Provocation.

Chapitre 12.

"Je repousse les gens et après je les déteste de partir."

Certaines personnes cachent des secrets. Quelques-uns sont plus sombres que d'autres et renfermés des blessures du passé, on ne sait plus les guérir, car elles sont trop profondes. La douleur est toujours là, elle reste, elle persiste. Elle joue son rôle à merveille, en nous rappelant tous les jours, les souvenirs que nous essayons de dissimuler comme une petite chose fragile, innocente et insignifiante.

Sur la route, la fenêtre ouverte, les cheveux volant au vent. La chaleur du soleil tapait sur ma peau, et me réchauffait petit à petit. Je tapais avec mes doigts sur le dessus de mon volant, au rythme de la musique que diffusait la radio. Je reconnus directement l'allée de garage qui menait à la demeure d'Harry. Un sentiment bizarre, comme de l'appréhension et d'excitation se jouait à l'intérieur de moi. Je ne savais pas comment il allait réagir après la lecture de son fameux journal, et ses gestes doux de la nuit dernière. Comment un homme au caractère si fermé et dur pourrait prendre soin de quelqu'un comme ça ? Arrivée devant les fameux escaliers de la veille, j'arrêtai le contact et mis mes clés dans ma poche droite avant de sortir de celle-ci. Je pris soin de la verrouiller avant de m'engager dans la montée des escaliers.

Je détestais définitivement cet effort physique inutile, pourquoi mettre sa maison en hauteur alors qu'on pouvait la mettre un étage en dessous et sans escaliers. Arrivée en haut de ceux-ci, je m'engagea sur le perron, et frappa à la porte. Un bruit sourd se fit entendre, mais sans réponse. Vu la pression que j'avais mise dans mon poignet pour frapper, personne ne m'aurait entendu. Je décidai donc de re frapper avec un peu plus de conviction. Je levai mon poing fermé à la hauteur de mon menton et le relançai en direction de la porte. Celle-ci s'ouvrit subitement sur un Harry, torse nu avec un bas de jogging, ses cheveux étaient ébouriffé sur sa tête et quelques boucles lui revenait dans les yeux. Je ne pouvais pas m'empêcher de le trouver très attirant. Je sortis de ma rêverie quand je vis mon poing qui s'était écrasé sur son pectoral droit.

-"J-je suis désolée." Dis-je balbutiant en remettant mon bras à sa position initiale.
-"Qu'est-ce que tu veux ?" Dit-il d'un ton amer et froid.

Le Harry attentionné et attendrit de la veille s'était envolé d'un claquement de doigts laissant place à le Harry arrogant et froid que j'avais déjà dû faire face. Il pouvait changer de personnalité aussi vite que le temps.

-"J'ai oublié mon téléphone au sous-sol hier." Dis-je d'une traite, essayant que cet effort se fasse au plus vite et rapidement.

Il se déplaça vers la droite, laissant un espace pour que je puisse entrer. Il ne voulait pas de ma présence ici et ça se voyait par sa manière d'être. Mais je devais impérativement récupérer mon téléphone. Je m'avance dans la halle de l'entrée et remarquai directement les nombreux gobelets en plastique rouge étendu sur le sol, il y en avait partout, les gens n'ont vraiment aucun respect. Des papiers de chips, des cigarettes et des bouteilles de différents alcools traînait sur les rebords des fenêtres.

-"Tu peux prendre les escaliers à ta gauche, ça te mènera au sous-sol."

Je suivis les instructions d'Harry sans un mot et descendis jusque là fameuse pièce. Le divan de la nuit passé était toujours à sa place. Je m'avançai vers celle-ci tout en évitant, les nombreuses choses dégoûtantes qui se trouvaient à mes pieds. Après le petit parcours du combattant que je venais de faire, j'arrivai enfin à ma destination. Ne voyant aucune trace de mon portable, je commençai à retourner les cousins, espérant qu'il aurait pu glisser promis eux. Une chose métallique et froide m'effleura le bout des doigts. Mon téléphone. Je le sortis de sa place actuelle, et le déverrouillera enfin. J'avais un message de ma mère me disant de rentrer pour le dîner et que je ne devais pas oublier d'étudier pour mes leçons de lundi.