L'âge adulte

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L'âge adulte, le fameux âge, comme disait mon père. L'âge de la sagesse et des responsabilités. En ce matin de printemps, le soleil caressa mon visage me réveillant doucement de mes rêves enfuis. J'ouvris les yeux, le sourire aux lèvres et me leva brusquement. J'en avais tellement rêver de ce jour, le jour où l'on me verrais enfin comme la femme que je suis. Moi, Elinor, fille d'Aragorn et d'Arwen. Héritière du Gondor et petite fille du Seigneur des Elfes de la Terre du Milieu. Je me préparai, mettant ma jolie robe bleue avec ma tiare et coiffai mes longs cheveux bruns en faisant deux petites tresses et les ramenant toutes deux ensembles. Etre une semi-elfe, fille d'un homme et fille d'une elfe n'est pas tout les jours faciles. La moitié de l'année, de l'automne jusqu'à la fin de l'hivers, je vivais au Gondor. Le royaume de mon père. Aragorn, fils d'Arthorn, descendant d'Isildur et l'un des meilleurs guerriers humains. Je suis très fière et admirative de mon père. L'autre partie de l'année, du printemps à la fin de l'été, je la passe dans la magnifique cité de Foncombe. Quand je suis la-bas, je suis à la fois toujours autant émerveillé par ce lieu, où j'ai passé mon enfance à courir après les papillons et les poissons, mais en même temps nostalgique. Ma mère, Arwen, fille d'Elrond et petite fille de Galadriel, est morte quand j'avais 6 ans. A mes 10 ans, mon père m'a expliqué qu'elle avait choisi la mortalité pour vivre son amour avec lui. Je n'ai pas tout de suite compris mais avec le recule je commence à la comprendre.

- Elinor , fis une voix derrière ma porte.
Je reconnus immédiatement cette voix et courut ouvrir la porte.
- Suilaid Elladan, fis-je en voyant mon oncle se tenir devant la porte.
Mon oncle était quelqu'un de très droit et d'assez solennel. Il tenait cela de son père, lui aussi fier de lui et osait se montrer et s'affirmer.
- Manen nalyï ? me demanda-t-il
- Im maer, répondis-je avec un grand sourir.
Mon oncle m'informa que mon père était arrivé du Gondor avec Faramir et son fils, Elboron. Faramir était un ami très proche de mon père, ils avaient combattut tout les deux Sauron et avaient vaincut les ténèbres. Bien que mon père et mon grand-père ne semblaient pas vouloir me raconter cette partie de l'histoire, j'ai toujours pu compter sur Faramir et Elboron pour me raconter quelques histoires. J'accompagna donc mon oncle jusqu' à eux. En voyant mon père au loin, je ne pu m'empêcher de courir dans ses bras. Cela faisait un mois que je ne l'avais pas vu. Après avoir serrer mon père dans mes bras, je saluai mon conteur et son fils. Elboron me regarda longement, le sourir aux lèvres. Nous étions très prôche avec Elboron, nous avions passé notre enfance ensemble au Gondor. Son père étant l'intendant et le conseiller personnel de mon père, nous nous voyons souvent au château. Nous passions nos journées à jouer à l'épée en bois et aux fées dans les plaines et les montagnes.

- Suilaid Aragorn, Faramir i Elboron, les acceuillit mon grand père sortant du château accompagné d'un elfe aux longs cheveux noirs. Son conseiller ou son messager, je n'ai jamais vraiment compris à quoi il servait.
Je suis également très proche de mon grand-père. A la mort de ma mère, il m'a beaucoup soutenu. A vrai dire, je pense que nous nous sommes soutenus mutuellement. Il aimait profondèment sa fille et j'aimais ma mère. Elrond était mon modèle avec mon père, sa sagesse, sa clairvoyance me fascinaient toujours.
Je parlai un peu avec Elboron sur le chemin, direction le petit déjeuner. Il me confia, la possibilité que sa mère, Eowyn, attend un heureux événement. Je sautais de joie dans ma tête. J'adore les enfants et si, Eowyn avait un second enfant, je le bichonerai comme pas possible.
- Tu en es sûr ?
- A 80% et je pense qu'elle compte l'appeller Théoden, en hommage à son oncle.
Je lui fis un petit sourir. Théoden était mort dans la même bataille qui a ravager la Terre du Milieu contre les ténébres et " l'oeil ". Je connais très peu de choses sur cette période mais lorsque quelqu'un m'en parlais, je sentais toute la tristesse, la douleur qu'il ressentait.
Arrivé à la terrasse principale, là où grand père a l'habitude d'acceuillir ses invités, était disposé un grand buffet avec toutes sortes de fruits et de légumes. Il y avait même quelques tranches de bacon, pour les hommes. Ce qui était rare!
Nous nous installâmes aux tables. Tout les elfes vinrent me souhaiter un joyeux anniversaire et me lancèrent tous des bénédictions différentes. Et bien, si tout cela pouvait fonctionner, je serais la fille la plus heureuse au monde, pensais-je tout bas. Les elfes étaient des personnes très joviales, heureuses de vivre mais en même temps très loyales, droites et parfois un peu trop sûre d'elles-mêmes. Malgrè cela, je me sentais bien avec eux. Mon père leva son verre et fit un discours:
- A ma fille, Elinor, qui du haut de ses 18 ans, atteind l'âge de la bonté et de la sagesse. Que les vents de Nord te guide ma fille durant toute ta vie.
Nous fîmes santé et lorsque mon regard croissa celui d'Elboron, nous rigolâmes. La bonté, je pouvais peut être l'acquérir mais en ce qui concernait la sagesse, ce n'était pas encore ça. J'aimais le désordre, les risques et j'étais, disons le, souvent inconsciente et laxiste. Des défauts que mon père avait à mon âge.

Le reste de la journée se passa bien. Je reçu des lettres des contrés des 4 coins de la Terre du Milieu, même une de mon deuxième oncle, Ehorir, parti faire règner la paix dans l'Est, où des groupes d'orques se réunissaient encore. Il me raconta qu'il crègnait que les orques organisaient leurs vengeances mais que je ne devais point m'en inquiéter. C'était tout mon oncle ça, m'informer de choses potentiellement grave et après me rassurer.
Je lisais tranquillement un livre pour me perfectionner sur mon language elfique lorsque des bruits de chevaux attirèrent mon attention. Je plissai des yeux pour essayer d'appercevoir quelque chose au loin quand je vis une grande femme avec des longs cheveux blonds et un homme, lui aussi avec des longs cheveux blonds. Ils étaient tout les deux sur deux magnifiques chevaux blancs. Galadriel, soufflais-je à l'oiseau qui essayait de picorer une noisette à côté de moi. J'évalai ma salive, je savais qu'un choix me serrait demander dans la soirée. En tant que semi-elfe, je dois choisir entre l'immortalité et la mortalité. L'immortalité comme mon grand-père ou la mortalité comme ma mère ? Je n'avais pas encore trouver l'Amour et n'avais pas encore comprit tout ce qu'on était capable de faire pour sa moitié. Galadriel et son époux, Celeborn, étaient sûrement venus pour cette occassion. Un choix s'imposait.

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Suilaid Elladan= Salut Elladan
Manen naluï?= Comment vas-tu?
Im maer= Je vais bien
Suilaid Aragorn, Faramir i Elboron= Bienvenue Aragorn, Faramir et Elboron

L'héritière du Gondor: Un nouvel âgeOnde as histórias ganham vida. Descobre agora