chapitre 19

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J'arrive enfin à ma destination. Finalement c'est entrain de se passer. Comme je l'avais imaginé. Seule, brisé, en colère dopé à la haine profonde. Je vais me venger. Aujourd'hui et dans quelques minutes.

Je sais qu'ils sont affaiblis avec l'attaque que j'ai faite il y a à peine deux heures. Bien sûr, sûrement pas assez affaiblis pour me permettre d'en ressortir vivante. Mais c'est le but. En tuer le plus possible jusqu'à la mort.

Personne ne me regrettera. Moi, la pauvre fille. Ethan me hait. Les mecs me haïront dans peu de temps quand Ethan leur dira que ma mission sauvetage à fait tout sauf les sauvé. Plus aucune famille. Pas d'ami. Personne ne me pleura. Ou ne pensera pas à moi. Me regrettera. Rien. On ne se souviendra pas de moi. Absolument rien.

Mais c'est ce que j'ai gagné à refuser tout le monde et tout le temps. À refuser le contact humain. C'est de ma faute. Pourtant en une semaine, j'ai changé. Je me suis attachée et on en voit les résultats. Je ne sais pas vraiment ce que je devrais faire. Ou ce que j'aurais dû faire. Qu'importe maintenant. Tout est fini. Tout va se finir.

En arrivant, je ne prends pas la peine d'être discrète. Je gars ma moto juste devant la porte d'entrée principale. J'entre en défonçant la porte. Plusieurs regards se posent sur moi. J'en reconnais plusieurs. C'est ce qui me pousse à tirer. Et à tuer.

La colère, la haine et la fureur m'envahissent. Me submerge. Les dernières paroles d'Ethan tournent en boucle dans ma tête. << Ils ne sont pas tous morts ! Et tous ça c'est de ta faute ! Ils sont encore en vie à cause de toi ! >>. Oui c'est de ma faute. C'est de ma faute si je me suis attachée à lui. C'est de ma faute si je souffre. Mais c'est lui qui souffrira quand il se sentira coupable de ma mort. Sauf que moi, je ne ressentirais plus rien. Et lui tout.

Une alarme se déclenche. Ils savent que je suis là. Enfin. Le hall est complètement désert. Enfin de personne vivante en dehors de moi. Ils vont arrivés. Sauf qu'en dehors du plafond il n'y a aucune cachette. Et même si je suis suicidaire, je veux toujours en tuer plus.

J'utilise un gadget que je n'ai utilisé que rarement et me cache. Au plafond. Ouai, grâce à mes heures de musculation et le petit gadget, j'arrive à rester accrocher au plafond.

Toute une esquoide arrivent en grand bruit. Ils veulent me montrer qu'ici on est chez eux. Mais qu'importe le lieu. Je me batterais jusqu'au bout. Une fois qu'ils arrivent dans le grand hall d'entrée, je lâche des bombes fumigènes. Je couvre mon nez et ma bouche et quand les gaz s'approche de moi, je bloque ma respiration.

Les bombes fumigènes sont modifiées par mes soins et il est hors de question que le gaz pénètre mon organisme en grande quantité. Disons que les gaz incorporés aux bombes sont ... mortellement mortel. Si vous voulez tuer un prof, ces bombes vous le garantisse. Sans aucun doute.

Du plafond, je les vois s'écrouler un à un. Quand les gaz s'évaporent enfin, je descends et observe n'importe quel mouvements - même minime - des gens au sol. Certain peuvent faire semblant et me tuer. Pas maintenant. C'est encore trop tôt. Pas assez de mort.

J'en vois un dont la poitrine ne se soulève pas mais dont les doigts et les jambes tressaillent. Cette personne, ce monstre n'a pas respiré assez de gaz pour mourir immédiatement. Il ne va pas rester encore longtemps entre la vie et la mort. Je sors mon arme et lui tire en pleine tête. Il est mort.

Personne d'autre ne s'approche. Je suppose qu'ils ont compris que cela ne sert à rien de m'affronter de front. Mais avec stratégie c'est beaucoup mieux. Alors maintenant, je dois moi aussi changer mon mode opératoire. Attendre qu'ils viennent à moi n'est plus une solution. Naaann, c'est moi qui vais venir à eux.

Le Coeur De Glace : Bad Girl (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant