Chapitre deux.

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Avant.

James:- Il faut que je te parles, dit-il sérieusement.

Je le regarda d'un air perdu, cherchant ce qu'il pourrait bien avoir à me dire.

Je m'assis dans le canapé face à lui.

Il se leva subitement, je scruta ses moindres faits et gestes. Il me regarda, yeux dans les yeux et esquissa un léger sourire avant de s'agenouiller devant moi.

Je retins mon souffle, complètement abasourdie. Mon cœur s'emballa, il se mit à battre à une vitesse folle.

Il chercha dans mon visage une réponse potentielle à sa future question avant de sortir un écrin en velours noir, il me lança un regard charmeur et se lança.

James:- Mademoiselle June Preston, tu te souviens il y a quelques temps je t'ai dit que je voulais qu'on se mari et qu'on ai des enfants? Sache que je ne mentais pas. Je te considère réellement comme la femme de ma vie et je me vois pas passer une seconde de plus sans pouvoir hurler auprès de tous que nous allons nous marier. Tu sais je regrette beaucoup de choses mais la seule chose que je ne regrette pas c'est d'avoir persévéré avec toi. Je me dis que sans ça nous ne serions peut être pas ensemble au jour d'aujourd'hui et je serais passé à côté de l'histoire de ma vie, de notre histoire. Je veux passer ma vie à tes côtés June et je te fais la promesse solennelle de t'être fidèle jusqu'à la fin. C'est certainement pour toutes ces raisons mais aussi parce que je sais que jamais au grand jamais je ne retrouverai une personne comme toi que je te demande aujourd'hui de bien vouloir te lancer à mes côtés dans une folle aventure, celle de notre vie.. Mademoiselle June Preston voulez vous devenir ma fiancée et me combler de bonheur pour l'éternité? Attend non ça fait trop égoïste.. Mademoiselle June Preston voulez vous accepter de vivre un véritable conte de fée dans une robe merveilleuse pour en mettre plein la vue à tout le monde durant cette journée qui sera une ultime preuve de notre amour afin que les vieilles filles retrouvent après notre cérémonie leur chats et leur canapé en pleurant tout en ingurgitant un pot de glace à la vanille et au caramel en regardant une fois de plus un film d'amour à l'eau de rose qui nous ferai dégueuler? En définitif: acceptes-tu aujourd'hui que je te passe cet anneau? Acceptes-tu de devenir ma femme? 

Je ne répondis pas de suite, je semblais ne pas réaliser ce qu'il venait de m'annoncer ou plutôt de me demander. 

Je me contenta pendant de longues secondes de le scruter et je le voyais perdre peu à peu confiance en lui, il se mettait à douter de moi, de mon amour, de ma sincérité..

C'est alors que je bondis du canapé et que je m'avança vers lui avec un grand sourire.

Moi:- Bien sur! Bien sur que je le veux! Je t'aime tellement James..

Il baissa la tête comme s'il venait de recevoir un refus, je saisi donc sa joue entre mes fins doigts et je lui caressa tendrement bien que sa barbe naissante laissait une sensation désagréable sur ma paume. Il redressa doucement la tête et plongea ses iris verdâtres dans les miennes. Je frôla nos nez à plusieurs reprises délicatement avant de poser mes lèvres sur les siennes, je lui vola un chaste baiser et il souri contre mes lèvres. Puis il scella nos lèvres passionnément. 

Aujourd'hui.

1 semaine.

Voilà maintenant une semaine qu'il nous a quitté. Une semaine que je reste à me morfondre dans cette maison, dans notre maison. Une semaine que je traîne mon enveloppe corporelle de notre lit au salon puis du salon à la salle de bain puis de la salle de bain au canapé en attendant que la journée se termine afin de retourner me coucher. Une semaine que je ne dors pas, que je ne mange plus, que j'erre seulement dans les différentes pièces de la maison sans réel but. Je passe mon temps à scruter les horizons à travers la baie vitrée, sans réellement m'en soucier, mon regard est vide, il est mort, sans étincelle, reflétant à la perfection mon état d'esprit actuel. 

Ce soir comme tout les soirs depuis qu'il est parti je m'allongea de son côté du lit et je serra fort un tee-shirt qui lui appartenait contre ma poitrine, puis mes larmes se mirent à couler sur mes joues abondamment.

Le lendemain matin je poussa un soupir d'exténuation puis je repoussa d'une main les draps qui me couvraient.

Quelqu'un toqua à la porte, je me leva donc contre mon grès.

  J'avançais, le regard perdu dans le vide. Mes pensées divaguèrent encore et toujours. Tout, absolument tout me le rappelait. Ce vide constant ne se comblait pas. Je semblait vivre ou plutôt survivre avec un trou béant dans la poitrine qui au lieu de cicatriser ne faisait que s'étendre. Mon univers s'était effondré et ma vie n'avait plus aucun sens.  

Arrivée devant la porte je bailla bruyamment puis j'ouvris cette dernière et je tomba face à un Sacha au visage inquiet, je me décala afin de le laisser entrer et je referma la porte derrière lui.

Il avait pris place dans le canapé, j'allas donc le rejoindre. Il me toisa d'un regard sévère.

Sacha:- Bordel depuis quand tu n'as pas mangé? Ou même dormi? On dirait une rescapée d'un camp de concentration. J'exagère peut-être mais... merde t'es enceinte! Tu vas quand même pas mettre en danger la vie de ton bébé!

Je l'avais bien entendu écoutée cependant je ne pu me résoudre à lui répondre, je n'en avais pas la force. 

Moi:- Dit! Comment on fait pour oublier quelqu'un? Je veux dire pour oublier quelqu'un que l'on aime mais que l'on est pas censée aimer? Ou plutôt que l'on est plus censée aimer? Parce que j'aimerais savoir, ça pourrait m'être utile le jour où je me déciderais à essayer. Pour l'instant j'ai pas envie, je suis pas prête à me séparer de lui. Il est plus sur cette Terre mais on est toujours ensemble dans ma tête. Tu dois me trouver étrange n'est-ce pas?

Sacha:- Non, simplement amoureuse.

Moi:- Oh ça oui, et j'aimerais dire que je m'en serait bien passée mais ce qu'il m'a fait vivre était si merveilleux que je ne regrette pas cette souffrance. La seule chose que je regrette c'est lui et le bonheur qu'il m'apportait.  


 Un jour tout finit par basculer, et c'est finit tout ça, envolée ta petite vie tranquille, ton bonheur est réduit à néant et tu voudrais en finir, ça serait ton vœux le plus cher.. mais tu peux pas parce que tu as des responsabilités, parce que tu as un enfant qui se développe à l'intérieur de toi. Et même si égoïstement tu t'en fou de ce gosse parce que tu penses seulement à ton amour perdu tu te retrouves coincée, tu te retrouves obligée de supporter ce supplice jour après jour. Alors tu réfléchies, tu te demandes ce que tu as bien pu faire de mal pour que le destin joue autant au con avec toi puis tu sombre, petit à petit. Les mois passent, les saisons s'enchaînent, sur les routes les feuilles s'envolent en contemplant la neige tomber, ce putain de pollen danse dans les airs et les journées s'allongent. Les voitures passent et les pigeons chient. Mais toi t'es comme en dehors de cette société, ça te concerne plus tout ça. Tu te renfermes sur toi même parce que t'es incomprise, les gens n'attendent qu'une chose, ils souhaitent seulement que tu l'oublie et t'en as assez de t'égosiller à leur dire que tu ne peux pas, alors tu les laisse parler et tu les écoute plus.   

I'm just a human disasterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant