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Chapitre 15

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Eleanor

Cela faisait maintenant une semaine que j'étais l'assistante de Conrad. Tout s'était extrêmement bien déroulé mis à part lors de quelques crises qu'il avait eues pendant la semaine. Ayant pu avoir un meilleur aperçu de la personne qu'il était, malgré son arrogance et son comportement agaçant par moment, je trouvais qu'il avait un très bon fond. Cependant, cela n'impactait en rien le fait qu'il m'envoyait constamment des signaux contradictoires. Dès que nous étions dans un espace étroit à deux, il me regardait avec tant de passion et d'envie et puis en un claquement de doigts, il changeait d'expression pour une expression neutre sans émotion. Malgré toute cette tension, j'avais passé une des semaines les plus intéressantes de ma vie étant donné que Conrad avait pris la précaution que plusieurs de nos spécialistes m'expliquent le fonctionnement de logiciels et de m'autoriser à faire des analyses et revoir les rapports, me permettant d'en apprendre tant.

Je pénétrai dans mon bureau en faisant claquer mes talons et avec un énorme sourire à la vue des décorations que j'avais ajoutées vendredi. Il m'avait fait signer mon contrat de travail à temps plein jeudi, après avoir été satisfait que je puisse remplir toutes les tâches nécessaires. J'avais donc attendu tout ce week-end afin de pouvoir entrer dans mon bureau et me sentir bien installée grâce à la personnalisation de la pièce.

Tout en sirotant un milkshake, je recopiais des documents sur l'ordinateur lorsque je reçus un mail de la part de Conrad.

De : Conrad SPECTER
À : Eleanor DELAGE

Eleanor,

Venez me retrouver dans mon bureau dans 5 minutes s'il vous plaît.

Conrad SPECTER, PDG de Specter&Co.

Je lui répondis brièvement que j'y serai. En me levant, je me dirigeai vers le miroir que j'avais installé à côté de la porte d'entrée. Je recoiffai ma frange quand j'aperçus que ma bosse sur le front avait disparu. Je souris de toutes mes dents, car cela me permettait de laisser ma frange légèrement décoiffée et de ne pas m'inquiéter toutes les secondes que ma bosse était bien cachée. Je réajustai la robe bleue navy que je portais avant de sortir de mon bureau d'un pas décidé.

Arrivant devant le bureau de Monsieur Specter, la secrétaire m'informa que je ne pouvais pas déranger Conrad étant donné qu'il y était avec quelqu'un. Je fronçai les sourcils voyant qu'il attendait ma venue dans une minute.

« Qui est-ce ? lui demandai-je. »

Elle se mordilla la lèvre, tout en regardant le parterre. Je répétai ma question quand elle me dit que c'était personnel.J'hochai donc la tête et décidai de patienter.

Cela faisait quinze minutes que j'attendais lorsque je vis la porte s'ouvrir abruptement, me laissant voir une personne en larmes. En fronçant des sourcils, je me rendis compte que c'était la femme avec qui Conrad avait dîné le soir où je l'avais croisé lorsque j'étais avec mon frère Théo. Son regard s'adoucit en voyant que je l'observais avec compassion.

« J-Je peux vous aider ? lui demandai-je ne sachant quoi dire d'autre.

— Non, je voulais juste vous dire de faire attention.

— P-Pardon ? lui demandai-je lorsque Conrad, très furieux, fit immersion de son bureau.

— Pars d'ici maintenant Hélène.

— Pourquoi ne m'avais-tu pas dit que tu étais en couple ? Pourquoi m'avoir baisé alors que tu étais en couple ? Pour dire à tout le monde que c'est moi la pute ? D'ailleurs, pourquoi tu restes avec Valentine si tu sais qu'elle te trompe, elle aussi ? »

Oh wow...

Je me rappelai de la Valentine qui était au téléphone avec lui l'autre jour, c'était sa compagne qui voulait qu'ils se voient le soir même. En jetant un regard envers Conrad, malgré la colère qui était présente dans ses yeux, je soupçonnai une once de culpabilité. Après que nos regards s'étaient croisés, il changea immédiatement d'expression et ordonna à sa secrétaire d'appeler la sécurité.

« Non, ça ne sera pas nécessaire, lui dis-je. Je m'occupe de ramener Madame à l'accueil, ainsi que lui trouver un moyen pour qu'elle rentre chez elle.

— Non Eleanor, laisse la sécurité faire.

— Non non, cette femme n'a nullement besoin de la sécurité, mais juste de quelqu'un qui la ramène gentiment en bas,insistai-je face à l'absurdité de faire de gros muscles descendre cette jeune femme tout innocente. Je reviens dans quelques minutes, lui dis-je avant de me diriger vers l'ascenseur, suivie d'Hélène.

— Vous pouvez m'appeler Hélène, dit-elle une fois dans l'ascenseur.

— Très bien, vous voulez un mouchoir ? lui demandai-je en le lui tendant un de la poche de ma robe.

— Merci Eleanor.

— Vous voulez me raconter ce qu'il s'est passé ?

— C'est compliqué, juste, ne vous embarquez pas dans quelque chose avec lui, il finira toujours par vous décevoir, me dit-elle avant de sortir de l'ascenseur. »

Je la suivis d'un pas rapide, sans dire un mot de plus. Je lui hélai un taxi et la fis monter avant de lui sourire faiblement et rentrer dans le bâtiment. En retournant dans le bureau de Conrad, je ne le vis pas à son bureau, mais sur le canapé à l'autre bout de la pièce avec un verre de whisky à la main. Il avait enlevé sa veste et avait déboutonné les trois premiers boutons de sa chemise, laissant voir un bout de son torse, bronzé et musclé.

J'essayai de ne pas trop laisser traîner mon regard sur son corps, par peur qu'il s'en aperçoive. Cependant, en levant les yeux vers son visage, je vis que son expression était différente. Il avait l'air confus, dans ses pensées et très perturbé. Je ne l'avais jamais vu comme ça.

« Elle est bien partie ? me demanda-t-il d'une voix plus grave que d'habitude.

— Oui, je lui ai hélé un taxi.

— Et elle t'a parlé ?

— Elle ne m'a rien dit d'intéressant. »

Il hocha alors la tête avant de descendre le verre entier de whisky qu'il tenait dans la main. J'haussai les sourcils en me rendant compte qu'il en était à son deuxième verre dosé, à en juger par la bouteille qui était presque pleine il y a à peine quelques heures de cela. J'inspirai bruyamment avant de m'avancer afin de ranger sa bouteille d'alcool. Il me défia alors longuement du regard avant de s'avancer vers moi. Le cœur palpitant, je fis un pas en arrière. En remarquant cela, il pencha sa tête sur le côté et plissa des yeux.

« Tu as peur de moi ? me demanda-t-il en s'approchant à petits pas.

— Q-Quoi ? Non, bien sûr que non, secouai-je frénétiquement la tête tout en évitant son regard perçant.

— Es-tu sûre ? »

Il était si près que je pouvais sentir l'odeur de l'alcool qui émanait de sa bouche. Malgré mes efforts afin d'éviter son regard, notre proximité avait fait que j'étais obligée de plonger mon regard dans le sien. Au bout de quelques secondes, je remarquai que ma respiration n'était pas la seule à s'accélérer. Il s'approcha alors un peu plus de moi que je sentis mon souffle s'écraser contre mes lèvres. Son regard descendit alors et il se mit à fixer ses lèvres.

Ma respiration s'accéléra encore plus et en entendant cela, Conrad ferma les yeux, déglutit et approcha ses lèvres de mon cou. Il mit fin à la tension en posant ces lèvres sur ce dernier avant d'agripper ma hanche. Ses lèvres, chaudes et humides, titillèrent mon cou avant que sa langue ne se fraye un chemin. Je levai ma tête afin de lui faciliter la tâche avant de m'agripper à ses bras. Il colla alors son corps au mien et je ne pus m'empêcher de gémir lorsqu'il agrippa mes fesses.

Ses lèvres se détachèrent de mon cou, augmentant ma frustration. En me regardant, je vis qu'il attendait comme pour une permission. Je collai donc, sans plus attendre, mes lèvres aux siennes et mis un terme à la tension qui s'était développée entre nous. Nos langues se mirent à danser ensemble la seconde d'après et nos mains se mirent à se balader. Je tirai légèrement sur ses cheveux tandis qu'il me tenait par la nuque. Au bout de quelques minutes, on finit par atterrir sur le canapé.

CEO's Favorite [FR]Where stories live. Discover now