Chapitre 26.

247 13 1
                                    

"Je suis le mal que vous m'avez fait."


  La tristesse, ce sentiment si fort que l'on ressent à certaines périodes de nos vies. Elle nous enveloppe jusqu'à l'étouffement et elle agit sur nous comme un virus incurable. Personne ne peut la vaincre, mais elle peut nous enterrer en une fraction de seconde sans que l'on s'en rende compte. Elle s'immisce à l'intérieur de nos veines pour en détraquer tout notre système. Certains ne s'en sortent jamais et finissent par couler comme une pierre que l'on jetterait en pleine mer. Elle est incurable et est votre pire ennemie.


Le vide que je ressentais dans ma poitrine, s'était accentué depuis que j'étais assise sur cette chaise au milieu de cette pièce si blanche que ça en fessait mal aux yeux.
Ma jambe bougeait tout seul dû au stress et je commençais à m'attaquer à mes ongles, j'allai devenir folle. Comment la soirée qui avait commencé si merveilleusement avait pu déraper autant ?


J'aurais jamais dû la laisser seule le jour de son anniversaire. Comment j'avais pu être aussi égoïste pour aller m'enfermer dans une chambre avec celui que je détestais de tout mon être à cet instant. C'est lui qui était à l'origine de tout cet enfer.


Je faisais les cent pas en attendant les diagnostiques du médecin. A force de marcher, j'allais finir par creuser un fossé en plein milieu de la salle d'attente de l'hôpital.


Les parents de Caitlyn arrivaient en trompe à l'accueil en criant presque sur l'infirmière qui s'occupait du bureau d'admission pour avoir des informations. J'arrivais en courant avant de poser une main sur l'épaule de sa mère et de la prendre dans mes bras.

-"Qu-que s'est-il passé ?" Dit sa mère en s'accrochant désespérément à mon manteau.

C'est à cet instant que tout me revenait en tête : les cris, le coup de fusil, la balle prenant pour cible ma meilleure amie, le sang encerclant Caitlyn, Harry, Liam, l'ambulance et toutes les larmes déversées par chacun d'entre nous qui était présents.


 Flashback 2 heures plus tôt.
J'étais bien dans les bras d'Harry et la chaleur qui inhalait de son corps caressait doucement mon dos  m'envoyant des frissons dans tout mon corps. J'avais cru rêver quand je l'avais vu à mes côtés, la nuit était encore présente et j'entendais les murs vibrer avec la musique du rez-de-chaussée.


Mais quelques minutes plus tard, la musique se stoppa net et le cri d'une fille qui perça dans la nuit me fit relever la tête avant que je prenne conscience que quelque chose de grave se tramait.


J'enfilais ma robe en quatrième vitesse avant de pousser assez fort Harry pour qu'il se réveille, il avait émit un grognement avant qu'il n'ouvre un œil et se redresse pour me regarder.


-"Allyson, mais qu'est-ce tu fous debout ?" Dit-il avec une voix grave.

-"Harry lève toi, il se passe quelque chose en bas !"


Il me regarda encore quelques instant avant de souffler et d'enfiler son caleçon et son jean à toute vitesse. J'en profitais pour ouvrir la porte et descendre les marches quatre à quatre. Je me stoppais à la dernière marche et cru tombée des nus quand je vis le spectacle qui se déroulait sous mes yeux dans la pièce opposée.  


Cet homme, je ne l'avais jamais vu auparavant, mais lorsque qu'il prononça ces paroles, je savais instantanément que je l'avais déjà entendu. Dans la salle de bain chez Harry, la crise de panique, les coups de feu tout était claire il était là pour Harry.

Provocation.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant