50 Nuances De Gray Fullbuster.

Porte 33 : Médecin.

J'arrive cette fois-ci dans une petite pièce, assise sur une chaise. Autour de moi, un vieil homme moustachu lit un journal, une dame tient un bébé rouge de fièvre dans ses bras, et un homme chauve renifle et se mouche sans arrêt. L'ambiance est plutôt pesante, je ne sais pas comment trouver Gray-sama, et j'ai l'impression d'être coincée au milieu de tous ces malades. Une simple fenêtre éclaire la pièce et je distingue à l'extérieur le temps pluvieux, les éclairs fendant le ciel et les parapluies colorés qui se promènent. J'aimerai aller me ressourcer auprès de cette pluie, mais au moment où je me lève, la porte d'entrée s'ouvre sur Gray, en blouse blanche, l'air concentré. D'une voix rauque, il prend la parole :

-" Juvia Lockser."

Je me lève et le suis timidement jusqu'à son cabinet. Être médecin le rend horriblement sexy. Autour de son cou pend un sthetoscope noir. Il s'asseoit à son bureau et me fait signe de faire de même, face à lui.

-" Alors ... Vous venez pour ... Le vaccin contre la rage ?"

J'ai l'impression que mon cœur rate un battement. Depuis que je suis petite, j'ai une sainte horreur des piqures. Mais, je prends sur moi et hoche la tête en tremblant. Un petit sourire se dessine sur le visage du généraliste.

-" Vous avez peur ?"
-" Oui ..."
-" Aaah. Ne vous en faites pas, je n'ai encore jamais tué personne." plaisante-t-il.

Je me joins à son rire, nerveusement. Puis, il se lève, et je le suis.

-" Allez-y, asseyez-vous sur le lit médical, je vais préparer le vaccin."

Tout en composant son engin de torture, le brun n'hésite pas à me raconter sa vie, ce qui me fait sourire.

-" Oh, pourriez-vous dégager votre épaule ?"
-" Euh ... Oui oui !"

Lui comme moi, rougissons un peu. Je baisse alors le haut de mon haut pour laisser mon épaule nue. Enfin, il s'approche de moi avec l'aiguille, et je me mords la lèvre pour contenir la peur qui me tord le ventre.
Il avance l'objet vers moi et le pose simplement sur ma peau, et je sursaute. Il ricane, se moquant de moi.

-" Hé, j'allais vous demander si vous étiez prête !"
-" Oh, euh oui désolée."

Avec le plus de douceur possible, il plante l'aiguille dans mon épaule, et à ma grande surprise, je ne réagis pas. Ce médecin là est beaucoup plus doux que la vieille Polyussica !

-" Alors, vous avez eu mal ?" demande-t-il en souriant.
-" Non." Je souris également. " Merci."
-" Mais de rien."

Le jeune homme range son matériel et je commence à remettre mon haut en place, mais il m'interrompt.

-" Non ! Je dois vous mettre le pansement."
-" Ah oui."

Je reste alors, l'épaule nue, à attendre le pansement du brun. Je me rends alors compte de la situation : Je viens de me faire vacciner par Gray-sama, et il va me mettre un pansement ! À cette pensée, je fonds littéralement sur mon lit médical.
Enfin, il me pose doucement mon pansement et je remets mon haut correctement.
Quand je m'apprête à me lever, il m'en empêche, plaçant ses mains de chaque côté de mes cuisses. Je le dévisage alors en rougissant, nos visages n'étant qu'à quelques centimètres l'un de l'autre.

-" Qu'est-ce que ... ?"
-" Chut ..." dit-il en posant un doigt sur mes lèvres. "Vous savez quoi Mademoiselle Lockser ? J'adore vos cheveux."
-" Ah oui ?" je souris.
-" Ouais ..." Il passe une main dedans, me faisant languir. "Mais une chose à laquelle vous ne vous attendiez pas ... J'ai remarqué votre petit jeu."
-" Qu-quoi ?!" je m'étrangle. Il a découvert que je venais ici pour une preuve d'amour ?!
-" Oui ... Vous essayez de m'allumer depuis le début. Je dois avouer que ça a bien marché. Vous êtes si ... Adorable."

Là, je hoquette de surprise, et de soulagement. Je retiens un petit rire en pensant qu'il croit que j'essaye de "l'allumer".

-" En fait, Gray-sama, Juvia vous aime !" je crie désespéremment, avec amour.

Ma déclaration le fait rougir, et, ni une ni deux, il m'embrasse avec une tendresse sans nom. Sa langue caresse doucement mes lèvres alors qu'il passe ses mains derrière mon dos.
Quand, par manque d'air, nous nous séparons, il pose son front contre le mien et murmure :

-" Je t'aime, Juvia."

Je lui adresse un dernier sourire avant de disparaître, et de me retrouver dans le monde du diable. Celui-ci me regarde en hochant la tête, signe d'approbation, et je vais ouvrir la trente-quatrième porte.