Prologue

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« Flash spécial, nous arrêtons nos programmes pour vous annoncer une nouvelle accablante. Ce vendredi 3 juin, qui a débuté sous un soleil brûlant, fini cette journée brutalement. C'est avec horreur que nous vous annonçons une prise d'otage dans l'un des plus grands hôtels parisiens. Plusieurs coups de feu auraient été entendu mais nous n'en savons pas plus pour le moment, nous savons simplement que plus de cent personnes seraient retenues en otage à ce moment même. Comme vous pouvez le constater sur ces images, le GIGN et la BRI sont déjà sur place, nous vous tiendrons informé dès que nous avons de nouvelles informations. »

C'était il y a douze ans déjà. Douze ans jour pour jour aujourd'hui. La police est intervenue, trois heures plus tard, abattant les assaillants.

Mais c'était déjà trop tard.

Ils avaient succombé à leurs blessures, ils étaient morts. Mes parents étaient morts, alors que je n'avais que sept ans.

Ils faisant parti des «  deux cent otages » de l'hôtel. Ils n'avaient rien demandé, ils voulaient simplement fêter leur anniversaire de mariage.

Ils étaient vingt ce jour-là, à monter au ciel.

Je me souviens encore des paroles de ma mère, avant qu'ils ne partent à la gare pour partir à Paris «Écoute Soléa, tu vas rester avec papi et mamie cette semaine, d'accord ? Papa et moi ne seront pas long, on reviendra, je te le promets, quand on reviendra de notre voyage on fera la fête. Puis, un jour, on repartira à Paris, tous les trois : Papa, toi et moi. Mais pour l'instant, papa et moi allons tâter le terrain, pour savoir si tout ira bien. Tu es d'accord mon ange ?» J'avais hoché de la tête, trop heureuse de partir en voyage dès qu'ils reviendraient. Ma mère m'a embrassé longuement le front après m'avoir pris dans ses bras «Je reviens mon ange, je reviendrais toujours pour toi, parce que je t'aime, parce que nous sommes reliés grâce à quelque chose de précieux, qu'il faut toujours chérir, tu sais ce que c'est ce trésor ?» Évidemment, j'étais trop petite pour comprendre, j'ai secoué négativement la tête et attendu que ma mère me dévoile son secret :

«C'est l'amour mon ange, l'amour relie toujours deux êtres qui s'aiment, où qu'ils soient. L'amour fini toujours par les rassembler.»

Finalement, je ne suis pas restée qu'une semaine avec mes grands-parents. J'y suis restée douze ans.

«  Je n'irai jamais à Paris » cette phrase que je me répétais tous les jours depuis la mort de mes parents me donne soudain envie de rire.

Mon billet de train dans les mains, un aller simple pour Paris, me donne des frissons.

-  Tout va bien se passer, ma chérie.

La voix de ma grand-mère me coupe dans mes réflexions. Je relève la tête et l'observe, un sourire triste dessiné sur mon visage.

- Je suis désolée de ne pas pouvoir t'accompagner Soléa... Si j'avais pu...

La voix de ma grand-mère se casse au fur et  à mesure de ses paroles.

- Ne t'en fait pas mamie, tu dois t'occuper de papi. C'est moi qui suis désolée, si j'avais été accepté plus près... J'aurai pu vous aider, toi et papy...

- Ce n'est rien ma chérie, c'est déjà assez dur pour toi de partir là-bas, ne culpabilise pas pour ce genre de choses. Nous allons nous débrouiller. Tes affaires sont arrivées à ton appartement normalement.

Je hoche vivement de la tête. Une voix enregistrée nous fait parvenir que mon train va bientôt partir, et que je devrais monter avant de le louper.

-Je reviendrais dès que je pourrais, je te téléphone dès que j'arrive.

- Prends soin de toi Soléa, tes parents seraient très fiers de toi. Ne travaille pas trop, trouve du temps pour t'amuser, n'ai pas peur, vis. Je serais toujours avec toi, car l'amour que j'éprouve pour toi et plus fort que tout.

Je prends ma grand-mère dans mes bras en ravalant mes larmes. Au bout d'un moment, elle recule, et me pousse vers les portes du train. Un dernier au revoir, et me voilà partie.

Je respire un grand coup avant d'aller trouver ma place, je n'ai rien à craindre.

Comme disait maman : « L'amour sauve des vies, l'amour relie toujours deux âmes sœurs. »

Mais l'amour peut briser, l'amour fait mal, et j'ai peur de ce que je peux découvrir à Paris, j'ai peur de tomber, et de ne jamais plus me relever.

Je fais le vide dans ma tête et avance, le premier pas d'une nouvelle aventure. Bonne ou mauvaise, je dois survivre, être prête à relever tous les défis qui se présenteront à moi.

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Bonjouuuuur, voici le prologue de ma nouvelle histoire ! Elle me tient à cœur, et je suis super stressée à l'idée de vous la faire découvrir (presque plus que pour mon bac de français en fait).

En tout cas j'ai hâte de vous faire découvrir la vie de Soléa. J'espère que ça vous plaira.

Le premier chapitre sera également posté dans l'après-midi, je vous embrasse.

Chloé. 🐱☕️

C'était un jour d'étéWhere stories live. Discover now