Chapitre 7

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Je me réveille avec la lumière du jour qui filtre très légèrement par les rideaux. Je m'étire tel un chat le ferait après une bonne sieste au coin du feu. Cinq minutes plus tard, je suis toujours allongée dans mon lit dans une position des plus confortables. Je suis sur le ventre une jambe repliée et mes bras enfouis sous l'oreiller avec une impression d'être Blanche Neige et de me réveiller lors d'une belle journée de printemps chez les sept nains où je m'attends à ce que d'une minute à l'autre toute sorte d'animaux de la forêt pénètrent dans ma chambre et que nous nous mettons à siffloter tous en chœur... Oh merde, qu'est-ce qui me prend ? La maison de sept nains, sérieux ! Est-ce que c'est possible que ce soit mon coup à la tête qui me joue encore des tours ? Probablement. Et c'est là que je comprends que c'est la première fois depuis cinq ans que j'ai réussi à dormir sans cauchemarder ! Voilà la raison d'où provient ce bien être que je sens au plus profond de moi. Une seule petite nuit sans ses putains de cauchemars qui m'ont fait d'eux leur prisonnière me pourrissant la vie. Qui à force de me réveiller en plein sommeil me procure petit à petit une fatigue extrême. Sauf que cette fois, pas de réveil en panique avec une impression d'étouffer et de ne pas pouvoir différencier le faux du réel et cela chaque nuit sans aucun répit... Heureusement, même si nous ne vivons pas officiellement ensemble, j'ai ma femme près de moi la plupart du temps qui arrive à me calmer. Kelly sait m'apaiser avec sa voix, ses caresses... Merde, Kelly ! Comme un réflexe, je regarde sa place du côté du lit, mais elle est vide. Elle ne peut pas être là, elle est partie hier pour le Botswana.

Cette nuit de répit me perturbe parce qu'une toute petite voix au fond de moi a envie de me convaincre que c'est lui, sa présence dans cette chambre à l'autre bout du couloir, qui m'a permise de dormir comme un bébé et même si je n'ai pas envie d'y croire, ça ne peut être que la seule raison logique.

Tout cela me taraude bien trop de bon matin, il me faut de la caféine. Après une bonne tasse de café, j'arriverais sûrement à expliquer le fait que je n'ai pas paniquer dans mon sommeil. Je me glisse hors du lit et je m'apprête a sortir de ma chambre quand ma bonne conscience me rappelle que sortir en pyjashort licorne devant Alex n'est pas une très bonne idée. Même si l'idée qu'il puisse m'admirer dans ce mini caleçon qui couvre à peine mes fesses m'excite. Mais qu'est-ce que je raconte, moi ? Il me faut vraiment ma dose de café, je ne suis plus lucide. Mon peignoir enfilé, je souris en enlevant la chaise que j'ai coincée hier soir. Jamais je ne pourrais refaire confiance aux hommes. Une partie de moi est morte en même temps que...Et puis, merde. Je décide de chasser toutes les pensées noires de ma tête au moins pour ce matin. J'ai l'impression qu'en une seule nuit, j'ai récupéré au moins une année de sommeil, autant en profiter et ne pas gâcher ça.

J'ouvre la porte de ma chambre et marche sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller Alex qui doit probablement dormir encore. L'imaginer à même le sol de la cabane du jardin me touche. La perspective qu'il était là pendant tout ce temps alors que je profitais du luxe de ma maison me fait culpabiliser, bien que je ne fusse pas au courant. Surtout que sans Alex, ce connard aurait pu arriver à ses fins. Je me glisse dans la salle de bain pour un brin de toilette et alors que je m'apprête à descendre les marches, de la musique attise ma curiosité. Elle provient de la cuisine aussi j'avance sur la pointe des pieds et m'arrête derrière le mur de séparation. J'ai de la chance, car j'aperçois directement Alex qui se trouve pile en face de l'entrée de la pièce et d'après ce que je peux voir, il s'affaire derrière les fourneaux. Mais ce qui me fait sourire, c'est de le voir se dandiner sur le rythme de la chanson qui passe à la radio, Alex est uniquement vêtu de son jeans qui lui descends agréablement sur les hanches. Il bouge ses fesses sur Bruno Mars, the Lazy Song et je peux même l'entendre siffloter. Mes yeux s'attardent sur son dos nu et musclés, ses épaules larges et tatouée. Je ne peux pas voir distinctement à cause de la distance mais je jurerais qu'il a des cicatrices. Le contraste de sa peau bronzée avec celles-ci sont à l'origine de mes soupçons. La cuillère en bois vole dans les airs avant qu'il la rattrape avec habileté et autant vous dire que cela en vaut vraiment le détour. Je suis envahie par une telle pulsion que je dois me retenir de réduire l'espace entre Alex et moi pour lui sauter dessus.

Juste une nuitWhere stories live. Discover now