Run forrest ! Run !

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- 8h36

Un bâillement s'échappe d'entres mes lèvres laissant mon souffle danser dans l'air , la chaleur se raréfie et ma patience à supporter se froid devient de plus en plus agaçante . J'ai toujours préféré les températures assez douces comme l'automne.
J'attend l'ouverture de la fac près d'un banc , le monde commence à s'accroître et certains rigole et s'amuse tôt le matin tandis que d'autre sont toujours plonger dans la nostalgie d'un vieux matin avec de grands nuages prédominants puis d'un son reconnaissable les portes s'ouvrent .

Je sors ma carte et la passe à travers le scanner et me hâte de retrouver ma classe chauffée. En passant par le couloir de l'aile nord j'entends des voix rauques qui se brise contre les vieux casiers en ferraille .
J'apporte ma main gantée à mes lèvres lorsque j'aperçois Edouard les mains fortement agripper autour du cou d'un étudient a pleine plus âgée que moi .
Edouard semble tellement en colère contre ce type qui le tient contre un casier le soulevant d'une telle facilité que le jeune homme n'arrive même plus à coordonnées ses propres actions .

Edouard gronde . " où est elle bordel ?! "

La victime en perd sa voix en tentant de le calmer .

" ehhh ... Calme toi ed écoute moi je sais que dans cette fac mes talents de voleur sont irréprochables mais je te jure sur toutes les têtes de ma famille que je n'ai voler aucune bagues et surtout pas la tienne " sa voix se brisa dans un souffle .

Edouard resserre sa poigne faisant couiner sa victime. À vrai dire je n'ai jamais vu ce coter de lui pour moi il me paraissait si calme peut être même trop à mon goût .

" si je ne retrouve pas ma bague je te promet que je te tiendrai pour responsable d'ici la fin de la semaine alors bouge ton cul et met toi à sa recherche avec tes petits copains ! Est-ce putain de bien claire " sa voix cogne contre le métaux rouge qui fait vibrer le couloir , en me figeant sur place en train de regarder ce qui ce passe .

" Edouard tu pe... "

Edouard ramène ses grandes mains en avant pour claquer d'un coup sec et puissant sont dos contre les casiers .

" d'accord d'accord je vais chercher toute les bagues de cette fac et même rogner les rues si il le faut mais s'il te plait relâche moi " le pauvre il est prêt à pleurer il gémit de douleur quand il le libéra .

C'est en sentant la trouvaille d'hier qu'un douloureux frissons parcours mon corps. Je crois que la bague cachée sous mon gants noire est probablement la sienne . Oh mon dieu si je vient vers lui pour la lui rendre il va sûrement s'en prendre à moi ou même pire m'étrangler comme le jeune homme . Il faut que je trouve une parade pour la lui redonner sans qu'il s'acharne sur moi . Mais comment ? Il va croire que je l'ai volé .

Ou alors ce n'est pas à lui et qu'au lieu de penser à sa je ferais mieux d'entrer en classe cela fait une éternité que je suis planté là comme une idiote .

Tout en marchant je me demande pourquoi tient-il autant à cette bague ... À t-elle une valeur sentimentale ? Appartiendrais t-elle à sa famille ou bien il l'a payer d'un sacré paquet d'argent et le fait de la perdre le ferais chier ?
Je me pose trop de questions le bourrage de crâne dès le matin m'arrange pas du tout .

Depuis une demie heure je m'ennuie je sais pertinemment que je dois bosser dur sur mes travaux d'art et philosophie mais Edouard semble constamment revenir dans ma tête alors que d'habitude un garçon ne m'attire pas autant sur le plan mystère mais lui ... Lui c'est tellement différent j'ai une désagréable sensation de mal en le regardant et en même temps j'aimerais découvrir les dessins de ses cahiers , encore et toujours le fait que je trouve quelque chose de mal en lui me ramène pertinemment sur ce qu'il dessine ou bien là façons dont ses grandes mains aux larges paumes me fascine , quand elles bougent pour créées un contour . Il y a aussi la façons dont ses muscles se contractent sur ses avant bras quand il gomme et que même par moment il m'arrive d'entrevoir des tatouages marquer sur sa peau tannée .

Sans m'en rendre compte je scrute le moindre de ses faits et gestes il est toujours assis à la même place jamais il ne change .

Je retire doucement la manche qui couvre ma main droite , exposant la petite merveille à la brillance de la lumière du jour . Le reflet d'un vert intense qui mène à la pierre monte et descend au fil des mouvement de mon pouce .
Je fronce les sourcils quand je remarquer les initiales , c'est graver " H.S " et non un E à la place d'un H bien que curieuse j'aimerais savoir le nom de famille qu'Edouard porte .

Donc cette bague ne lui appartient pas , ou alors je me trompe complètement et que ces écriteaux sont destiné à une personne mais que Edouard porte précieusement à l'un de ses doigts .
J'arrive pas à détacher mon regard de cette bague , entre un soupir et l'espoir de voir le visage de Julia dans l'amphithéâtre je me demande si sa ne serai pas préférable de lui en parler .

Je relève la tête pour me déconnecter de ma rêverie quand je sens des yeux sombres me regarder .
Edouard à la mâchoire serrée et en colère comme jamais ses poings se resserrent et je parie ma tête que dans 20 minute je suis morte . Son regard imprégné de haine s'abat sur moi avec ses yeux vert frôlant mon âme .

Putain elle est à lui ! La bague sur mon pouce en fait sont principale centre d'intérêt pour me regarder . Je me redresse tout en rangeant mes affaires le plus vite possible pour quitter la classe à temps.

Je cours vers la sortie et traverse à la hâte les couloirs vides de la fac , je descend à pleine vitesse l'escalier en colimaçon et avant d'arriver à la fin des marches des pas bruyants me tâte le chemin .

Merde merde merde ! J'ai l'impressions de revivre les épisodes d'il y a deux jours dans la bibliothèque.

Je pousse violemment les portes battantes courant le plus loin possible de la fac . La pluie et la peur se mélange mais me décourage pas pour autant . J'ai l'impression que ma vie en dépend je cours à une allure à laquelle jamais auparavant j'aurais pu atteindre . Je passe à travers le chemin d'une forêt tout en regardant derrière moi . Je vis personne . Mais pas le temps de m'arrêter je cours jusqu'à en perdre haleine .
Je sais pas vraiment si j'arrive à la fin de cette forêt mais en tout cas j'ai pris une bonne avance . Je ralenti la cadence et pose mon dos contre le tronc d'un arbre . J'essaie de reprendre progressivement de l'air et de respirer . Mes bottes gratte le sol poussiéreux .
Le bruit d'une branche se brisa et intérieurement ma respiration se bloque . La main sur la poitrine tout en restant immobile impossible de bouger si il est à quelque mètres de moi . J'ai l'impression d'étouffer je suis dépourvu d'idées sous un ciel menaçant . J'ai le coeur aux bords des lèvres . Aucun bruit résonne .

Un soupire de soulagement s'échappe et m'avance délicatement vers la gauche , inspectant la zone mais rien , personne à l'horizon.

J'ai voulu faire un deuxième pas mais une grande main se colla contre ma bouche entourant de son bras robuste mes hanches .

Je couine contre sa paume voulant délibérément m'enfuir de sa prise vigoureuse . Mes mains s'accrochant aux siennes avec l'espoir d'y parvenir à les faire déguerpir .

- " chut chaton " le son de sa voix se dissipe dans un souffle chaud qui se glisse malicieusement contre la peau de mon cou .

" « Ralph Ellison a dit; Je suis invisible comprenez bien. Simplement parce que les gens refusent de me voir. » "

" « Vous vous promettez que demain sera différent, pourtant, demain est trop souvent une répétition d'aujourd'hui. James T. McKay » "

Glances.Where stories live. Discover now