7. L'agresseur

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Nous sommes en maths.

-En raison du nombre d'absents je vais faire l'appel, dit la prof.

L'occasion de connaître le nom de l'autre?

-ANDREW Williams?
-Présent !

-BOLOVIK Esther!
-Présente !

Bon c'est pas tout ça mais si elle pouvait se dépêcher.

-CARTER Ethan?
-Présent, dit le connard.

Ethan... Pfff, quel beau prénom, c'est dommage pour un con comme lui.
Les prénoms défilent.

-MILLER Élizabeth?

J'entends les gens chuchoter derrière moi, et quelques rires.
Je me tourne vers les filles qui s'amusent à se moquer de moi et les assassine du regard. Je ne suis pas d'humeur aujourd'hui.

-Calmez-vous s'il vous plaît ! MILLER Élizabeth?
-Présente.

J'entends le nouveau m'appeler.

-Alors comme ça tu t'appelles Miller? J'ai entendu parler d'une histoire avec une Famille Miller.

Mon sang se glace. Cette voix. Je la reconnais.
Je sens ma respiration s'accélérer, mes poumons se bloquent, j'ai l'impression que des milliers de fourmi envahissent mon corps. Je respire comme un buffle, mes yeux sont envahis par les larmes.
Pourquoi je réagis comme ça?

-Madame, je crois qu'Élizabeth ne se sent pas très bien, je peux l'accompagner dehors? Demande le connxrd.

Je panique encore plus, non non non! Dieu sait comment je vais atterrir à l'hôpital cette fois!
La prof l'autorise, malgré mon regard désespéré. 
Il se lève, et me prend le bras pour me sortir dehors. Je suis au bord de l'évanouissement.

-Lâche... moi... Con... CONNARD!

-Mais pourquoi réagis-tu comme ça? Je ne t'ai rien fait pourtant... N'est-ce pas Miller? Me dit-il avec un sourire sadique.

Je me défais de son emprise et tente de m'enfuir vers la salle la plus proche.
Il me rattrape et me colle contre lui.

-Tu lui en a parler, n'est-ce pas?

Cette fois-ci, c'est un couteau que je sens dans mon cou.

-T'es... T'es toujours... aussi heureux de... me voir?

-Ta gueule salope! Dit-il en enfonçant un peu plus le couteau contre ma gorge. Je sens un liquide chaud couler dans mon cou.

-Répond!

-Mais de quoi... tu parle?

-Ne me mens pas... Et si... Pour que tu avoue, je traçais un petit trait... juste là...

Il a prit mon poignet, celui déjà barrer de pleins de cicatrices. Il se stoppe.

-Je vois que je ne suis pas le seul à savoir utiliser une lame...

Mon cœur est au bord de la rupture.

-La... lâche-moi...

-Tu n'es pas en mesure de me donner des ordres, car vois-tu...

Il appuie son couteau sur une de mes cicatrices, ce qui m'arrache une larme.

-Il me suffit juste d'un mouvement pour te tuer...

Il remonte lentement son couteau en relâchant la pression qu'il exerçait sur la cicatrice.
Il suit le trait.

-Et... Je pense que je vais te tuer.

Il appuie sur mon poignet avec son couteau et le taillade violemment, faisant une entaille venant s'ajouter aux autres.

Et puis, c'est le trous noir. Avant de partir, j'entends juste quelqu'un hurler:

-LÂCHE - LÀ SALOPARD!

The night it all went downWhere stories live. Discover now