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Point de vue d'Amandine

Je suis Élio dans les escaliers en bois de chez Juliana. Il avance rapidement et j'ai du mal de le suivre. Je passe à peu de tomber plusieurs fois sur le trajet jusqu'au hall. Il ouvre la porte d'entrée et avance rapidement dans le chemin en terre jusqu'à sa voiture. " Monte " m'ordonne-t-il d'un ton tellement sec que je n'ai même pas envie de répliquer. Je ne sais pas ce qui lui prend. Sa réunion a dû être horrible. Quand nous, nous sommes quittés ce matin tout allait bien. Il était heureux. Je sais que quand son loup est en colère, il vaut mieux ne pas être de les parages. Je referme la porte du véhicule derrière moi et attache ma ceinture par réflexe tandis que Élio a déjà démarré. 

- Qu'il y a-t-il ? Je lui demande alors qu'un silence de plomb règne dans l'habitacle.

Il me jette juste un coup d'oeil de son regard gris glaciale, puis le ramène sur la route boisée.

-C'est plus tôt à toi, de me le dire! Crache-t-il.

Mais de quoi il parle ? Mon refus pour le mariage ? Non, on en a parlé. Je n'ai pas eu de comportement bizarre... mais alors de quoi parle t-il?

- J'ai failli tombe du lit en rêvant de crêpe cette nuit... dis-je presque en le questionnant. Oui je sais ça n'a aucun rapport mais je ne savais pas quoi dire! En plus je lui dis la vérité, les crêpes dans ce rêve étaient à en tomber par terre.

- Arrête avec tes conneries ! Dit moi plus tôt pourquoi tu étais en panique ce matin ! Me dit t'il en fronçant les sourcils.

Bon il est en train de se retenir d'exploser. Il vaut mieux être rusée sur ce coup là.

Réfléchit Amandine ! Aller !

- Juliana venait de me téléphoner, Will s'était évanoui. Elle était en panique et moi aussi! Je n'avais pas mon manuel " tout sur vos toutous " sous la main ! Dis-je sur le ton du sarcasme en croisant les bras sur ma poitrine. La voiture se gare dans l'entrée de la demeure. Elio se tourne ensuite vers moi et me regarde dans les yeux.

- Alors écoute moi bien Amandine. Je ne suis pas d'humeur à supporter ton sarcasme à la noix. Alors tu vas me dire la vrai raison de ta panique, car c'est le seul moyen pour que je puisse te protéger. Car là je suis à deux point d'exploser et je n'ai absolument pas envie de me transformer en loup et de causer des ravages ! Donc réponds moi ! Dit-il à bout de nerfs.

Je reste choquée à ma place, plaquée contre ma portière je le regarde prendre sa respiration bruyamment. Je n'ose pas bouger de peur de faire une bêtise.

- Je... rien je... 

Je n'arrive plus à parler. Les mots restent au fond de ma gorge, créant une pelote aiguisée de sarcasme et de stress.

-Tu n'étais pas au téléphone avec Juliana. Je le sais.

Je me redresse sur mon siège. les mains poisseuse, le souffle court.

- Et pourquoi dis-tu ça ? Lui demandais-je en essayant de reprendre confiance en moi.

Il s'approche de moi doucement. Je suis prise au piège comme une simple souris... n'est ce pas ce que je suis. Une souris face à un chat?

- Primo, j'étais au téléphone avec Will avant que Juliana ne sorte de la salle de bain. Il m'a expliqué la situation. A peine une seconde après qu'il raccroche car ton amie venait d'arriver, tu as ressenti de la panique. Elle était tellement forte, que je pouvais la ressentir à travers le liens qui nous unit.

Deuxio tu m'en très mal. Alors, dis moi maintenant la vérité.

Je ne veux pas lui mentir, mais il a des choses plus importantes à s'occuper. Ça je peux gérer.

- Et ta réunion ? Tu es revenu plus tôt que prévu.  Dis-je pour détourner la conversation dans un dernier espoir.

- Je m'en suis occupé. Alors dis moi !

Je reste muette face à cette homme, dont le regard glaciale vient geler ma confiance.

- Bon tu l'auras voulu ! Lâche-t-il avant de sortir rapidement de la voiture.

Je sors à mon tour après avoir bataillé avec ma ceinture qui ne voulait pas s'enlever. Je le rejoins du mieux que je peux sur le chemin de graviers alors qu'il marche à grand pas vers la porte d'entrée. Il ouvre la porte d'entrée avec une telle force que j'ai bien cru qu'il aller la casser. Il s'arrête devant le téléphone. Il le décroche et met le haut parleur avant de le laissez sonner. Trois sons, trois sons puis un nom et un monde qui s'écroule.

《BIP.... Bip....Bip.... Vous êtes bien sûr la messagerie de " Sébastien Desbois" veuillez...》

Elio remet doucement le combiné du téléphone sur sa base puis se tourne vers moi. Il ne dit rien. Nous sommes face à face. Un silence pesant nous entour.

- Pourquoi? 

Je ne suis pas sûre que ses lèvres ai bougé. Sa question n'est qu'un murmure. Son regard reste dans le vide. Au bout de quelques secondes, qui me paraissent une éternité, il relève le regard sur moi.

- Pourquoi Amandine ?  Pourquoi ne m'avoir rien dit ?  Me demande-t-il d'une petit voix.

Je ne l'ai jamais vu ainsi. Je reste stoïque face à lui, ne sachant pas quoi faire ni dire. Il me regard. essayant de comprendre, mais ça devient pesant. Je devrais lui dire quoi ? Que j'ai paniqué ?  Que je ne savais pas quoi faire ? Ça ne sert à rien. Je ne suis pas lâche ! Je peux régler ça seule. Je baisse la tête pour ne plus voir son regard, celui qui montre sa déception. J'attends fixant le sol quand je sens deux bras m'entourent rapidement. Elio me sert contre lui, je sens son souffle dans mon cou. Ses cheveux noirs caressent mes joues. Je passe doucement mes bras dans son dos et le serre à mon tour. Puis une chaleur agréable traverse mon corps. Une sensation de sécurité et de bien être m'entoure. Ça fait des années que je ne me suis pas sentie aussi bien. Les larmes commencent à s'échapper et glissent sur mes joues. Je baragouine une réponse à Elio, alors que j'ai le visage enfoui dans sa veste noire.

- Désolé, je suis désolé mais je voulais pas te causer de problème. Je pensais pouvoir m'en occuper seule.

Il rigole doucement. Un rire de soulagement.

- Tu es vraiment sotte. Tu ne me cause aucun problème. Et c'est en m'en parlant que je peux t'aider et te protéger. N'as-tu donc toujours pas compris que je t'aime ! Je ne veux pas te laisser seule. Je serais toujours là pour toi ! Et, ce n'est pas seuls que nous allons avancer.

Je le sers encore plus fort contre moi. Mes doigts deviennent blancs alors qu'ils entravent le cuire de sa veste. Ma respiration se fait saccadée sous mes sanglots. Nous restons un moment dans cette position, chacun dans ses pensées. Puis je rompe le silence.

- C'est oui.

Il se recule un peu de moi et me regarde dans les yeux. Je lève ma tête vers lui et porte mon regard dans ses prunelles grises.

- "Oui" pourquoi ma chérie ? Me demande-t-il en passant sa main dans mes cheveux, ne comprenant pas ce que je lui dis.

- C'est oui pour devenir ta femme. On a plus qu'à organiser tous les préparatifs. Je lui réponds l'air de rien alors que mon coeur bat la chamade.

Il me sourit de toutes ses dents puis me fait tourner dans les airs. Bon il nous reste beaucoup à faire. Les prochains mois s'avèrent mouvementés !

Passé contre AvenirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant