50 Nuances De Gray Fullbuster.

Porte 24 : Ado en crise.

Une nouvelle fois, j'atterris dans une maison. Le silence règne, un vieil homme et une vieille dame épluchent ensembles des pommes de terre et je souris en les voyant. J'aimerai que ma vie finisse comme ça, avec Gray-sama ...
Le calme ne dure pas longtemps, car j'entends dans mon dos une démarche furieuse.

-" Hé, qui a coupé Internet ?!" vocifère la voix de Gray.

Ses cheveux sont dressés en quelques épis. Il porte un jean et un t-shirt noir. Son regard est sombre, il est furieux. Je me demande qui est Internet ... Peut-être son doudou que ses parents ont découpé en morceaux. Mais ce serait vraiment cruel de la part de gens qui ont l'air aussi gentils que ceux-là. Le vieil homme prend la parole.

-" Gray ... Nous avons coupé Internet car nous voulons que tu travailles et non pas que tu t'abrutisses devant des bêtises. Tu as le bac à la fin de l'année ..."
-" Si j'ai plus le droit de me reposer faut le dire." grogne le brun.
-" On n'a pas dit ça, on aimerait seulement que tu travailles. Quand tu auras fini, tu pourras utilisé Internet." déclare sa mère.

Gray serre les poings, mais soupire et fait volte face avant de remarquer ma présence.

-" Juvia ?" Il lève un sourcil.
-" Heu ... Bonjour." Je souris.
-" Nous lui avons demandé de venir pour t'aider à travailler un peu."
-" QUOI ?!" Hurle à présent le brun. "Je suis pas un putain de gamin ! J'ai pas besoin de son aide !"
-" Gray ..." commence la mère.

Mais le garçon en a visiblement assez entendu car il retourne d'où il vient en me tirant par le poignet. Je n'ose pas ouvrir la bouche, effrayée par son comportement violent. Il m'emmène dans une pièce qui semble être sa chambre et referme la porte derrière nous. Elle est vraiment désordonnée et peu rangée. Je fronce le nez, mais ne fais pas la fine bouche et regarde le jeune homme tenter de reprendre son calme. Il soupire, serrant les poings et fermant les yeux.
Quand il les rouvre, il me regarde d'un air méprisant. Ses yeux sont plissés et sa bouche pincée.

-" Bon bah fais ce que t'as à faire. Mon agenda est sur mon bureau. T'as qu'à faire mes devoirs jusqu'à ... Vendredi ?"
-" Euh ... Pardon ?" je plisse les yeux à mon tour.
-" Bah t'es là pour m'aider nan ?"
-" Oui, mais pas dans ce sens. Si vous ne faites rien Gray-sama, vous n'allez pas y arriver."
-" Qu'est-ce que je m'en bats les couilles !" crie-t-il "Casse toi si c'est pour me faire la morale.

Je ravale ma salive, en même temps que ma fierté. Donc je fais son travail pour tenter d'avoir ma chance avec lui, ou je ne cède pas et je peux abandonner tout espoir. J'opte bien sûr pour la première solution et attrape son matériel de travail. Je m'assois sur son bureau pendant qu'il est sur son lit. Comme il n'a plus son Internet, il fait jaillir une mélodie d'un petit appareil. Le son répétitif du "WESH ALORS" agresse mes tympans d'autant plus que le brun joint sa voix à celle du chanteur. Et je suis censée me concentrer avec ça ... ?

-" Gray-sama ?"
-" ..."
-" GRAY-SAMA !"
-" Quoi ?" répond-il en m'entendant enfin.
-" Pourriez-vous enlever cette musique ? Juvia n'arrive pas à se concentrer."
-" Weeesh alors ! Wesh alors !" chante-t-il en m'ignorant.

Je soupire et tente alors de me boucher les oreilles mais le son est trop fort et je me résigne à "travailler" dans le bruit. En fait, je ne travaille pas vraiment puisque je ne comprends rien. À Fiore, mes études n'ont pas été très poussées puisque j'ai intégré une guilde en étant jeune. Du coup, je ne comprends rien ... Néanmoins, je fais semblant d'avoir fini et regarde Gray-sama avec mon plus beau sourire.

-" Juvia a fini !"
-" Cool, merci."

Il ne me regarde même pas et continue d'écouter sa musique assourdissante.
Je lève les yeux au ciel et m'approche de son lit en me penchant au-dessus de lui.

-" Gray-sama ..." je répète.

Son regard se fait plus intéressé, mais il reste méfiant.

-" Tu veux quoi ?"
-" De l'amour !" je crie en me jetant dans ses bras.

Je constate alors qu'il rougit et je me love contre son torse. Lui, passe timidement ses mains derrière ma taille. Je me demande si je dois l'embrasser, ou attendre.
J'ai eu raison d'attendre car il ne tarde pas à déposer maladroitement ses lèvres sur les miennes. Je constate au passage que beaucoup de boutons ornent son visage et qu'un appareil en métal est posé sur ses dents.
Je disparais enfin et retourne dans le monde des portes en soupirant.

-" C'était moins une ..." dis-je en soupirant de soulagement.

Méphisto approuve d'un hochement de tête, et j'entre derrière la vingt-cinquième porte.