Chapitre 7

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La semaine est passé à une allure folle! Je n'en reviens toujours pas que demain à cette heure-ci je serais dans un jet privé.
La sonnerie du téléphone me sort de ma rêverie, je regarde et aperçois un numéro inconnu. Je ne chipote pas et décroche

— Bonjour Julia.

Le son grave de sa voix provoque en moi un sentiment inexplicable. J'inspire en fermant les yeux avant de répondre.

— Bonjour, que puis-je faire pour vous?

Je tente de garder mon sang froid alors que mon coeur palpite sans raison valable. Je préfère me dire que c'est due à l'excitation de notre voyage.

— Patrice m'a dit de vous appeler afin de convenir d'une heure afin que l'on se rejoigne. Il prendra le second jet, il a un rendez-vous très important de dernière minute.

Je suis surprise de son appel, encore plus de son annonce. Pourquoi big boss ne m'a-t-il pas prévenu lui-même? Au lieu de charger l'un de ses clients? Je trouve cela un peu louche mais je ne m'attarde pas dessus. Olivier a tout de même l'air d'être proche de Patrice

— Très bien.

— Julia?

Je m'attarde un instant sur ma montre qui affiche 23:30 avant de reprendre.

— Notre vol est à sept heures, nous devons être deux heures avant le décollage afin d'éviter tout désagrément.

Je l'entend ricaner ce qui me pousse à lâcher un long soupire.

— Julia c'est un jet privé et dans privé cela veux dire que si nous sommes en retard il ne partira pas. Vous savez ce n'est pas comme les vols commerciaux.

Je lève les yeux au vu du ton sarcastique qu'il prend.

— Vous êtes pleins de sarcasmes monsieur. Ceci dit merci de m'avoir prévenu il est vrai que je n'avais pas totalement compris la définition d'un jet privé. Au passage je ne souhaite pas être en retard car mon travail est de tout organiser avant que mon patron arrive.

— Je prends cela comme un compliment de votre part. Je passe vous prendre deux heures avant, non pas pour éviter tout désagrément mais plutôt pour passer un peu plus de temps en votre charmante compagnie. J'espère que vous allez emporter cette magnifique robe en soie que vous avez porter jeudi dans votre valise.

Je n'ai ni le temps de digérer ce qu'il vient de dire et encore moins le temps de rétorquer que celui-ci a déjà raccroché. Je grogne en souriant ce qui est totalement contradictoire. En effet, cet homme est plein d'audace chose que j'adore mais il a également le don de me faire sortir de mes gonds avec ses répliques déplacées. J'observe une dernière fois ma valise et décide d'y rajouter la robe dont il parle avant d'aller rejoindre les bras de Morphée.


Mon réveil sonne, je bondis et me dirige en vitesse dans la douche afin d'avoir le temps de me préparer convenablement. Afin d'être présentable lors de notre arrivé à Monaco je prends dans mon sac une robe plus habillée que mon jean basket actuel. Je me souviens alors de la remarque d'Olivier la veille au téléphone et échange ma robe contre celle en soie déjà dans la valise. C'est alors que mon téléphone sonne, je reconnais cette fois-ci son numéro et décroche rapidement.

— Je suis en bas de chez vous.

— Je ne vous aie même pas donné l'adresse, dis-je en regardant par la fenêtre.

En effet je l'aperçois sortir de la voiture en me faisant un clin d'oeil. Je prends ma valise ainsi que mon sac et me dirige rapidement vers l'ascenseur. Je sens mon coeur palpite sans doute l'excitation de cette aventure, me dis-je encore une fois. Je décide de reprendre mon souffle avant d'ouvrir la porte d'entrée.

À bout de souffle.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant