Sauve-moi - Azra.

10. Anniversaire

- Chuuuut tais toi ! Qu'est ce qu'il s'est passé pour que tu boives autant ?

- Je dois avoir une raison pour pouvoir me bourrer la gueule ? Je fais ce que je veux !

- Viens, dit-il en ignorant ma réponse

- Où tu vas ?

- Viens on va pas rester ici toute la soirée.

Encore une fois me voici en train de céder aux désirs de « monsieur » en me dirigeant vers sa voiture.

Je montai dans sa voiture j'étais morte de fatigue je pouvais dormir d'une minute à l'autre.

- Ramène moi chez moi ! Dis-je

Il ne répondit pas et mis la musique à fond dans la voiture. Je baissais le son et hurlai à nouveau

- Je veux rentrer chez moi !

- NON ! Hurla Azat à son tour en faisant un coup de frein sec.

Il s'arrêta devant un petit vendeur indépendant en bord de mer et sortit aller chercher un verre de café.

- Bois ça, ça te fera dessaouler

- Qui t'a dis que je voulais dessaouler ?

- Prends ! Dit il d'un ton autoritaire.  

Je pris alors le café qu'il me tendait. Il rentrait à nouveau dans la voiture et nous restâmes à nouveau silencieux pendant une dizaine de minutes.

- Tu peux m'emmener chez moi maintenant ou je descends ? À toi de choisir !

Il ne me répondit pas et démarra j'en conclu qu'il allait me déposer. Le silence était lourd alors je mis la radio a fond dans la voiture avant qu'Azat ne ferme le poste. Il le faisait exprès.

- Tu devais tourner ici... Dis-je quand je le vis prendre une mauvaise direction

- On va parler !

- Je ne veux pas te parler !

- Tu vas me parler !

Il s'arrêta devant une sorte de parc et je sortis aussitôt de la voiture énervée qu'il ne m'ait  pas  écoutée. Il faisait nuit et froid il enleva alors sa veste et la mis sur mes épaules. Je ne dis rien et continuai à avancer. J'avais légèrement retrouvé mes esprits, puis nous nous sommes assis  sur un banc.

- Pourquoi tu te fais autant de mal ? me demanda-t-il d'une petite voix.

Je ne voulais pas lui répondre car il ne méritait pas ma réponse. Il n'étais plus personne à mes yeux pour avoir le droit de me poser des questions sur ma vie.

- Réponds moi ! Ordonna-t-il !

- Je n'ai rien à te raconter

- Azra expliques moi

- Je n'ai rien à expliquer à quelqu'un qui s'en fout royalement de moi depuis des semaines ! Où étais-tu hein ? Oh laisse moi deviner ! En train de mentir Selin comme tu le fais si bien ! Je veux pas que tu viennes me parler parce que tu as pitié de moi !

- J'ai pas pitié de toi ! Tu es mon amie c'est norm...

- Ton amie ? M'exclamai-je en le coupant. Tu as une drôle de façon de concevoir l'amitié. Je suis fatiguée Azat emmène moi chez moi, je ne veux plus te parler.

Il ne répondit pas et se leva pour aller en direction de la voiture.

POINT DE VUE AZAT

Je me sentais con, elle avait tellement raison je ne suis même pas allé prendre de ses nouvelles pendant des semaines et voilà que j'arrive comme si de rien n'était en balançant un poing sur le visage d'un putain de bouffon qui dansait collé serré avec elle.

Je ne sais pas ce qui m'a poussé à faire ça mais j'étais incontrôlable ! Cette fille me rendait fou surtout aujourd'hui avec sa magnifique robe qui lui collait à la peau mais je ne me l'avouait pas ! J'avais Selin dans la vie et je ne pouvait pas lui faire de mal non plus. D'ailleurs, heureusement qu'elle était aux toilettes pendant que j'ai tapé ce vieux type.

Azra va mal et m'en veut d'avoir menti à Selin à propos du week-end au chalet, de l'avoir délaissée pendant des semaines mais après qu'elle ait accepté la proposition de Gunay je lui en voulait , je ne sais même pas pourquoi mais elle l'avait fait comme pour m'énerver et ça avait marcher.

Je regardai Azra qui s'était endormie, son visage n'était plus dur il s'était adouci.

Je conduisais en direction de leur appartement quand soudain je l'entendis murmurer « Ediz... Reviens ». En entendant ces mots mon coeur se serra. Elle était encore amoureuse de ce con ! Celui qui lui avait bousillé la vie. Il n'a pas intérêt à revenir car s'il le fait il repartira aussitôt. Je ne sais pas pourquoi mais cette fille je me dois de la protéger elle est fragile comme une feuille... Elle est tellement différente...

Une fois arrivés je cherchai ses clés dans son sac pour ne pas la réveiller. Je trouvai des clés je sortis alors de la voiture et la pris dans mes bras pour la monter chez elle. Mira n'était toujours pas rentrer je la déposais dans sa chambre la couvris et je m'attardais sur son visage angélique et me surpris en train de caresser son si beau visage avant de déposer un baiser sur son front. Je m'éloignai d'elle petit à petit je laissai son sac et je m'en allai.

Cette fille est spéciale et je déteste cette force qui m'attire contre elle. Je n'ai pas le droit ; je n'ai pas le droit de rendre Selin malheureuse.

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