51.

3.1K 163 74
                                    


Média : Alpha'; Fonky; Areno'; Sneazz; Nek; Lo'

------------------------------------------------------

3 semaines plus tard

2h38

3 longues semaines étaient passés depuis l'accident. 3 semaines qui m'avait paru une éternité.

On était tous passés la voir tous les jours. J'étais celui qui était présent tout le temps avec Chloé.

Louise avait repris les cours et prenait ceux de Juliette en même temps. Chloé n'avait pas remis les pieds à son université. Elle allait bousiller son année mais selon elle, c'étais pas grave. Elle préférait ça plutôt que de louper le réveil de Juliette.

Lo' avait eu une poussée d'inspi. Il nous avait fait toute nos instrus pour l'EP d'1995. Il nous les avaient passé, alors je passais mes journées au côté de Juliette à écrire. Parfois je lui parlais. Je lui racontait ma vie. Qui n'était certes par très passionnante. C'était très bizarre comme situation. Je faisais un monologue pendant quelques heures. Avant de me rendre compte que c'était totalement débile et de partir.

Entre Yaëlle et moi ça n'allait plus du tout. Elle ne supportait pas que je passe plus de temps à l'hôpital aux côtés de Juliette, au lieu d'être avec elle.

Je n'avais pas la tête à m'occuper de mes histoires d'amour pour l'instant. Et puis je redoutais le plus possible le jour où je devrais me justifier sur ma présence constante auprès de Juliette envers Yaëlle.

Je m'en rends compte maintenant, mais peut-être bien que Juliette compte plus que Yaëlle. J'en sais rien. C'est compliqué.

Mouss était enfermé. Son procès avait lieu dans quelques jours. Tom avait porté plainte pour coups et blessures. Ils nous avaient pas balancé. Pour qui ? Pourquoi ? Aucune idée.

Mouss en avait donc pour au moins 2 ans si il se tenait bien. Ce qui était encore un autre problème.

Chloé était devenu un vrai déchets. Sans être méchant. Elle ne souriait plus. Elle ne riait même plus. Elle s'était renfermée et était maintenant dans sa bulle. Si Juliette partait, je ne sais pas ce qu'elle deviendrai. Je sais même pas ce qu'on deviendrait. Je ne préfère pas imaginer ça.

La mère de Juliette était également venue. Je pense que ce n'est pas la peine de préciser qu'elle était venue à la base pour voir Tom qui était il y a encore 1 semaine dans le même étages que Juliette.

Je peux vous dire que ça me foutais les nerfs que je le voyais descendre les escaliers pour aller à la cafétaria. Mais on en avait trop fait. Pas la peine d'aggraver les choses.

Donc il avait fallu que la vielle De Lapoge vienne pointé son nez dans la chambre de sa fille pour soi-disant prendre de ses nouvelles. Il faut juste notifier que le médecin lui avait un peu remonté les bretelles au sujet de sa méthode d'éducation pitoyables car elle n'était pas venue voir sa fille avant plusieurs jours alors que l'hôpital lui avait laissé pleins de messages. Elle avait dit qu'elle était beaucoup occupée en ce moment. Bah bien-sûr!

Je perdais espoir de jour en jour.

J'étais en ce moment même au côté de Chloé. Les infirmières étaient en train de faire la toilette de Juliette.

On était tous les deux assis sur ses putain de fauteuils inconfortable. Chloé avait la tête endormi sur mon épaule. Nos mains jouaient ensemble. Il n'y avait aucun sentiment d'amour entre nous. Juste de l'amitié. On se soutenait mutuellement.

Je commença à m'endormir quand le médecin me réveilla.

Médecin : Monsieur Samaras, c'est ça ?

Je me releva du fauteuil

- Oui oui c'est bien moi. Vous avez du nouveau ?

Médecin : Vous voulez bien me suivre dans mon bureau s'il vous plaît.

Je le sens pas. Vraiment pas. La plupart du temps quand un médecin dis ça, ça pût la merde. Pff. Putain.

Je ne réveilla pas Chloé. Je préférais attendre ce qu'allait me dire le médecin.

Il ouvrit la porte et me fis signe de m'asseoir.

J'exécuta. Son bureau était hyper clean. Les papiers rangés par ordres alphabétique. Son ordinateur était sur le côté. Un Mac Book, bah putain ça paye d'être médecin.

Médecin : Bon alors je ne vais pas passer par 4 chemins. L'état de santé de mademoiselle De Lapoge n'évolue pas.

Il avait croisé ses mains et tenait entre elles un crayon qu'il bougeait constamment ce qui était très désagréable.

Médecin : Elle à subis un choc crânien. Je ne vous apprends rien, mais le fait qu'elle n'était pas attachée dans la voiture n'a pas arrangé les choses. Elle est maintenant dans un coma qu'elle dirige seule. C'est à elle de décider à quel moment elle a envie, ou elle se sent prête à revenir parmis nous. Je ne vous cache pas que les chances sont minimes. Elle est sans doute en ce moment en train de souffrir plus qu'autre chose. Abrégé où pas ses souffrances. La question ne se pose pas pour l'instant. C'est une battante, je reste persuadé qu'elle fait tout ce qu'elle peut pour suivre. Mais ses blessures la font atrocement souffrir. Elle est peut-être en train de se tuer toute seule en voulant se sauver. Elle attend peut-être que vous lui donniez le feux vert pour rendre les armes.

Sa dernière phrase m'acheva. Je me leva de ma chaise totalement abasourdie. Impossible d'entendre quoi que ça se soit de plus.

- Merci. Euh.. Je vais aller la voir. Je peux?

Médecin : Oui bien-sûr, allez-y

De toute façon il m'aurait dit non j'aurais quand même été.

Je marchais dans ses couloirs. Ses couloirs de la mort. Dans ses chambres des centaines de personnes étaient déjà mortes avant sans doute.

Qu'est ce qu'on ressent quand on est mort ?

Qu'est ce qu'on ressent quand on est entrain de mourir à petit feu ?

Qu'est ce qu'on ressent quand on essaies tant bien que de mal de se sortir de se couloir infernal de la mort ?

J'ouvris la porte. Elle était toujours dans la même position. Sa main gauche était entre ouverte. Elle sentait affreusement bon. Ses cheveux recouvraient son oreiller en totalité. Laissant apparaître son visage angélique. Sous ses yeux clos je m'imaginais le bleu de ses pupilles. Ca manquait de ne plus les voir.

Les battements de son cœur était régulier. Son pouls était bas.

Les phrases du médecin me remontèrent à l'esprit. Il avait peut-être raison. Peut-être que je devrais lui dire que j'étais prêt à la laisser partir. Même si c'était absolument pas le cas. J'avoue qu'e n ce moment même, je ne pense qu'à moi et elle. Les autres n'existent pas.

Je lui saisissa la main. Le fait de faire ce geste me rappela la fois où son sacré Tom lui avait proposé de l'amener à l'Université et que j'étais arrivé juste à temps pour l'en empêcher. Mes souvenirs avec elle ne faisait que de divagué dans mon esprit

- Salut Juliette. Je... Je viens de parler avec le docteur. Et..(pleurs) Et je suis prêt.

Mes nerfs lâchaient

- Je suis prêt à ce que tu partes. Je te donne le droit d'arrêter de te battre. Je suis d'accord. Si c'est trop dur pour toi, tu peux baisser les armes maintenant. C'est bon. Je suis prêt. On est tous prêt. Tu peux partir sereinement. Je t'aime.

Je lui donna un dernier baisser sur la bouche en tenant toujours sa main froide dans la mienne.

Le Fennek - Tome 1Where stories live. Discover now