Five : ENCHANTÉ ! (réécrit)

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Mercredi 21 octobre, Paris en direction du stade de France.

Depuis une semaine je compte les jours les uns après les autres avant que mon rêve devienne réalité. Nous y sommes. Mercredi quatorze heures et je suis déjà dans le bus qui me mènera aux pieds des plus grands joueurs de football français. Nous avons été divisé en deux groupes et je suis heureuse car je ne suis pas avec mes camarades de classe.

Cela me permettra de pouvoir mentir plus facilement sur mon identité si jamais j'en ai le besoin. Je suis sous tension. Tout particulièrement à l'idée de rencontrer Antoine. Je sais pertinemment que si je le rencontre, je ne pourrais pas lui dire mon vrai prénom (même si je ne lui ai jamais dis réellement mon prénom sur snapchat) car il y est dans mon nom d'utilisateur snapchat.

En parlant de cela, notre relation, si on peut appeler cela comme ça, est de plus en plus compliqué. Depuis le début il insiste sur le fait que j'ai des problèmes psychologiques et aujourd'hui encore, il ne sait pas me parler sans me le dire. Mon portable bip, je le regarde discrètement sans que les professeurs ne me voient. « Alors tu as réfléchis à ma proposition d'aller ensemble voir un psychologue pour que tu lui parle de tes problèmes ? Et, ne me dis pas que tu n'as pas de problèmes ». Je souffle totalement exaspérée par son comportement. « Je suis en cours, j'ai autre chose à faire que de lire tes idioties, salut. ».

Je suis totalement existé et l'adrénaline monte en moi au fil des kilomètres qui passent sur le compteur kilométrique du bus. Je suis tétanisé je sais que je vais être mal à l'aise devant eux lorsqu'il va falloir que l'on « touche du ballon » car a côté d'eux, je ne suis vraiment pas une bonne joueuse, enfin c'est ce que je pense moi.

J'ai peur de tous rater et cette rencontre me fait énormément stressé mais malgré cela, je ne changerais ma place pour rien au monde.

Dans le fond du bus il y a des garçons de secondes de mon lycée qui jouent au football je ne les connais même pas mais tous ce que je sais c'est que depuis vingt minutes j'entends des : « On vraiment voir Antoine Griezmann, Olivier Girou, Paul Pogba et tous ? Je ne peux pas croire à ce rêve de gosse ! » et puis un autre rajoute : « Et si mon pote on a la meilleure place au monde aujourd'hui ».

Lorsque je les entends parler je me rends compte encore une fois à quel point nous sommes chanceux. J'ai un sentiment d'impatience qui résonne en moi, j'ai hâte d'arriver devant le stade et de sentir ce sentiment d'immensité face ce stade gigantesque. Je veux ressentir le sentiment que chaque joueur professionnel ressent avec un grand match, ce sentiment d'excitation, de stress et de peur mais également de joie immense.

Vers quinze heure, nous atteignons enfin l'allée Saint Demis dans laquelle le stade se trouve. Plus que quelques mètres avant l'arrivée fatidique. Une fois arrivé, un homme nous attends devant l'entrée principale. Je reconnais facilement la silhouette Didier DESCHAMPS l'entraîneur des bleus.

Je prends le temps d'observer la grande battisse qui s'offre à moi. Un sentiment me prend aux tripes et je suis incapable de le définir tant c'est un mélange entre la joie, le stresse ainsi que la peur. Le professeur qui nous accompagne s'avance auprès de Didier, ils se font la bise, je suis persuadé qu'ils se connaissent depuis pas mal de temps ces deux-là.

Didier prends le temps de nous dire bonjour ainsi que de nous parler quelques minutes et de nous donner des explications sur la manière dont la visite va s'effectuer. Nous allons d'abord faire le tour du stade dans ses moindres recoins avec l'entraîneur et notre professeur puis aux alentours de dix sept heure, il y aura un entraînement des bleu et exceptionnellement nous aurons le droit de participer à cet entraînement avec l'équipe titulaire et ses remplaçants.

Lorsqu'il nous à annoncer cela mon ventre s'est tordue dans tous les sens. Je n'ai jamais ressentis autant de sentiments différents en si peu de temps. Je suis actuellement la fille la plus heureuse qui puisse exister. Je suis totalement existé et anxieuse.

16H15

Nous atteignons la dernière partie de notre visite : les vestiaires. Depuis une demi-heure j'ai une affreuse envie d'aller aux toilettes c'est pourquoi j'ai osé après autant de temps à attendre de demander la direction de celles-cis. Didier prend alors la parole. « Il faut que tu sortes de cette pièce ensuite il y a trois portes sur la gauche, au bout du couloir à droite et c'est la seconde porte. », je le remercie avant de précipitamment me ruer en dehors du vestiaire des joueurs seule.

A vrai dire, je ne me souvenais plus des indications de l'entraîneur des bleus à partir du moment il fallait que je tourne à droite. Je me retrouve donc seule dans un couloir, il y a trois portes sur ma gauche et quatre sur ma droite. Je prends donc la décision d'ouvrir la première à droite.

Une grande pièce avec des affaires de soins d'urgence rangé sur des étagères s'offre à moi je referme alors la porte et me précipite sur celle d'en face. Je prie intérieurement pour que celle-ci corresponde bien aux toilettes car, mon envie d'aller aux toilettes devenait insupportable.

J'ouvre la première porte à gauche et j'aperçois une grande salle d'eau avec des douches je me dis alors qu'il doit sûrement avoir des toilettes. Je rentre dans la salle et je marche doucement comme si j'avais peur de me faire prendre alors que je ne risque rien. Il y a une seconde porte dans cette salle je prends donc la décision de l'ouvrir en espérant qu'il y ait des toilettes.

Lorsque j'ouvre la porte je tombe nez à nez avec une silhouette nue. Étrangement la toute première chose qui me vient à l'esprit est mon nude, ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais absolument rien.

Ma bouche s'ouvre dans un mouvement de surprise et forme un grand « O ». Une musique que je ne connais pas résonne dans la salle ou il y a une dizaine de douche mais une seule est occupée. Je recule précipitamment pour partir mais au même moment l'homme qui prend sa douche se retourne. Je me précipite donc pour mettre une main devant mes yeux avant de crier.

« STOOOOOOOOOOP ! Je suis désolé je me suis trompé de porte je cherche les toilettes, je suis en sortie découverte avec mon lycée et une partie de ma section football. Je suis désolé vraiment je... où son les toilettes s'il vous plait ? ». J'entends un rire résonner autour de moi et étrangement, ce rire je le connais j'ai déjà entendu cet homme rire mais je suis incapable de remettre un visage sur lui.

A ce moment là, le rire de cette personne me mets littéralement les nerfs, je suis vraiment mal à l'aise. J'entends également des pas mais je me cache toujours. L'homme me parle.

« Tu peux ouvrir les yeux je porte une serviette. », je trouve sa proposition assez gênante mais je n'ai pas tellement le choix. « Ce n'est pas une blague au moins hein ? », demandai-je.

Je sens une main prendre ma main libre et sans que je sache ce qu'il allait faire avec je touche déjà son torse encore humide. Instinctivement, je retire ma main mais la force du garçon est beaucoup plus importante que la mienne. « Qu'est ce que vous faites ? »,aucune réponse. Puis, d'un coup il descendit niveau de ses cuisses et je sentis un tissu mais dans un mouvement de peur je tire fortement sur ma main et cette fois, il la lâche.

« Tu vois que je ne mens pas ! », ajoute-t-il.

Quelques secondes plus tard j'ai de nouveau une vision sur sa silhouette mais cette fois-ci il portait une serviette au niveau de ses parties intimes. « Enchanté, je suis Antoine Griezmann et toi qui es-tu ? »

ERROR. -AGOù les histoires vivent. Découvrez maintenant