Chapitre 8

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— Mademoiselle? Mademoiselle!?

Je secoue légèrement la tête et observe l'hôtesse de l'air.

— Votre ceinture s'il vous plaît, nous allons décoller.

J'acquiesce et me replonge dans l'emploi du temps du big boss tandis qu'Olivier s'affaire au bar en faisant les yeux doux à la serveuse. Je ne le regarde pas, je sais qu'il n'attend que ça. Comme si j'allais être jalouse d'une blonde super canon.

— Nous allons décoller, me dit-il.
— Je sais.
— Dans ce cas enlevez vos jambes et laissez moi m'installer.

Je pose l'ordinateur et le regarde en ricanant.

— Ceci est un jet, un jet privé et il me semble qu'il y a beaucoup de place disponible, lâché-je.
— Merci pour l'information mais c'est ici que je souhaite m'installer.

Je soupire en retirant mes jambes, je lance tout de même un regard victorieux à la serveuse qui quitte son poste afin de s'installer pour le décollage.

Que m'arrive-t-il?

— Alors cette robe?

Je soupire en exagérant afin qu'il observe mon agacement mais cela semble de nouveau l'amuser.

— Je ne lâche jamais le morceau.
— Oui c'est ce que j'ai remarqué dis-je avant de mettre mes écouteurs.

Il m'en arrache un et le pose sur son oreille en profitant de se rapprocher afin de voir ce que je fais. Je sens son souffle chaud atterrir sur mon épaule droite ainsi que son odeur s'immiscer dans mes narines, c'est horriblement divin. Cet homme est une délicieuse tentation à laquelle je ne dois pas céder. Je n'ose même pas lui dire de s'éloigner de moi et de me rendre l'écouteur car mon corps me le fera regretter en ne me faisant plus rentrer dans ma robe. Je soupire en fermant les yeux.

— Vous soupirez beaucoup depuis que nous sommes dans l'avion. C'est de vous sentir enfermé à mes côtés qui vous agace ?

Agacer? Je n'aurais pas forcément choisis ce terme, au contraire mais je ne dis rien et me contente de me concentrer sur l'organisation de la soirée de demain.


(...)

— Comment ça il n'y a que deux chambres de réservés?! Hurlé-je contre le réceptionniste.
— Nous avons reçu une annulation de votre part hier soir, m'informe t-il gêné.

J'observe Olivier rire aux éclats.

— Et ça te fait rire?
— Tu devrais voir ta tête.

Je lève les yeux au ciel et reporte mon intention sur l'employer.

— Ce n'est pas la suite qui est annulée au moins?!
— Non mademoiselle, seulement une chambre solo.
— Très bien.

Je souffle intérieurement en sachant que ce n'est pas la chambre du big boss qui est annulée. Cependant je me retrouve sans chambre d'hôtel. Je m'installe dans le hall en ouvrant mon ordinateur afin de trouver une chambre près de l'établissement. Olivier s'assied près de moi et pose une main sur mon épaule.

— Montons nos affaires dans la chambre et nous chercherons en haut d'accord? Il y a un canapé j'irai dormir dessus à moins que cela vous gêne d'être à nouveau à proximité de ma personne.

Je soupire en pensant à la grande charge de travail qu'il me reste à faire. En passant du costume de Patrice ainsi que celui d'Olivier en plus des réservations pour le dîner d'affaire d'après demain...

— D'accord, lâché-je en me levant.

Il me suis en posant sa main sur le creux de mes reins afin de me diriger vers l'ascenseur. Ce contact me procure une toute nouvelle sensation, celle-ci est indescriptible mais semblable à une décharge électrique dans mon ventre. Rien à voir avec les papillons bien entendu!

La chambre est immense, un sourire de soulagement se dessine sur mes lèvres tandis qu'Olivier me regarde malicieusement.

— Vous voyez, il y a de la place pour deux personnes et vous avez même un endroit pour travailler.

J'acquiesce. Il est vrai que la chambre fait facilement plus d'une quarantaine de mètres, la salle de bain est très grande et mis à part dormir, nous n'allons pas passer nos journées dedans.

— Cela vous évitera aussi de perdre de temps à chercher une autre chambre.
— Je vais me doucher, je dois aller au magasin jeter un coup d'oeil à vos costumes avant qu'ils ne soient livrés.


Dans l'après-midi je reçois un mail du big boss me disant de me préparer car nous sommes invités chez un ami et client à lui. Il précise en gros caractère de porter une robe assez sobre. Je souris en imaginant la tête d'Olivier lorsque je porterai la robe dont il m'a fait part de sa sympathie pour elle. Il est plus de 18 heures lorsque j'entre dans notre chambre, personne à l'horizon, j'en profite pour sortir et envoyer ma robe se faire repasser pendant que je prends un bon bain avant de décider d'onduler quelques mèches sur le devant de ma tête et opter pour un maquillage assez simple mais voyant. Je décide de porter un rouge à lèvre matte de la couleur de mes lèvres, je n'aime pas les couleurs trop flash. Oui oui, je suis une adepte du nude. J'entends la porte claquer seulement une heure après, j'espère que c'est le room service qui apporte ma robe. J'ouvre lentement la porte de la salle de bain et y sort ma tête lorsque je me retrouve face à un torse nu parfaitement dessiné. Je relève ma tête et mes yeux rencontrent instantanément les siens.

— Cela fait plus de dix minutes que je tape! Grogne-t-il.

Je ressers ma serviette autour de moi et ouvre la porte en le laissant entrer.

Ne pas regarder ses abdos.
Ne pas regarder ses abdos.
Ne pas regarder ses abdos.


Je lutte intérieurement afin de ne pas détourner le regard. J'en oublis même que je suis actuellement en serviette qui est soit dit en passant assez courte. Je me retourne et l'observe me regarder avec son regard plein de malice.

— Vous pouvez rester, je ne suis pas timide.

Je soupire en sortant, puis claque la porte de la salle de bain. Je me dirige vers l'armoire et observe ma robe soigneusement rangée. Cette fois-ci c'est moi qui sourit malicieusement en imaginant sa tête une fois sorti de la salle de bain. C'est alors que mon esprit s'échappe en l'imaginant sous la douche.

Stop!!

J'ouvre le tiroir et enfile rapidement mes sous-vêtements avant qu'il ne sorte puisque la salle de bain donne directement sur la chambre reliée au salon par deux grandes portes marrons. Je n'ai pas vraiment pris le temps d'observer la chambre mais celle-ci est somptueuse, dans un thème contemporain que j'affectionne beaucoup. Je sors de mes pensées lorsque mon téléphone sonne.

Soyez prêtes dans 10min. P

J'enfile rapidement ma robe et mes sandales à lanière avec un assez grand talons de chez zara.

— Il faut partir d'ici dix minutes, hurlé-je à travers la porte.

J'entend le jet d'eau s'arrêter. Je me prépare alors en reculant, prête à lui faire face lorsqu'il ouvre la porte. Ses pupilles se dilatent automatiquement ce qui me fait plaisir mais je cache mon sourire victorieux.
Les hommes sont tellement faible.

— Très bon choix de robe Julia.
— Merci Olivier.

À bout de souffle.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant