She Wolf (SUSPENDU)

Chapitre 16

J'entends un hurlement de rage derrière moi. Cole.

Il se précipite vers nous en courant et j'en profite pour me défaire de l'étreinte de Detor. Cole le repousse et se place devant moi, protecteur.

- Qu'est-ce que tu fous là ?! crache-t-il.

Detor marche vers lui et lance d'un air narquois :

- La forêt est à tout le monde non ? Et puis, je rendais juste une petite visite à ma future femme, dit-il en me lançant une œillade appuyée.

À ces mots, je sens la jalousie de Cole se répandre et le consumer petit à petit. Je me mets devant lui et pose ma main sur son torse. Son corps est tendu comme un arc.

- Tu ne veux pas attendre jusqu'à ce soir pour te prendre une raclée c'est ça ? demande Cole en serrant les dents.

Detor s'approche encore, menaçant.

- Redis ça encore une fois et je te démonte maintenant !

Cole souffle bruyamment par le nez. Je sens son corps trembler. Il serre les poings de plus en plus fort.

Je remarque que les autres nous ont rejoint. En voyant notre nombre, Detor a un infime mouvement de recul. Il sourit niaisement, comme à son habitude, et lance à l'adresse de Cole :

- Je te retrouve ce soir. Et toi, dit-il en se tournant vers moi, je te conseille de ne plus me parler sur ce ton. Parce que quand tu seras avec moi, une chose de ce genre, et tu finiras comme ton gentil copain ce soir.

Il finit avec une voix mielleuse qui le donne envie de lui donner une gifle. Puis il disparaît.

On retourne au bord du lac. Cole ne veut plus me laisser seule. Et j'ai beau lui dire que tout va bien et que Detor ne reviendra pas avant ce soir, rien ne le fait changer d'avis.

Au bout d'un moment, Cole se lève et m'incite à en faire autant.

- On va y aller... On a des trucs à faire cette après-midi. On se retrouve ce soir à la clairière.

Il fait volte-face et m'entraîne avec lui.

- Tu veux toujours rentraîner pour ce soir ? je lui demande.

- Peut-être... Pourquoi, tu as d'autres projets ? murmure-t-il avec une ébauche de sourire.

Je m'approche de lui et l'embrasse sur la joue, puis sur la bouche. Il passe sa main dans ma nuque pour faire durer le baiser. Puis il me serre dans une étreinte de fer.

- Promets-moi de faire attention ce soir, lui murmuré-je en levant les yeux vers lui.

- Ne t'inquiète pas pour moi.

On reste un moment comme ça, l'un dans les bras de l'autre. Je suis bien. Je suis heureuse. Rien qu'un petit instant, mais s'en est un, et c'est tout ce qui compte. Je suis contente de l'avoir avec moi.

Il se sépare de moi et demande :

- Alors ? Tu veux faire quoi ?

- Je ne sais pas. C'est comme tu veux.

Il réfléchit un moment.

- Ça te dirait de voir ma maison ?

- Pourquoi pas ?

On sort et il me tient la portière pendant que je monte dans sa voiture.

- Ça n'était pas nécessaire, lui dis-je lorsqu'il a pris place devant le volant.

- De quoi ? me demande-t-il, l'air de rien.

- De me tenir la portière. Je suis capable de l'ouvrir et de rentrer dans une voiture toute seule.