Chapitre 2

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Les heures défilent et je n'ai toujours pas terminé de placer les vingt-cinq rendez-vous de la semaine prochaine. Comment fait-il pour rencontrer autant de gens en une seule journée? Cet homme est surhumain! 

La sonnerie de mon téléphone retentit, c'est Sonia. Je décroche en prenant mon manteau d'une main et les dossiers de l'autre en direction de l'ascenseur.

— Tu es là ? Hurle-t-elle.

— Oui, deux secondes.

Je relève mon épaule pour soutenir mon téléphone.

— Ne raccroche pas  je suis dans l'ascenseur, lui dis-je en posant mon sac sur le parquet.

— D'accord, c'était bien ?

— Tu souhaites vraiment savoir? Et bien sache que je suis actuellement accroupie, les fesses en l'air j'offre un sacré spectacle aux gars de la sécurité.

— Comme d'habitude, ricane-t-elle. 

— Salope, grogné-je.

Note à moi-même, prendre un sac plus grand et une jupe moins moulante! Je suis tellement énervé que je n'écoute pas  Sonia qui continue de parler, je suis bien trop occupée à forcer la fermeture de mon sac.

— Merci pour le spectacle jolie cul, dit-une voix masculine derrière moi.

Je ne m'étais même pas aperçu qu'une autre personne était présente dans la cabine. Je me relève en furie, prête à affronter ce pervers mais  les portes sont déjà ouvertes et vu le monde présent au parking je ne peux me permettre une scène si je tiens à mon stage.  Autrement dit je me tais et espère recroiser ce con dans la journée!  En plus d'avoir des paroles déplacés ce fils de pute a appuyé sur son étage avant moi! Oui je sais que c'est de ma faute mais comme on dit il faut bien la remettre sur quelqu'un. Je m'apprête à remonter à l'étage supérieur lorsque je remarque au loin un homme en costume bleu roi se retourner en riant. Il a l'air jeune mais malheureusement j'ai laissé mes lunettes sur le bureau et je suis myope ! Autrement dit, sans mes lunettes je ne vois que du coton. Il n'attend rien pour attendre!

— Super Julie, vraiment super cette journée! Me dis-je.

— Tu m'as parlé? Demande mon amie.

Je rapporte mon téléphone à mon oreille.

— Tu me pardonnes si je te dis que j'ai oublié tu étais au téléphone.  

— Bouge ton cul tout flasque et retrouve moi vite ! J'ai très faim.

Mais qu'ont-ils avec mes fesses aujourd'hui ?!

Je presse le pas une fois dehors jusqu'au moment de descendre la montagne de marche qui se trouve devant moi. Je regarde au loin une truite en robe rouge gesticuler dans tous les sens, ah ma Sonia. Je ricane au grand désarroi de mon amie qui croise les bras en observant ma lente et périlleuse descente. Une tortue me dépasserai, mais n'oublions pas que suis perché sur des talons aiguilles de vingt centimètres, il ne manquerai plus que je me torde la cheville en guise de cerise sur le gâteau.

— Enfin ! Grommelle mon amie en embrassant ma joue.

— Je crois que tu t'es trompée de tenue, on ne va pas en boîte aujourd'hui.

Elle soupire et me pousse légèrement en levant les yeux. Je ricane m'installe sur la marche observant mon amie sortir deux tupperwares de salade. Je lui arrache presque des mains et engloutis le contenu en un temps record.

— Alors cette première journée ?

— Ne m'en parle pas, j'ai la poisse !

Je me lance dans le récit désastreux de ma journée ce qui amuse mon amie.

À bout de souffle.Where stories live. Discover now