L'agression qui finit très mal

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Je pense à plein de choses à la fois, à mon frère et mon sœur demi-ange, à ma mère, à Caliel qui est trop sympa et surtout à ces fameux artefacts...


J'ouvre les yeux sur un ciel très clair, un beau soleil torturant mes yeux pas encore entièrement ouverts, je ferme instinctivement la gauche, et me relève d'un coup. J'ai toujours la tête dans les nuages, je pense toujours aux récents événements, ma petite famille me manque déjà, ma gym aussi, mais bon, il est temps pour moi de prendre tout cela en main et commencer mon entraînement, il est vrai que je l'ai toujours nié mais devenir plus fort m'a toujours tenté.

Je commence à chercher Malgos du regard, ne le trouvant pas, je commence à perdre mon sang-froid, je n'ai pas mangé depuis hier, et j'ai vraiment peur, car des grognements bizarres me parviennent depuis la forêt avoisinante.

Aucun signe de lui, je décide de risquer quelques pas afin, de découvrir un peu ce qui m'entoure. À ma gauche se trouve une forêt très dense, elle est inquiétante par les bruits qui s'en échappent. À ma droite se trouve une longue allée façonnée par la nature, j'entends le son d'un ruisseau, la soif met dans sa route. L'allée commence petit à petit à devenir une descente de plus en plus raide, je m'accroche de mon mieux pour descendre.

Je suis maintenant en bas, effectivement le ruisseau se trouve devant moi, une joie immense me submerge, l'eau est incroyablement délicieuse, je bois quelques gorgées, puis commence à chercher un moyen pour revenir.

J'entends un souffle glacial sous mes oreilles, je me retourne et me trouve nez à nez avec un nain aux yeux blancs, je suis terrifié, mais je ne peux pas m'empêcher d'éclater de rire, il est très drôle, certes terrifiant avec son étonnante musculature, ses ailes rouges et son marteau, sauf que sa taille et sa forme n'allaient pas vraiment ensemble.

Il disparaît tout d'un coup, puis je me trouve propulsée dans les airs, je m'écrase contre un tronc d'arbre, j'ai trop mal, tous mes os semblent me faire mal, je n'arrive pas à bouger, je suis paralysé.

Le nain s'approche de moi, l'air insouciant, tire ma main et l'allonge sur le sol, je ne peux plus bouger et je sais que le pire reste à venir, cet abominable bout d'homme me fixe des yeux, lève son marteau et l'abat avec force sur ma main.

Une vigoureuse douleur arrive à mon cerveau, je n'en peux plus, je crie et pleure de toutes mes forces, je sens plus main, elle semble ne plus faire partie de moi. Le nain marche près de moi en chantant une cantine, il semble indiffèrent à ma douleur, il tire ma deuxième main, commence à faire tournoyer son marteau autour de la tête et la fait tomber, je sens les craquements de mes os sous le choc et puis plus rien, je ne sens plus cette main aussi.

C'est excessif, que lui ai-je fait pour mériter ce châtiment, maintenant, c'est au tour de mon pied, de sa main glacial, il le tire et le situe, mes doigts sont en haut et subiront le premier choc, l'idée me terrorise, je commence même à halluciner, le coup tombe comme prévu, je ne sens rien du tout, c'est comme si je suis sous sédatif. Le nain semble contrarie par ce détail, il semble apprécier mes cris. Il sort un sachet de sa poche, introduit sa main dedans et m'asperge de poudre rose, elle tombe au ralenti sauf qu'au premier contact, je sens une douleur intolérable me parcourt le corps, c'est comme si toutes les cellules de mon corps se sont mises à brûler d'un seul coup. Ce nain est vraiment sadique, je n'arrive plus à voir clairement, mais je peux distinguer des flaques de sang autour de moi.

Le nain est satisfait de son travail, il me fixe comme une œuvre d'art, continue sa marche fourbe autour de moi, fixe mon pied, lève son marteau et s'apprête à l'abattre.

Je ressens monter en moi une haine fulgurante, mon corps commence à bouillonner, la douleur quitte mon corps et se concentre sur mon œil.

Je bouge mon corps dans une vitesse foudroyante et d'un coup de pied jette le nain un peu plus loin, je constate avec stupeur que mon corps est devenu intact, je sens une chaleur monter en moi, des pierres bougent sous moi.

Je m'élance vers le nain et d'un coup-de-poing, je lui fracasse le menton, des fragments de sa mâchoire s'éparpillent un peu partout, je poursuis avec un autre coup, il le bloque de son poing aussi sauf que sous le choc sa main ne résiste pas et je la vois se transformer en bouillie, il commence à trébucher, je l'attrape du cou, mets l'autre main sur son aile et le lui déchire, le nain pousse un cri effroyable. Je ne ressens plus aucune empathie, je m'acharne sur son autre aile, qui succombe à son tour. Je le soulève du sol d'une main, il est presque inconstant, ma main se dote soudainement de griffes brillantes et m'apprête à lui asséner le coup fatal et lui déchiqueter la face...

L'œil qui voit le mal...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant