- Monsieur Malefoy, puis-je savoir ce que vous faisiez dans les couloirs à cette heure tardive ?

- Je me promenais Madame. Je suis désolé... Mais cela m'aide à me calmer, à faire le tri dans mes pensées, qui sont pour le moins perturbées.

- Je comprends. Veillez cependant à ce que cela ne se produise pas trop souvent, me conseille-t-elle d'une douce voix.

Soudain, une jeune fille brune accapare mes pensées.

- Granger ! Il faut la trouver !

- Ne vous inquiétez pas Monsieur Malefoy. Nous nous en occupons, je vous promet de vous la ramener.

Sur ces belles paroles elle disparaît, me laissant cloué sur place, perdu. Ces mots ne devraient pas me faire tant d'effet, et je ne devrai pas être inquiet à son sujet. Une main se pose sur mon épaule, je sursaute et me retourne. Ma cousine me sourit affectueusement.

- Drago, comment vas-tu ?

- Bien, je suppose. As-tu eu des nouvelles d'Andromeda ou de ma mère ?

- Il me semble qu'elles passent beaucoup de temps ensemble, n'as-tu pas lu la gazette ? Elles sont en première page depuis une semaine. La famille Black se réconcilie !

- Non, j'ai bien d'autres choses à faire. Mais tant mieux pour elles. C'est mieux ainsi.

- Oui, et tout cela est grâce à toi blondinet.

- Ne m'appelle pas comme ça Nymphadora !

- Alors ne m'appelle pas Nymphadora !

Elle rit légèrement, me souhaite une bonne nuit, et rejoint ses appartements. Cette femme est incroyable, même si je la soupçonne de pleurer chaque nuit. Elle passe tout de même sa vie là où celle de son mari a prit fin. Les femmes sont bien plus fortes qu'elles ne nous le font croire... Encore un sujet sur lequel je pourrai passer plusieurs heures à débattre.

Je ne peux pas me faire à l'idée d'aller me coucher alors que Granger est en danger. Chaque fois que je ferme les yeux, je la revois, allongée par terre, avec ce regard paniqué, me demandant de partir. Je lui ai une fois de plus obéit, et je suis toujours incapable de lui refuser quoi que ce soit. Je cours jusqu'au bureau de la directrice, d'où sortent plusieurs adultes, qui semblent être des aurors. Ils tiennent chacun devant eux un des élèves. Je reconnais Jonathan Digger, un Pouffsouffle, plusieurs Serpentard, et deux Gryffondor. Aucun Serdaigle ne répond à l'appel. Ils sont bien trop érudits pour participer à de tels actes. Je les laisse passer, et entre juste après. Le spectacle qui me fais face lorsque je pousse la porte est plutôt effrayant. McGonagall est assise par terre, contre le mur, les pans de sa robe s'étalent sur le sol, et les larmes roulent le long de ses joues. Son regard se perd dans le vide, et sa peau est d'une inquiétante pâleur. Je reste choqué par cette scène et n'arrive pas à faire un pas, que ce soit vers elle ou vers la sortie. Elle lève lentement le tête vers moi, essuyant ses larmes avec ses mains.

- Je... Je m'excuse Monsieur Malefoy, dit-elle en se relevant. Que faîtes-vous ici ? Ne devriez-vous pas dormir ?

Aucun son ne sort de ma bouche. Je vouais un véritable culte à cette femme, qui est une légende pour la plupart d'entre nous. Je la respecte toujours autant, mais la voir ainsi, si humaine. Je ne l'aurais jamais imaginé.

- Pardonnez moi professeur. Je ne peux pas me résoudre à dormir tant que Granger n'est pas saine et sauve. Elle a été kidnappée sous mes yeux, je m'en veux.

- Vous n'auriez rien pu faire Drago, ne culpabilisez pas. J'ai envoyé les meilleurs aurors à sa recherche et les élèves ont été soumis au véritasérum. Elle ne tardera pas à revenir, je n'en doute pas.

Aime Moi - Dramione -Where stories live. Discover now