19. Douceur Sauvage

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Je caresse du bout des doigts le tissu du canapé sur lequel je suis assis, lorsque ma mère et ma tante pénètrent dans les appartements de Nymphadora. Ma mère me prend alors dans ses bras, laissant les larmes couler le long de ses joues. Elle chuchote quelque chose d'inaudible, d'incompréhensible, et je la serre contre moi. Je suis heureux de la retrouver, de voir que ici, au château, tout le monde va pour le mieux, du moins depuis que je suis de retour accompagné de Granger. Il faut d'ailleurs que j'aille lui parler.

- Drago Malefoy, ne me fait plus jamais cela ! Imagines-tu seulement à quel point j'étais terrifiée ?

Je tourne la tête et observe ma mère. Son regard brûle de colère, mais elle me sourit, les larmes aux yeux.

- Maman, je dois aller voir Miss Granger, je dois juste voir comment elle va, et le Professeur McGonagall va très certainement me convoquer dans son bureau. Je reviens juste après, je te le promets.

Elle hausse les épaules en soupirant et se laisse tomber sur un fauteuil à côté de Andromeda. Je suis ravi qu'elles aient retrouvé leur complicité. Je sors de la petite pièce et cours à travers les couloirs. J'arrive en bas du bureau de la directrice lorsque la brune en ressort. Je pose une main sur son épaule, la stoppant dans son élan, l'arrêtant dans sa tentative de fuite. Elle n'ose pas me regarder, son regard se perd sur le sol, elle croise les bras et se mordille la lèvre.

- Hermione, je suis désolé. Je ne veux pas que tu pense que ce qui s'est passé ce matin était une erreur. J'en avais envie Hermione, et ce depuis le premier jour. J'ai toujours eu envie de toi, tu es une fille merveilleuse, mais je savais que dans ma famille ce choix me serait reproché. Or, les choses ont changées, et après tout ce qui s'est passé, j'ai enfin compris que la vie était trop courte pour agir en fonction des autres. Alors oui, j'ai l'air stupide là, en face de toi, moi, Drago Malefoy, qui t'ai toujours malmené, mais tu comptes pour moi Hermione, bien plus que tu ne l'imagines. Je t'aime Hermione Granger, et je en veux pas que tu m'ignores.

Elle n'arrive pas à contenir ses larmes, et se laisse rapidement tomber dans mes bras. Je caresse lentement ses cheveux en embrassant tendrement son front, je la laisse sangloter contre mon torse, et le temps semble se figer. Elle finit par relever la tête, et se hisse sur la pointe de ses pieds, se grandissant de quelques centimètres. Elle colle son front contre le mien, et je la sens sourire. Je dépose un léger baiser sur ses lèvres, puis nous nous embrassons avec douceur, nos langues dansent l'une avec l'autre, et nos mains se perdent sur le corps de l'autre. 

C'est alors que un petit toussotement nous fait sursauter. Nous nous écartons immédiatement l'un de l'autre, et je vois alors le professeur McGonagall, un sourire malicieux au coin des lèvres.

- Bien, je vois que Miss Granger a retrouvé le sourire, je vous en remercie Monsieur Malefoy. Je suis également désolée de vous interrompre dans ce petit instant de bonheur, mais je dois vous parler Drago. Veuillez me rejoindre dans mon bureau, rapidement s'il vous plaît.

Elle monte les escaliers et j'entends la porte se refermer au dessus de nous. Nous pouffons alors de rire, et je l'embrasse une dernière fois avant de rejoindre la directrice à l'étage.

Elle est assise à son bureau, les traits tirés, tiraillée par la fatigue, mais elle me sourit. Les seules femmes que je connaisse sont d'une force incroyable... J'en suis on ne peut plus impressionné... Je n'ai pas cette force, ni ce courage... Je ne suis rien par rapport à elles. Je m'installe en face de la directrice, et la fixe quelques secondes.

- Monsieur Malefoy... Le ministre de la magie a été très déçu d'apprendre votre petite fuite, cela a éveillé quelques doutes... Surtout par les temps qui courent. Je vous prie donc de vous faire discret pour quelques temps. Suivez vos cours, vivez votre petite idylle, et ne vous souciez pas de ce que ne vous regarde pas. Nous avons identifié tous les élèves ayant rejoint ce nouveau groupe. Désormais, tout ira bien. Vous pouvez retourner dans votre salle commune, déclare-t-elle d'une voix assez froide.

Je reste assez surpris de son ton sec, mais j'obéis. Cependant, lorsque je redescends, je croise ma mère et ma tante.

- Qu'est ce que vous faîtes ici ?

- Nous devons nous entretenir avec le professeur McGonagall, Drago.

- Pourquoi donc ?

Ma mère soupire et les deux femmes continuent leur chemin sans me répondre. Bon, il n'y a certainement aucune raison de s'inquiéter. Je me dirige donc vers la bibliothèque, où je retrouve Hermione. Je prends place en face d'elle et l'observe étudier pendant quelques minutes. Elle est d'une beauté inégalable, je ne me le cache pas. Elle fronce légèrement ses sourcils, l'air de réfléchir, tandis que je m'amuse à taper doucement dans son pied, ce qui la fait sourire, elle s'empêche de rire, puis elle finis par lever la tête vers moi.

- Drago ! Je travaille ! Souffle-t-elle en se retenant de rire.

- Mais tu travailles tout le temps !

- J'ai loupé beaucoup de cours, je dois tout rattraper, reprend-elle plus sérieusement.

- D'accord.

Je la fixe intensément pendant qu'elle rédige un devoir d'Astronomie, puis elle finit par lever les yeux vers moi.

- Drago Malefoy.

- Hermione Granger.

Je souris ouvertement, sans la quitter des yeux.

- Tu m'empêches de travailler.

- Je suis sûr que tu adores quand je te dérange...

Elle rougit jusqu'aux oreilles. C'est alors que Potter et Weasley entrent dans la bibliothèque.

- Hermione ! S'exclame le rouquin avant de me voir et d'afficher une mine consternée.

- Malefoy, je pense que tu devrais partir, annonce alors Potter, impassible.

- Non ! S'exclame alors Hermione. Comment osez vous vous ramener comme ça après m'avoir pratiquement oublié toute l'année ? Comme osez-vous ?!

Cette fois, elle crie, elle hurle, les larmes aux yeux. Je pose ma main sur la sienne et me rapproche d'elle.

- Potter, Weasley, je pense que vous devriez repasser plus tard.

Hermione hoche la tête, et les deux garçons finissent par partir, totalement perdus. Ma brunette préférée se met alors à pleurer, et je la prends dans mes bras, la serrant fort contre moi.

- Pourquoi ils me font ça ?

- Ils sont stupides ma belle. Ne t'occupe pas d'eux.

Elle recule un peu, et fronce les sourcils.

- Ma belle ? Demande-t-elle, avec un sourire.

- Oui, ma belle. Parce que tu es la plus belle, et que tu es à moi. Tu es ma belle.

- A bon, je suis à toi ? Depuis quand ? Demande-t-elle, amusée.

- Depuis bientôt.

Elle fronce les sourcils, je ne peux retenir mon petit sourire en coin.

- Hermione Granger, voudrais-tu devenir ma petite amie ? Officiellement ?

Elle se pince les lèvres, je suis fou d'elle... Ses lèvres... Bordel j'ai envie de l'embrasser. Elle sourit, son sourire est à tomber...

- Oui !

- Voilà, maintenant, tu es à moi, et je suis à toi.

Elle rit, je m'approche, et dépose un léger baiser sur ses lèvres. Elle me le rend immédiatement, ses lèvres sont d'une douceur sauvage, sa langue cherche la mienne, puis elle se souvient que nous sommes en plein milieu de la bibliothèque. Elle rougit et recule un peu, tandis que je ris doucement. Quelques élèves nous regardent, certains sont étonnés, d'autres n'y font même pas attention. Je prends sa main et nous quittons la pièce en riant, puis je la colle contre un mur, dans un couloir vide, et l'embrasse sauvagement, tandis qu'elle passe ses mains dans mon dos, me rendant mon baiser, nos souffles mêlés, nos cœurs battants à l'unisson. Je suis l'homme le plus heureux de la planète.

- Je t'aime Hermione Granger...

Aime Moi - Dramione -Where stories live. Discover now