25. "i hate you"

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NDA : chapitre moitié écrit/moitié messages.

15 janvier 2015.
vendredi soir.

j'attend comme un abruti sur le quai, devant mon train qui n'est pas encore reparti. j'observe les couples et les familles se retrouver. certains pleurent, d'autres crient, mais je sais qu'il n'y a que de la joie dans leurs yeux et dans leur voix.

nonamexx : je suis sur le quai, où tu es?
(06:36 pm)

c-dizzle : à côté du train, porte 12
(06:36 pm)

je lève la tête de mon téléphone pour essayer d'apercevoir sa chevelure rose, mais la foule m'empêche d'apercevoir quoi que ce soit. il me semble en plus qu'abella est petite, ce qui n'arrange en rien la situation. j'avance un peu, me faufilant entre les voyageurs qui portent leurs nombreuses valises à bout de bras. je remercie intérieurement ma mère de m'avoir fait grand et large d'épaules et pousse quelques passants sans vraiment le vouloir.

nonamexx : je suis à côté de la porte et visiblement tu n'y es pas
(06:39 pm)

c-dizzle : il se peut que j'ai légèrement bougé
(06:40 pm)

nonamexx : idiot. comment je te retrouve maintenant?
(06:40 pm)

c-dizzle : j'en sais rien, c'est bondé et je vois rien
(06:41 pm)

nonamexx : okay, lève les bras
(06:42 pm)

je grimace en lisant son message mais m'exécute. je fais semblant de m'étirer et lève mes bras le plus haut possible, les baissants quelques secondes après.

nonamexx : je te vois toujours pas
(06:43 pm)

les gens commencent à partir, me laissant une vision un peu plus claire sur l'ensemble de la gare. je demande à plusieurs personnes si ils n'ont pas aperçu une fille avec des cheveux roses, mais visiblement j'ai plus l'air d'un attardé mental qu'autre chose, puisqu'ils secouent tous la tête en me regardant bizarrement.

c-dizzle : tu es si petite que ça?
(06:46 pm)

nonamexx : arrêtes de te moquer
(06:46 pm)

je ris tout seul devant mon écran et me remet à chercher la colorée, perdant patience. moi qui avait si peur, l'excitation a fini par remplacer l'angoisse. perdu au milieu de la grande gare de Melbourne, ma seule envie est de serrer abella dans mes bras jusqu'à ce que je n'ai plus de force et que mes muscles ne répondent plus. j'ai tellement eu besoin de la voir ces dernières semaines que s'en est presque devenu vital. et même si elle a connaissance de mes sentiments envers elle, elle n'a aucune idée d'à quel point ils sont forts et incontrôlables.

nonamexx : calum je commence à avoir mal au pied
(06:50 pm)

c-dizzle : je n'y peux rien
(06:51 pm)

nonamexx : je te déteste
(06:51 pm)

c-dizzle : mais bien sûr
(06:52 pm)

nonamexx : dépêches-toi de me trouver qu'on en finisse
(06:53 pm)

je relève la tête de mon téléphone et me rend compte que je suis déjà au bout de la gare. je me retourne et refait le chemin dans le sens inverse, regardant à gauche et à droite pour ne pas manquer mon amie. les gens me bousculent sans s'excuser, ils tirent presque tous une tête d'enterrement, comme si voyager était la pire activité du monde. alors qu'au contraire, c'est l'une des plus belle que l'homme ait créé.

la chaleur du mois de janvier pèse sur mes épaules, et devient rapidement insoutenable. je me pose quelques secondes pour retirer ma veste et la ranger avant de reprendre ma route, longeant les rails en soupirant de désespoir. une femme passe à côté de moi, accrochée à la main de sa fille âgée de sûrement trois ou quatre ans. je regarde plus longuement la fillette qui pointe du doigt quelque chose en riant, en demandant à sa mère de regarder. je suis la direction que sa petite main désigne, et mon cœur rate plusieurs battements.

c'est elle.

je reste plusieurs secondes, peut-être même plusieurs minutes, immobile, détaillant son visage quand il se trouve dans mon champ de vision. elle est belle. elle est vraiment plus que belle. comment a-t-elle pu penser que je serai déçu en la voyant ?

elle a l'air paniqué et en même temps impatiente. elle tourne plusieurs fois sur elle-même avant de se hisser sur la pointe des pieds, essayant certainement de me trouver à travers la foule. je ne peux m'empêcher de sourire en voyant ses yeux pétiller et sa lèvre trembler nerveusement. j'inspire longuement avant de me décider à l'interpeller.

≪ - abella. ≫

elle se retourne vivement, dos à moi, avant de se tourner vers moi. ses yeux s'écarquillent et je souris bêtement, m'avançant vers elle en m'apercevant qu'elle ne bougera pas. elle porte une main devant sa bouche, comme pour s'empêcher de respirer, même si là, elle s'empêche plutôt de pleurer.

≪ - est-ce que je peux te prendre dans mes bras ou tu vas pleurer ? ≫

elle acquiesce lentement, plusieurs larmes menaçant de rouler sur ses joues déjà roses.

j'enroule mes bras autour de sa taille et la serre contre moi. ça faisait trop longtemps, beaucoup trop longtemps que j'attendais ça. elle bouge enfin et ses bras s'accroche à mon coup. je la sens trembler et hoqueter, elle pleure et je ne sais pas trop pourquoi mais je m'en veux. parce qu'au fond je sais qu'elle pleure à cause de moi, même si elle pleure de joie.

je n'ai plus envie de la laisser partir, ni même de me détacher d'elle. maintenant qu'elle est là j'ai besoin d'elle, plus que de n'importe qui.

je sens sa main se poser dans ma nuque et caresser la base de mes cheveux, alors qu'elle sanglote toujours. je ne peux m'empêcher de sourire comme un enfant en sentant son odeur et en caressant son dos d'une main, essayant de la calmer du mieux que je peux.

je m'écarte d'elle à contre-coeur pour pouvoir l'observer. ses yeux brillent, ses lèvres tremblent, elle a les joues rouges et un sourire illumine son visage.

putain ce qu'elle est belle.

- arrêtes de me regarder comme ça ! ≫ elle s'exclame en riant, essuyant ses joues mouillées.

son rire. et merde je fond.

≪ - désolé, t'es juste... magnifique. ≫

——————
oulala. j'ai dit OULALA. RENCONTRE ENFIN EXCELLENT. ILS SONT MIGNONS QUAND MÊME.

j'ai trop aime écrire cette partie mdrr je sais pas pourquoi. et j'ai fangirlé devant ma propre fiction. suis-je normale ? la réponse est et sera à jamais NON. 

désolée je m'emporte. votez, commentez, partagez même peut-être. AHU.

hey you ⌁ cthWhere stories live. Discover now