Chapitre 12

Depuis le début
                                    

- Non, mais j'imagine que ça ne change rien.

Je jette un coup d'œil à ce qui est gravé sur le mur. Huit mètres de haut, génial.

Je pose ma main sur la première prise qui est vraiment rêche. Je grimace et entreprends ma petite montée, lentement mais sûrement. Je sens le regard d'Aaron sur moi ce qui est très gênant étant donné qu'il a certainement une belle vue sur mon fessier. Je déteste l'escalade. Quoi que, redescendre c'est sympa. 

Je jette un coup d'œil en bas, je dirais que j'en suis à plus de la moitié. Ça me donne légèrement le vertige d'ailleurs, mauvaise idée. 

- Tu y es presque Alice, m'encourage Aaron.

Pour une fois qu'il est sympa lui...

Les prises deviennent de plus en plus complexes et ma taille incroyable - hum hum - ne m'aide pas vraiment. Je suis obligée de me tordre étrangement pour réussir à poursuivre mon ascension.

Quelques minutes après, je touche le haut du mur. 

- C'est bon ! Je m'écris sans contenir ma joie et mon envie d'en finir.

Je me mets en position pour qu'il puisse me redescendre puis... tout lâche. Je me sens tomber dans le vide à une vitesse vertigineuse, j'essaie vainement de stopper ma chute avec mes pouvoirs mais ça ne fait rien, je panique trop. 

Je pousse un hurlement strident et ferme les yeux, me préparant à l'impact. Quand je les rouvre, je suis à quelques centimètres au-dessus du sol, mes fesses le frôlant presque. Je tourne la tête, le cœur battant et vois Aaron totalement hilare.

- Espèce de ... 

Je suis énervée mais également un peu amusée par son comportement plus qu'enfantin. Il rit encore quelques instants puis nous nous détachons. 

- Tu as fais la montée en six minutes et cinquante-trois secondes. 

- Et c'est bien ?

- Pour une humaine feignasse comme toi, on va dire que ça passe.

J'hausse un sourcil, faussement vexée. J'imagine qu'il fait cette montée en quelques secondes. C'est injuste. Pour l'instant je ne suis pas fatiguée mais le cours ne vient que de commencer...

Je suis Aaron jusqu'à la piste de course. Pitié. Il s'arrête d'un coup, si bien que je lui fonce dedans. Ça devient une habitude maintenant.

- Bon maintenant, fais cinquante pompes. 

J'hausse un sourcil. 

- C'est une blague ?

Il secoue la tête, l'air de s'amuser. Et bien il n'y a rien de drôle et sache que je me vengerai salement. 

Je me mets en position de pompe et en fais... deux avant de m'écrouler.

- Plus que quarante huit.

- Va te faire voir.

Je sens son pied se poser sur mes fesses afin de rendre la tâche plus difficile.

- Aaron, dis-je en gémissant sous son poids.

Bon ok, il n'appuie pas énormément mais suffisamment pour que je reste clouée au sol. Je l'entends ricaner puis il retire son pied. 

- Lève-toi la sportive.

Je sens tellement d'ironie dans sa voix, j'adore. Je me relève donc pour lui faire face.

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