23. (réécrit)

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Les deux ados arrivent au lycée, tout les regards se portent sur Camila, mais elle s'en fou. Elle marche et continue sa route avant de s'arrêter devant la grille, Shawn à ses cotés.

-Tu devrais rejoindre ta copine avant que les rumeurs ne commencent...

-Oh lala ne t'inquiète pas pour ça. Ma copine est à la fac, elle connaît un peu ce qui se passe ici... Et elle à confiance en moi ne t'inquiète pas.

-D'accord, bon bah écoute merci encore Shawn pour ce matin... Je ne serais peut-être pas dans le même état si tu n'aurais pas été là.

-De rien Camila, tu sais avec le temps on se rend compte des erreurs qu'on à fait... Et je m'en suis rendu compte... Donc, je m'excuse encore.

-Il est vrai que tu n'étais pas le plus tendre non plus... En même temps, à trainer avec Austin... Mais je te pardonne. Parce que tu es quelqu'un de bien et Austin ne mérite pas quelqu'un comme toi. Bon, faut que j'aille encours. A plus Shawn.

Camila s'éloigne de Shawn pour aller à son casier histoire de ranger ses affaires, et d'enlever celles de l'après-midi. Une fois fait, elle referme son casier et se dirige dans la salle de classe.

Comme à son habitude, Camila est la première sur les lieux sans compter la prof. Elle toque à la porte pour signaler sa présence et entre dans la salle. Elle regarde par la fenêtre, l'horizon qui s'étend devant elle, et s'imagine une vie ou tout est normal, personne ne l'embête, une vie dans laquelle elle serait heureuse, Lauren vivant à ses cotés.

-Camila

L'adolescente porte son regard sur la personne qui l'appelle et regarde mademoiselle Collins.

-Est-ce que ça te dérangerais d'écrire ces questions au tableau s'il te plait ? je n'aurais jamais terminé avant que tes camarades arrivent.

Camila acquit et se lève pour prendre la feuille de question que la prof lui tend. Elle se dirige vers le tableau avec le marqueur noir et s'applique pour espérer éviter d'autres critiques. Peu de temps après la sonnerie, ses camarades entrent dans la classe, elle fait comme si de rien n'était et continue d'écrire.

Il ne lui reste plus qu'une seule question à écrire. Une seule et elle peut enfin retourner s'asseoir et ne plus être à la vue de tous. Alors qu'elle termine le point final et pose le marqueur sur le bureau, c'est alors que Bryan prend la parole et parle assez fort pour que tout le monde l'entende.

-Mais quelle suce boule cette Cabello ! D'abord la fille de Madame Jauregui et maintenant mademoiselle Collins ?

Bryan termine sa phrase en rigolant suivi de près par les autres camarades. Camila ne dit rien et retourne s'asseoir. Elle s'avachit sur la table, et cache sa tête dans ses bras pour laisser les larmes couler.

-Bryan. Tu t'excuse ! Ce que tu dis ça ne se fait pas ! Vous êtes grand à la fin ! Vous ne pouvez pas la laisser tranquille un peu !

La discussion devient de moins en moins audible pour Camila, ses larmes se coulent sur la table. Puis, d'un élan elle se lève, reprend son sac et se met à courir le plus vite possible et le plus loin. Où est-ce qu'elle irait ? Elle ne le sait pas, mais il faut qu'elle s'éloigne de cet endroit le plus vite possible. Pourquoi elle n'a pas sa place auprès de ses camarades ? Elle aimerait juste être une adolescente avec des amies, elles se retrouveraient toutes au lycée, se disant bonjour, racontant leurs soirées... Mais ses amies sont tous à la fac et ne sont pas à disposition, personne ne peut la défendre.

En s'arrêtant car étant à bout de souffle, Camila se rend compte qu'elle est devant la maison de Lauren. Elle sonne à la porte et attend quelques minutes. N'ayant toujours aucune réponse, elle décide de s'asseoir sur le perron et d'attendre que quelqu'un réponde.

"Forcément il n'y a personne, Lauren est en cours, sa mère aussi et sa sœur aussi. Donc il n'y a personne ici." Pense-t-elle.

Mais cela lui importe peu. Elle serre son sac contre elle et laisse échapper quelques larmes de plus. Elle sortie une petite boite et l'ouvre pour en sortir une lame. D'abord elle la contemple pendant un long moment. Elle continue de fixer la lame, toujours en pleure. Elle décide de poser la lame sur son poignet et d'appuyer.

Après une longue hésitation, toujours la lame posée sur son poignet, Camila pousse un cri de douleur et lance la lame au loin. Puis, elle ramène ses genoux contre sa poitrine et les entoures de ses bras, pour ensuite y enfouir sa tête. Quelques temps après, minutes ou secondes, Camila ne sait pas, elle sent une main se poser dans son dos. 

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