c h a p i t r e . 3

Mulai dari awal
                                    

Ce qu'il préférait en hiver, c'était la neige. La seule qui avait le pouvoir de rendre la plus lugubre des villes accueillante et chaleureuse. Celle qui savait donner de l'innocence à tout ce qu'elle touchait.

Presque par automatisme, les pas du producteur l'emmenèrent devant le grand magasin de livre et CD de Séoul : la célèbre et très appréciée FNAC. Et à peine rentrait-il dans le bâtiment que son téléphone sonna encore. Il pensait d'ailleurs sérieusement à changer de numéro sans faire parvenir le nouveau aux sangsues qui lui servaient de collègues.

- Oui ? Fit-il d'une voie machinale après avoir décroché.

Tout en écoutant les plaintes de son collègue sur ses horaires inadaptés, il déambula à travers les rayons pour se frayer un chemin vers les rayons musicaux, ne se souciant aucunement des autres clients présents, ni des regards sur sa silhouette menue.

- MmMm, approuva avec nonchalance le brun, l'oreille peu attentive.

Ses yeux vagabondaient entre les derniers disques de musique classique, passant de Chostakovitch à Mozart avec une brève expertise des morceaux proposés par les CD comportant généralement 6 à 10 pistes. Mais la plupart bien trop connues pour qu'il ne les ait pas déjà.

- C'est bon Junior, je te remplacerai le mercredi pour que tu puisses t'occuper de tes gosses. Ça te va ? Finit par céder YoonGi en s'emparant du dernier volume des meilleurs morceaux d'Hector Berlioz.

La voix au bout du fil se fit alors faussement génée, lui demandant plusieurs fois si ça ne l'embêtait vraiment pas. Parfois le brun se demandait vraiment comment réagiraient ses collègues lorsqu'il deviendrait leur patron. Leur hypocrisie le rendrait probablement malade.

- Ne t'en fais pas c'est bon. Le rassura le producteur une énième fois. Oui, voilà. À demain Junior.

Sur ces derniers mots, il raccrocha.
Vraiment, cette journée s'affairait à se rendre pire à chaque secondes qui passaient.

Pour se changer les idées, le jeune homme se tourna vers la machine qui permettait d'écouter quelques extraits musicaux, enfilant agilement le casque accroché à cette dernière. Alors que la musique débutait, il se pencha pour déposer le compile de Berlioz mais se figea presque aussitôt dans son geste.

Ses muscles se paralysèrent d'eux-même tandis que son regard stupéfait revenait vers la machine avec lenteur.

Doucement, il se redressa. La musique envahissait ses appareils auditifs, offrant des notes rapides et sèches rappelant la saison chaude.

L'été.

L'été de Vivaldi.

Hypnotisé par la mélodie, YoonGi ne pouvait s'empêcher de lire et relire le titre du morceau, comme s'il s'agissait d'une actualité absolument inédite. La voix de Jimin se mélangeait finalement aux violons pour ne faire plus qu'un avec eux.

Il se souvenait du sourire que lui avait inspiré sa chanson et bien entendu, il se souvenait de son regard. Un regard où, pour une fois, l'hypocrisie et l'incompréhension étaient absente pour laisser place à une franchise et une douceur qui lui rappelaient les balades au piano qu'il apprenait enfant. Il se souvenait de chaque traits, de chaque détails de son visage, et à cette image, il sourit à son tour.

Pour la première fois de la journée. Il sourit avec bonheur.

Une fois le morceau fini, il déposa le casque lentement, remerciant silencieusement Vivaldi de lui avoir offert un moment agréable avant de quitter les lieux sans demander son reste. Il n'avait pas remarqué une seule seconde l'homme qui l'observait depuis quelques minutes déjà.

Ni lui, ni sa chevelure étrangement orange.

L'individu en question s'avança doucement vers la machine, le regard curieux.

Il enfila le casque pour entendre le dernier morceau écouté, l'air complètement absorbé par ce qu'il faisait. Il était aussi bien évasif que concentré, laissant les premières notes de musique envahir ses tympans.

Et à son tour, l'homme sourit.

Un sourire presque... satisfait.

Son regard se tourna alors dans la direction qu'avait prit son prédécesseur l'air d'abord hésitant et puis peu à peu, sûr de lui. Et sans demander son reste, il se précipita vers la sortie à son tour, ignorant le petit garçon qui n'avait pas quitté la machine des yeux du début à la fin.

- Eomma, Eomma ! J'ai trouvé une machine magique !

Intriguée, une jeune femme rejoignit son fils, lui demandant de ne pas crier dans le magasin.

- Qu'est ce que tu racontes mon chéri..? Le questionna-t-elle finalement.

Presque aussitôt, le garçon pointa l'objet de son excitation l'air ravi, avant de se tourner vers sa mère à nouveau.

- C'est cette machine à chansons maman, elle rend heureux ! S'extasia-t-il sous le regard à nouveau surpris de sa génitrice.

Décidément, les enfants pouvaient parfois avoir bien trop d'imagination.

ㅅㅇㅅㅇㅅㅇㅅㅇㅅㅇㅅ

🎶Le lundi au soleil, c'est une chose que l'on aura jamais 🎶

[Chapitre corrigé par Lilandra-chan]

À тιяє ∂'αιℓє {¥ØØ₦Mł₦}Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang