L'ange gardien des mousquetaires du Roi (TERMINÉE)

Chapitre 30. Le Dauphin est sain et sauf

Merida tenait le dauphin dans ses bras. Le petit garçon approchait les deux ans, il faisait son poids, mais elle remonta l'escalier sans peine. Elle poussa l'énorme tenture qui dissimulait la porte, et grimpa les dernières marches qui menaient aux appartements de la Reine. Merida apparue en haut de l'escalier, elle tenait l'enfant contre elle pour le rassurer.

— « Le Dauphin est sain et sauf, Monsieur de Tréville et les mousquetaires s'occupent du Duc de Buckingham. »

— « Merida, comment vous remerciez pour votre courage ! Vous avez sauvé notre fils. » S'exclama la Reine, heureuse de voir son enfant en vie.

— « La France vous remercie pour votre geste, nous vous sommes redevables. » Déclara le Roi Louis XIII.

Merida s'inclina légèrement, et déposa l'enfant dans les bras de la Reine. Puis elle se dirigea vers le reste des mousquetaires, pour prendre des nouvelles de son amie. Elle fut surprise, lorsqu'Aramis l'étreigna, il lui glissa un merci dont la jeune femme ne saisit pas le sens. Est-il aussi sentimental envers toute la famille royale, ou juste le Dauphin ? Merida fronça les sourcils face à ce questionnement intérieur, mais elle garderait ses questions pour un autre moment.

— « Constance ! Comment vous portez-vous ? »

— « Ma tête me fait souffrir mais je suis en vie, et le Dauphin aussi, c'est le plus important. » Répondit madame d'Artagnan, un linge humide posé contre son front.

— « Ce Duc a eu ce qu'il méritait, croyez-moi ! » Ajouta la rousse, amusée.

Une voix grave se fit entendre, suivit d'un rire. Porthos se tenant dans l'encadrement de la porte, un sourire sur les lèvres.

— « Si vous saviez où la flèche de Merida a atterri, le Duc n'est pas près d'avoir une descendance. »

— « Vous avez osé ? » Demanda d'Artagnan.

— « Il tenait le Dauphin, il fallait bien que je l'empêche de s'enfuir ! Il s'est immédiatement plié en deux ! »

— « Il le méritait, cet homme n'a aucune humanité, s'en prendre à un enfant ! » Répliqua Constance.

— « Athos et Tréville ne devraient pas tarder à revenir, ils sont partis au grand Châtelet. C'est à une dizaine de minutes à cheval. »

Un raclement de gorge interrompit la discussion de nos amis, ils relevèrent tous la tête en direction de la personne qui venait d'entrer dans la pièce. La Reine semblait gênée de les déranger, elle ne devrait pas puisqu'ils étaient dans ses appartements.

— « Le Roi a décidé de vous remercier pour votre geste, Merida. Il souhaite vous voir, vous et les Mousquetaires dans la grande salle du Palais. »

— « Nous ne pouvons pas faire attendre le Roi, hâtons-nous. » Ajouta Merida en se redressant, et se dirigeant vers la Reine Anne.

Aramis et Porthos suivirent le mouvement. D'Artagnan aida sa femme à se relever, elle allait beaucoup mieux, même si demain elle aurait un joli hématome sur le front. La Reine ouvrit la marche, à ses côtés, Aramis semblait très protecteur, ce que la jeune femme rousse remarqua rapidement. Elle se pencha vers son ami de longue date, et glissa à l'oreille de Porthos :

— « Aramis a un comportement étrange vis-à-vis de la Reine et du Dauphin, je le soupçonne de prendre son rôle trop à cœur. »

— « Tu ne crois pas si bien dire. » Ajouta-t-il en guise de réponse.

Merida fronça à nouveau les sourcils, qu'entendait-il par cette expression ? La jeune femme n'insista pas à ce propos, mais plus elle y pensait, plus elle trouvait cette histoire suspecte. Aramis aurait-il eu une relation avec la Reine ? Cela semblait invraisemblable !

Alors qu'ils s'apprêtaient à entrer dans la grande salle, Athos et le Capitaine de Tréville arrivèrent. Le mousquetaire retrouva sa bien-aimée, il semblait plus serin. À présent, Milady de Winter et le Duc de Buckingham étaient derrière les barreaux, personne ne porterait atteinte à leur bonheur

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Vraiment désolé pour l'attente, mais pas facile d'écrire avec une tendinite ! Mais je reviens, doucement et sûrement !

- D'après vous, quelle récompense le Roi va-t-il offrir à Merida pour son courage?