La folie à vos trousses - l'histoire dont VOUS êtes l'héros - 2 -

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Tu ignores les cris du jeune enfant et presse plutôt le pas vers la grande flaque de sang. Ton regard épile le liquide rouge. Quel genre d'hôpital laisse le sang s'étendre ainsi jusque dans les corridors? Quel genre d'hôpital devient désert dès la nuit tombé? Tu te penche au dessus du liquide opaque. Il vient tout juste d'être déversé, c'est certain, car il te semble bien frais. Un odeur acide emplit tes narines alors que tes yeux scrutent l'étrange substance. Soudain, tu pers l'équilibre et ton corps tout entier se retrouve trempé dans un mélange à l'odeur métallique. Dégouté, tu te relève le plus rapidement possible, appuyant tes mains sur un sol recouvert de sang. Tu te maudit, fâché d'être aussi maladroite. Tu te secoue dans tout les sens, essayant de te débarrasser du sang qui tâche l'intégralité de tes vêtements. Puis, la curiosité te reprend lorsque tu entend des pleures venant de l'autre côté de la porte. C'est alors que la seule lumière qui éclairait le couloir se met à grésiller, puis à s'éteindre. Dans un noir total, dans un silence pesant, le sang collé à ta peau semble devenir lourd, te dégoutant davantage. Sans comprendre ce qui se passe, tu te retrouve allongé sur le sol, tes vêtements devenu trop pesant. Ton poids te plaque au plancher froid de l'hôpital. Paniqué, tu tente de retirer tes vêtements trempé qui semble te clouer par terre. Pourtant, ils semblent s'agripper à ta peau, ce qui t'empêche de t'en libérer. Alors que tu pensais abandonner et attendre les secours, tu sens un souffle dans ton cou. Ne pouvant plus bouger, tu ne fais que crier. Ce souffle, si désagréable qu'il fut, se transforma lentement en douleur. Ton cris, lui, se transforma en hurlements. C'est comme si, doucement, on t'arrachait la peau avec une lame froide. Ce souffle couvre maintenant une plus grande surface: tout ton corps. Tu tente de te débattre, cris de toute tes forces, mais rien à faire: on t'arrache toute la peau de ton corps. Tu commence à comprendre d'où venait cette étrange flaque de sang: tu n'es pas la première victime de cette torture. Ta respiration devient lourde, difficile. Ton coeur, tu le sens jusque dans ta gorge. L'intégralité de ton corps souffre.

-La mort est inévitable (Chapitre 21)