Chapitre 11

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En média : Jared ( si vous le reconnaissez n'hésitez pas à le dire haha :) )


- Tu veux bien me raconter ? Je demande doucement, afin de ne pas percer la bulle tranquille dans laquelle nous étions.

- Te raconter quoi ?

Il sait très bien de quoi je parle.

- Ta transformation..

Je vois sa mâchoire se serrer, peut-être n'étais-ce pas une bonne idée de le questionner là-dessus.

Pendant quelques temps, nous n'entendons dans la pièce que le bruit de nos respirations. Puis, sa voix calme brise le silence.

- Tout ça à commencé il y a dix ans de cela..

***

- .. J'étais un jeune homme plutôt normal. J'avais une copine, des amis, une famille. Mes études se passaient bien et j'étais assez bosseur.

Ses yeux se perdent dans le vide tandis qu'il se remémore ses vieux souvenirs j'imagine.

- A l'époque, tout semblait encore si simple. Je ne savais pas la chance que j'avais pourtant, ma vie me semblait déjà tant banal. Tout étais déjà programmé du début à la fin. J'étais le genre de personne à savoir exactement ce que je voulais. Un soir, je rentrais à la maison pour annoncer une bonne nouvelle à ma famille. J'avais obtenu une bourse dans une grande université. Il était tard et je roulais vite sur l'autoroute tout en étant au téléphone avec ma copine. Je n'ai pas pu éviter la voiture. Tout s'est passé si vite..

Il s'arrête un instant et passe une main sur son visage.

- Ma voiture a littéralement volé sur plusieurs mètres, en faisant de nombreux tonneaux. Je ne sentais rien, probablement parce que j'étais en état de choc. Je savais que c'était la fin pour moi. Je pouvais entendre ma copine hurler mon nom à travers le téléphone qui, je ne sais comment, marchait toujours. Je voyais les phares d'une voiture arriver vers moi. Ce fut la dernière chose que je vis.. en tant qu'humain. Normalement, j'aurais dû mourir. Pourtant, je me suis réveillé dans un hôpital minuscule en campagne et.. je les ai tous tué. Tous jusqu'au dernier. Ça a commencé par la pauvre infirmière qui a eu le malheur de se pencher au-dessus de mon lit. Je lui ai déchiqueté la gorge et le bruit a attiré ma famille.

Il s'arrête de nouveau, prenant quelques instants pour arriver à formuler sa phrase.

- Ma mère hurlait tandis que je vidais mon père de son sang. Je l'ai tuée après en lui arrachant la tête. Puis vint le tour de ma copine. J'étais incontrôlable, insatiable. J'avais soif et je ne pouvais plus m'arrêter. Je ne ressentais rien, même pas de peine. Seulement de la rage. Je me souviens encore du cri de ma copine qui me suppliait à genoux de l'épargner.

Un léger sourire apparaît sur son visage, me faisant frissonner de peur. Pourtant, ce sourire est rempli d'amertume.

- J'ai fait semblant d'accepter. Elle s'est jetée dans mes bras et j'ai achevé mon travail. Enfin presque car, j'ai ensuite fait le tour de l'hôpital. Même les enfants.. tous morts. Ils n'ont pas été capable de m'arrêter avec leurs inoffensifs calmant. J'ai .. tout saccagé. J'ai mis le feu à l'établissement pour effacer les traces et je suis parti. J'ai vingt-ans depuis dix ans.

J'avais entendu parler de cette histoire, d'un hôpital anglais qui avait entièrement brûlé. Si j'avais pensé à l'époque que c'était en fait un acte de vampirisme..

Personne ne l'a jamais soupçonné j'imagine. Il était censé être dans l'hôpital donc il doit être déclaré mort. Je ne comprends pas comment les vampires peuvent être acceptés à Aradia. Cela me prouve qu'ils sont incontrôlables. Il pourrait me tuer sur le champ ! Ah, j'oubliais. Cet établissement est dirigé par eux.

Aradia Where stories live. Discover now