu'il attendait son retour après son repos.

Le premier qui l'aperçu fut Derek.

« Salut gamin, content de te revoir » fit Morgan en accueillant Reid dans l'open-space.

Ce dernier se contenta d'un petit sourire avant de poser sa besace sur son bureau. Il était content d'être là, du moins aussi content que l'on pouvait l'être en ce moment dans sa situation. Il réalisait que son équilibre se trouvait ici, au BAU, avec ses collègues.

« Quoi de neuf depuis mon congé ? » demanda-t-il en se plongeant dans les dossiers posés. Il avait envie de se plonger dans un dossier, et de ne relever la tête que quand le jour serait tombé, et qu'il pourrait rentrer, dormir, et oublier.

« Mis à part le fait que mon bel étalon préféré a oublié de me dire que tu revenais aujourd'hui ? » demanda une voix faussement énervée derrière lui.

Garcia se tenait dans le dos de Reid, il se retourna pour la saluer. Elle se tenait droite, les mains sur les hanches en fronçant les sourcils.

« Salut Garcia, je ne devais rentrer que demain en fait, c'est ce que l'on pourrait appeler un retour prématuré » répondit Reid pour la calmer. Il n'avait eu aucunement envie de froisser l'un de ses amis en agissant de la sorte ces derniers temps. Il avait encore du mal à partager ce qu'il vivait, à être dans l'échange, même avec les personnes qu'il aimait le plus.

« Pretty boy, combien tu paries que ma baby girl le savait avant moi ? » demanda la voix enjouée de Morgan qui tentait de ne pas trop sourire. Il s'était approché de Garcia et lui avait posé une main calme sur l'épaule.

« Vendu, j'avoue, mais j'aurais préféré que tu m'écrives Reid, au lieu de créer une alerte sur les caméras de l'entrée du bâtiment pour quand tu reviendrais » répondit-elle du tac au tac.

Reid se contenta de sourire. La journée passa plus ou moins rapidement. Il sentit à des moments tour à tour le regard inquiet de Morgan et de JJ, mais préféra les ignorer. Il ne savait pas exactement s'il était content d'être là ou pas. Comme si il était incapable de ressentir quoique ce soit. Il ne se sentait pas mal, il ne se sentait pas bien. Avoir vu sa mère à Vegas ne l'avait pas du tout rassuré. Il ne faisait que se poser plus de questions encore. Il pensa à elle, elle qu'il avait rejeté alors qu'elle ne voulait que l'aider, l'aimer. Etait-il un monstre ?

Les jours passèrent, et Reid eut l'impression d'aller mieux. Il se sentait plus concerné par son travail, plus concerné par ses collègues. Pourtant, sa séparation si l'on pouvait la qualifier ainsi lui laissait un goût amer comme un sentiment d'inachevé.

Un soir, Morgan l'invita à manger chez lui. Il lui avait déjà fait plusieurs fois la proposition ces derniers temps, mais Reid avait toujours trouvé un prétexte. Il finit donc par accepter.

« Salut, je suis contente de te revoir ! » l'accueillit Savannah alors qu'il venait de franchir la porte. Il avait de l'affection pour elle, cette femme qui avait su rendre son ami si heureux. Elle avait su se faire une place au sein de cette famille atypique.

« Ca suffit tous les deux, ça sent trop bon et j'ai faim ! » clama joyeusement Derek en voyant cette scène. Deux des personnes qu'il aimait le plus. Ensemble. Avec lui.

Reid eut un léger sourire et les suivit dans la salle à manger. Pendant quelques temps, il eut l'impression que les choses redevaient à peu près normales. Sans elle pour autant.

Tout changea quand Derek le quitta. Il le prit ainsi, même s'il comprenait le pourquoi de sa démarche. Bien sûr, Derek ne le quittait pas. Il quittait le BAU. Il serait toujours là pour lui. Il essaya de se montrer fort lorsqu'il l'aperçut, s'éloigner vers l'ascenseur. Il essaya de se montrer fort, quand le lendemain, il posa un regard sur le bureau vide de son collègue. Pendant quelques jours, il pensa réussir à faire face. Tout le monde semblait si fort, si prêt à ça. Même Garcia. Puis, un soir, alors qu'il rentrait chez lui, son regard se posa sur le faire-part. Et sans réellement comprendre pourquoi, il s'écroula et se mit à pleurer.

Une vie à deux - Esprits CriminelsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant