CEO's Favorite [FR]

Chapitre 5

Eleanor

Je réussis à arriver avec seulement dix minutes de retard, mais courus tout de même jusqu'à mon bureau. Je sortais rapidement mes affaires lorsque je vis une dizaine de personnes travaillant à mon étage, y compris Morgane, me fixer. Je pensais qu'ils avaient tous vu ma bosse, mais tout le monde finit par me faire des compliments pour la frange.

Je dois me rappeler d'offrir un dîner à Cary.

Je regardai mes emails à la va-vite et allai fermer la fenêtre quand un en particulier sortit du lot : il provenait de Conrad.

Nombre de fois où Conrad Specter a pris le temps de m'adresser un email : 1

De : Conrad SPECTER
À : Eleanor DELAGE

Bonjour Eleanor,
J'ai lu les dossiers que vous aviez finis avant-hier et je dois vous avouer qu'ils sont excellents. En tombant sur le dossier des employés, j'ai aussi pu voir votre CV qui m'impressionne hautement. Il nous faut plus de personnes comme vous au sein de l'entreprise.
Accepteriez-vous un rendez-vous à 9h15 dans mon bureau au 23ème étage afin de discuter de vos plans post-études ?

Conrad SPECTER, PDG de Specter&Co

J'étais tout simplement époustouflée après ma toute première lecture que j'aie dû relire l'email deux fois pour me rendre compte que je ne rêvais point.

Il veut me voir pour 9h15 ? Mince, c'est dans quatre minutes !

Je devais déjà lui répondre.

De : Eleanor DELAGE
À : Conrad SPECTER

Bonjour Monsieur Specter,
Je vous remercie d'avoir accordé un peu de votre temps afin de parcourir mon CV et ça sera avec plaisir que je vous rejoindrai dans votre bureau à 9h15.

Eleanor DELAGE, stagiaire à Specter&Co

J'attendis une minute et m'apprêtai à partir quand je reçus cette fois, une phrase simple en tant que réponse.

De : Conrad SPECTER
À : Eleanor DELAGE

Très bien, je vous attends.

**

Je toquai faiblement à son bureau et entrai en pensant l'entendre me dire de le faire. Il était assis sur sa chaise, la tête entre ses mains et son haut-parleur activé. La personne à l'autre bout du fil prit la parole :

« Mais ils ne vont jamais accepter de signer un contrat où ils n'ont rien à gagner. J'ai essayé de leur garantir de nouvelles collaborations avec d'autres entreprises, mais ils refusent d'en entendre parler.

— Eh bien, proposez leur une chose gagnante, mais pas perdante pour vous, pour que ça ne vous pénalise pas trop, financièrement ou autre, ne puis-je m'empêcher d'interférer. Peut-être que vous pourriez essayer de leur trouver des sponsors ? »

À l'évidence, Monsieur Specter n'avait pas vu ma présence et avait écarquillé les yeux le temps d'une demi-seconde.

« Oui Matthieu, fais ce qu'elle vient de te dire et puis appelle-moi dans une heure, dit-il en raccrochant.

— Excusez-moi, je pensais que vous m'aviez dit d'entrer après avoir toqué à la porte, je peux sortir si vous le souhaitez, lui dis-je.

— Mais non Eleanor, je t'en prie, assieds-toi, dit-il en se levant et en arrivant à mon niveau. Ta frange te va à ravir, vraiment, mais puis-je te demander comment tu as eu le temps de la faire ?

— Que voulez-vous dire par cela ?

— Eh bien hier, tu es rentrée vers minuit et puis ce matin tu n'as pas dû avoir le temps d'aller chez le coiffeur, il est bien trop tôt.

— Eh bien, c'est une longue histoire, mais au final, il m'est arrivé cela, lui dis-je en soulevant ma frange. »

Il fronça les sourcils et s'approcha de moi afin d'observer la bosse, ce qui me mit extrêmement mal à l'aise.

« Comment est-ce que cela est arrivé ?

— Je suis tombée du lit et me suis cogné la tête contre la table de chevet, et en remarquant la bosse, la frange a été l'ultime solution.

— En tout cas, la frange te va à ravir. Bon, nous ne sommes pas là pour discuter coiffure et beauté, mais de poste, dit-il en tirant la chaise située en face de son bureau. »

Il s'assit alors en face de moi, tout en défaisant le bouton de son costume.

« Alors, commençons à parler de choses sérieuses. »