Chapitre 6

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Je ne sais pas qui il est. Je ne sais pas pourquoi il est là. Je ne sais pas ce qui l'a motivé à me défendre face à ce pervers au risque d'en subir des représailles. Tout ce que je sais, c'est que sans lui, je serais enfermée entre six planches au fond d'un trou à l'heure qu'il est.

Il est mon miracle.

Je ne l'ai pas revu depuis le jour où je l'ai aperçu par la fenêtre de ma chambre d'hôpital. Ca fait deux semaines. Son odeur reste ancrée dans mes narines, sa voix si sexy et envoûtante ne cesse de se répéter dans ma tête, son visage hante mes pensées, ce qui provoque en moi des sensations nouvelles... et interdites. Je trimballe ce poids de culpabilité depuis la nuit où j'ai croisé ses yeux hypnotiques. J'ai su à cet instant que rien ne sera plus jamais pareil dans ma vie.

- A quoi tu penses ?

Je me tourne vers Kelly et lui souris. Nous sommes sur la route pour l'emmener à l'aéroport. Kelly, ainsi que quatre de ses collègues rejoignent les troupes de Médecins Sans Frontières afin de s'occuper et rassurer des futures mamans, au Botswana. Pour être honnêtes, je suis dépitée. Je me fais agressée et je sors à peine du coma que ma fiancée est envoyé en Afrique. Mais en même temps, je ne peux pas l'empêcher de faire son métier. Les pays sous développés tels que l'Afrique du sud ont besoin de gens comme ma chérie. Quant à moi, je suis une grande fille.

- Tu vas terriblement me manquer.

- Oh non, ne commence pas, me rabroue-t-elle. On avait dit pas de larmes. Ce n'est pas un adieu, je ne pars que pour un mois et demi, je reviens très vite, d'accord ?

J'acquiesce mais je ne peux empêcher une larme de couler. Ca ne fait pas un an que nous sommes ensemble et pourtant j'ai l'impression d'être avec elle depuis des années. Kelly gare la voiture sur le parking et je lui prends sa valise avant d'entrer dans l'aéroport bondé. Je ne la lâche pas d'une semelle, même lorsqu'elle se fait enregistrée. Elle retrouve ses collègues et des MSF avec qui elle va faire le voyage. Je me sens un peu de trop, là. Il parle médecine, tout ce que je ne comprends absolument pas. L'avion n'est que dans une heure et je suis frustrée de ne pas pouvoir profiter pleinement des dernières minutes avec ma copine alors je décide de prendre congé. Je ne me sens vraiment pas à ma place au milieu de ces scientifiques.

- J'y vais bébé, lui chuchoté-je à l'oreille alors qu'elle parle d'une césarienne programmée.

Kelly se tourne vers moi et me regarde l'air inquiet. Elle me comprend sans même que j'aie besoin de formuler une phrase. C'est ça qui fait que nous sommes si bien ensemble. Elle se retourne vers ses amis et leur lance.

- Je reviens, les gars.

Puis elle me tire par le bras et m'entraîne dans un long couloir.

- Où tu m'emmènes ?

- Te détendre. Je te sens un peu trop sur les nerfs.

Elle ouvre la porte des toilettes pour femmes, regarde sous les portes et, avant que je ne puisse lui dire quoi que ce soit, elle me plaque contre le mur, ses lèvres soudées aux miennes. Sa langue pénètre ma bouche sans ménagement et ses mains m'empoignent les seins. Le désir s'allume en moi comme on craquerait une allumette et je tire sur ses cheveux tout en rapprochant mon corps du sien. Nous gémissons à l'unisson. Mon string est déjà trempé pour elle. Elle me le retire et m'incite à m'asseoir sur le plan vasque. Le froid du marbre contre mon cul contraste avec la chaleur de mon corps. Kelly repart à l'assaut de ma bouche et je glisse ma main dans son pantalon. Elle est aussi humide que moi, putain. Je taquine son clitoris avec mon majeur et elle bande les muscles en gémissant. Puis elle retire ma main pour me pousser vers l'arrière jusqu'à ce que mon dos rencontre le verre du miroir.

Juste une nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant