[Terminé.] Call me Cendrillon.

Chapitre 3: Une nouvelle vie. ✅

Dans le chapitre précédent:
     Mélodie se rend au centre commercial accompagnée de Joris, celui-ci s'absente quelques minutes durant lesquelles mélodie se fait humilier par trois filles de son âge, elles se moquent de son style vestimentaire. Elle s'enfuit alors en pleurant, mais sur son chemin elle heurte un inconnu.

        -Tu peux pas regarder où tu vas un peu ?!
     -Dé..désolée..

    Je dis cela d'une façon presque inaudible, j'avais les yeux bordés de larmes et la gorge serrée. Je n'osais toujours pas regarder l'inconnu sur qui j'avais foncé. Et c'était à ce moment que j'entendis faiblement Joris m'appeler, j'en profitais pour partir en courant dans sa direction sans adresser un seul regard à cet homme. Lorsque j'arrivais à son niveau il me lança un regard inquiet.

-Mélodie? Ça va ?! Qu'est ce qu'il s'est passé?
-Rien de grave ne t'inquiète pas.
-Je vois bien que quelque chose ne va pas, tu as pleuré?
-Oui j'ai pleuré de joie, je suis extrêmement émue de ce qui m'arrive. Merci mille fois.
-Ne me remercie pas c'est normal.

Je lui fis un faible sourire, je n'avais pas envie de lui raconter la vérité, les moqueries...etc

-Alors que veut faire la jeune adulte?
-Mon père ne cacherait pas une petite maison ou au moins un petit appartement ?
-Non il ne cachait pas ça.

On se lança un regard complice avant d'exploser de rire.

-Et bien, allons me trouver un nouveau lieu de vie !
-Tout de suite princesse !

Et on éclata de rire une nouvelle fois. C'est si bon ce sentiment de joie, cela faisait si longtemps, depuis la mort de mon père à proprement parler. Cela faisait longtemps que je n'avais pas tout simplement adressé la parole à quelqu'un d'autre que ma belle-mère ainsi que sa fille Carla. Mais vous savez durant ces années il m'arrivait de sortir, elles ne le savaient pas, bien évidemment. Mais parfois elles partaient en week-end en fermant la maison à clé, leurs chambres ainsi que des pièces où se trouvaient des objets de valeurs, cependant elles me laissaient le jardin ouvert. Et étant petite je faisaient de la gymnastique, j'ai même fait des compétitions -que j'ai gagné- mais ce n'est pas le sujet, donc grâce à cette compétence j'étais capable d'escalader le mur de plus de quatre mètres. J'allais donc me balader dans une forêt non loin de là, il m'est déjà arrivé de prendre le bus pour aller dans des villes adjacentes mais plus éloignées et retirées du monde.

***

-Tout à fait, un loft spacieux et lumineux.
-J'en ai un à vous proposer, il est dans le même quartier que les Carpenter's Entreprise. À 5 minutes à pied du centre-ville et à 15 minutes de votre ancien lieu de résidence. A proximité des transports en commun avec un parking au pied de l'immeuble. Le loft est dans les hauteurs ce qui vous offre une magnifique vue sur la ville.
-C'est tout bonnement par-fait ! J'achète !
-Mais, vous ne voulez pas le visiter avant?
-Ce ne sera jamais pire que mon habitation actuelle.

Après avoir signés les papiers, il ne me restait qu'à emménager, c'était un loft meublé par dessus tout.

***

Cela faisait cinq bonnes minutes que Joris m'avait déposée devant mon futur/présent appartement et je n'osais toujours pas passer le pas de porte, j'avais même eu le temps d'inspecter chaque recoins de celle-ci: elle était grande -enfin par rapport à moi et puisque je ne suis pas très grande, bref- avec un travail plutôt pointilleux, l'ébéniste a utilisé de nombreux ciseaux pour faire de cette porte banale, un meuble unique. Au bout de cinq minutes ma curiosité pris le dessus et je m'empressai d'ouvrir la porte. Je me stoppa à l'entrée de cet immense loft, j'en avais le souffle coupé. L'entrée menait directement au salon, il était ornait de grands sofas de teintes blanches où été disposés des oreillers de teintes rouges, juste devant ceux-ci se trouvait une table vernis des mêmes teintes. En avançant de quelques pas sur la gauche, je pouvais apercevoir une cuisine ouverte toujours aussi moderne, le mobilier était vernis d'une teinte noire. En revenant vers le salon, je vis la chose la plus merveilleuse de tout l'appartement: une baie vitrée qui remplaçait la totalité d'un mur, elle donnait une vue sur toute la ville; celle-ci s'ouvrait sur une spacieuse terrasse. Je sortis afin de voir la vue depuis cette terrasse, un sourire ornait mon visage , la chaleur réchauffait mon visage et je rentrai afin de voir la suite de ce magnifique loft. Un escalier en spirale se trouvait au fond de la salle principale, je montais celui-ci en faisant glisser ma main sur la rambarde, elle donnait lieu sur une chambre, un lit plutôt grand et confortable car oui je venais de me laisser tomber dessus. C'était une chambre simple avec des couleurs minimalistes, tout ce que j'aime. La salle de bain était dans ma chambre, il n' avait qu'une vitre permettant de séparer la pièce de quelques mètres, elle se composait d'une douche à l'italienne et d'un petit étendoir. La teinte taupe régnait dans la pièce à coucher. Ma nouvelle vie commençait et elle commençait plutôt bien je ne peux le nier.

***

Cela faisait désormais deux jours que je n'étais pas sortie de chez moi, c'est étrange de prononcer ces mots, «chez moi», mais ça sonne si bien. Ma raison de ce cocooning ? J'avais énormément de série à rattraper, ainsi que de confort et de glace et surtout de liberté mais aujourd'hui j'avais décidé de sortir, j'allais allée au parc du centre. De ce que m'a dit Joris, c'est un Central Park miniature.

Après avoir enfilé un legging ainsi qu'un débardeur, -oui je comptais faire un petit jogging- j'étais partie en direction de ce fameux parc à toute vitesse, profitant des rues quasiment désertes je pouvais admirer les alentours, ça avait tellement changé, tellement évolué. Lorsque je fus enfin dans celui-ci, et au bord d'un petit cours d'eau, je m'arrêtai net. J'étais émerveillée, c'était si beau, si naturel, si.. On me sortit de mes pensées, comment? En me fonçant dedans.

-Mais t'es folle, ne t'arrête pas en plein milieu d'une piste cyclable !

Cette voix, elle me dit quelque chose, mais si bien sûr !