Chapitre 12

369 24 6
                                        

Externe

La pièce est assez étroite, murs et sol sont recouverts de carrelage d'un blanc usé par le temps qui se rapproche à présent plus du gris foncé.

Au centre de celle-ci, quelqu'un se réveille doucement, la tête encore lourde. Les membres se détendent un peu et se rétractent aussitôt en sentant les chaînes glaciales contre la peau à découvert.
Il tire dessus à plusieurs reprises pour vérifier qu'il ne s'agit pas d'un rêve ou d'une mauvaise blague.
Non, elles sont bien réelles et ça n'a pas l'air d'être une quelconque surprise de très mauvais goût.

Pieds, poignets et épaules sont emprisonnés, gardant le corps bien attaché à cette chaise inconfortable.

Les yeux hagards, il continue de jeter des regards inquiets en tous sens, soudainement prit d'une puissante vague de stress.
L'atmosphère est tellement irréelle et terrifiante ici.

Toutes les cellules du corps sont en alerte, prêtes pour le moindre choc, dans l'attente du moindre changement, du moindre signe qui prouverai que tout ceci n'est qu'un rêve et que le cerveau, ainsi que l'esprit, se torturent à tort.
Le-dit signe entre enfin dans la salle, un petit sourire indéchiffrable collé aux lèvres, semant et nourrissant la graine de la confusion, de l'inquiétude.

Il ne comprend pas ce qui se passe ni ce qu'il va se passer. Le temps se dilate, paraissant durer une éternité.

Qu'est ce que tout cela peut bien signifier?

Le "visiteur" tourne autour du pauvre prisonnier, tel un lion encerclant sa future proie.
La pression monte encore dans les veines de ce dernier.
Ayant fini son "inspection", le lion fait face à sa victime, un air triomphant illuminant son visage.
Les regards s'échangent.

- Qu'est ce que tu fais...? tente celui attaché, la voix vibrante d'émotion et de fatigue.

Pour seule réponse, une petite tape sur la joue pouvant signifier "t'inquiète pas mon coco, tu vas bientôt le savoir...".
Le prédateur quitte la pièce aussi discrètement et silencieusement qu'il y est entré. A sa place, vient se placer devant la porte, une brute épaisse, au crâne soigneusement rasé, aux tatouages des plus virils et aux piercings des plus osés.
Par chance, le prisonnier lui tourne le dos, car de douloureux souvenirs auraient refaits surface en apercevant le geôlier.

Dans cette petite salle, le temps paraît tellement long que s'en est lassant. Qu'est ce qu'on s'ennuie...
Comme si on avait capté ces pensées à l'aide d'un quelconque appareil, la porte s'ouvre de nouveau sur le lion et d'autres brutes-gardes, comme par magie.

**

Fermement tenu par les imposants gardes, piégé avec de lourdes menottes, on l'emmène au fil d'interminables couloirs. Tout est blanc, tout est triste, tout semble figé.

Seuls les cris, des cris horribles, qui transpercent l'âme, les martèlements de centaines de mains contre les parois, les cliquetis incessants de chaînes invisibles, sont présents, envahissant l'intégralité des couloirs.

Des portes défilent, sur chaque porte un numéros, en haut de chaque numéros une petite lucarne donnant sur les pièces mal éclairées d'où proviennent les différents sons. Trop apeuré par l'ambiance sonore, le jeune homme marche en fixant ses pieds, la tête au creux de ses épaules dressées. Il ne veut pas voir les horreurs qui peuvent se cacher derrière ces portes blindées.

Cela ressemble à un hôpital psychiatrique, les infirmiers en moins.

Enfin, une porte, plus grande et massive que les autres, se présente au fond d'un des couloirs. Le jeune l'accueille avec soulagement, souhaitant échapper au plus vite à ces sons parasites qui paraissent le suivre, le couvrir à la manière d'un manteau collant qui ne veut pas se détacher, vous lâcher, malgré tous vos efforts.

Running Way | Jimin [BTS]Where stories live. Discover now