1 - Dessin D'Enfant

5

" - Réveille toi. " m'ordonne mamy cookies.

Je retire ma couverture et tente de voir correctement la personne me demandant de me lever. Mes mains brûlent d'envie de lui lancer mon oreiller, mais je me restreint.
Madame ouvre les volets, et me dépose difficilement un carton bien lourd. Son dos craque sous le poids mais ne se plaint pas.

" - Dégage ! " lui criai-je

Ce qu'elle fut.
Je me lève et enfile un peignoir. Il est 5h du matin ! Elle est folle ? J'ai cours, merde ! Heureusement, ce matin je n'ai qu'Art plastique à 10heure.
J'ouvre le carton après un léger soupire. Dessus, il est écrit au feutre rose " Élodie " . Je découvre pleins de petits objets.
Je sors tout d'abord une boîte en pâte à sel peinte de multiples couleurs. Elle cache une vingtaine de feutres. Quel horreur !
Juste en dessous, je découvre un carnet noir. Un élastique l'empêche de s'ouvrir. Ma curiosité prend le dessus, et retire l'élastique.

" Journal appartenant à Éric Macklogane.
Début le : 21 février 1998.
Fin le : .......... "

Tentée, je tourne la page, avec l'envie d'en savoir un peu plus.

" Elle est née. Après de longs mois de stress, de bonheur, j'ai accompagné Amandine durant son long et douloureux accouchement. Je suis plongé dans un mélange d'émotions. Mon amour grandit chaque jour pour elles, et je m'occupe de mes deux princesses. Élodie est dépourvue de cheveux, mais ses yeux bleus me ressemblent tellement. Elle hérite du nez et des lèvres de sa mère. Par le temps, nous verrons quel caractère adoptera-t-elle. Elle est tellement belle, je les protégerai même si je devais en mourir. "

Qui est cet homme ? Il porte mon nom de famille, et a assister à l'accouchement de ma mère. Il m'a vu et me connais. J'enfoui le journal dans ma poche et regarde ce qu'il me reste. Je trouve un livre, un album plus précisément, mais vide, ainsi que de cadeaux de la fêtes des pères. Mon carton est presque vide. À chaque objet, je me remémore un souvenir. Il me reste une feuille blanche, et lorsque je la tourne, un dessin coloré, heureux, le contraire de moi.
Une maison, un soleil, une famille. Comme tous les dessins d'enfants.. Mais celui-ci, c'est mon souvenir. Ce qui m'intrigue c'est qu'il y a quatres personnages. Deux jeunes filles, un homme et une femme. Ce qui est étonnant Vu qu'il n'y avait que ma mère et moi, d'après elle.

Mon téléphone retenti.

Nouveaux messages de : Alice

- Je viens te chercher ! Je suis là dans dix minutes !

Quoi ? Déjà ? Je regarde l'heure, j'ai bien passé des heures à m'attarder sur ce foutu carton ! Je cour me toiletter et m'habiller, saute à nouveau le petit déjeuner et cours dehors.

~~~~

Alice et moi, arrivons au lycée. Je me sens déjà mieux, d'entrer dans l'établissement accompagnée d'une amie. Je ne lui ai rien dis sur mes découvertes, j'ai peut être trouver mon père.

" - Hey ! Me surprend Kevin lorsque nous montons les escaliers.

- Hey. Lui répondis-je. Alice n'ose pas parler et reste figée.

- Ça te dirais de sortir, un de ces quatre ?

- Ouais, bon tu permet ?

- Yes ! Heum ... Demain matin ?

- On à cours.

- Plus maintenant.

- Tu me lâche un peu ? "

Nous contournons Kevin, surprise qu'il m'invite.

" - Avoue qu'il est pas mal ! Rit Alice

- Ouais. Mais je m'en fou des garçons, en fait. "

Nous partons en cours d'art plastique. Mon ventre ne cesse de crier, sous les regards de mes camarades.
Je m'installe auprès de mon amie, puis commençons le cours, cette fois-ci Kevin n'est pas en retard.
" C'est une première ! " d'après madame Barteaux.
Il s'assoit bien évidemment en face de moi, il fait 1m80 et choisi de me cacher la vue.
Pendant le cours d'art, il n'as pas cesser de faire le débile ainsi que de se retourner me demander du matériel. Il a cru que j'étais son super marché personnel sur pattes ? 

~~~
Ce matin nous n'avons eu que ce cours. Alice et moi, partons alors en direction de la cantine.
J'attrape un plateau, puis me sers un plat et un dessert. Pas d'entrée pour moi.
Alice se dirige vers une table pour quatre personnes, malgré moi je m'y assois.

" - Je suis sûr que l'autre débile vas se faire un plaisir de remplir cette place vide !

- Tu lui dira de partir alors.

- Il est têtu.

- Tu le connais à peine !

- Je le sais. "

Nous commençons à piquer dans nos assiette et déguster nos plats. Plus le temps passe, plus j'apprécie ma nouvelle amie. Elle se fait plus folle que ce qu'elle laisse paraître. Une vraie tarrée.

" - Idiot à 10 heure. Lui signalai-je

- Non .. Il est midi, Elo'."

Je lui fais les gros yeux. Elle est vraiment débile, mais je pouffe de rire sous son ignorance. Kev' arrive vers moi, accompagné de Luc, son meilleur ami d'après ce que j'ai compris.

"- Qu'est-ce que tu fou ? Avance ! Dit Luc

- Il y a de la place, ici fréro.

- Y'a déjà des gens.

- Et ? On leur tiendra compagnie. "

Kevin met son plateau à côté du mien et Luc celui d'Alice.
Alice est rouge vif, et le reste du réfectoire nous regardent. À ce que j'ai également compris, eux deux sont très asociales , et n'apprécient personnes. Peut être que ça changera ?
Je continue de me nourrir et ma conversation avec Alice. Ce ne sont pas ces deux cons qui vont m'empêcher de vivre ma vie. Seulement, je la continue seul, Alice reste bloquée.
Je vais avoir du boulot !
Les garçons, quant à eux, restent silencieux, je me retrouve la seul débile à parler.

" - Tu est d'accord pour demain ? Me demande Kev.

- Non.

- Personne ne refuse.

- La preuve que si. Allez, viens ma belle "

Mon amie et moi quittons la table et les laissons seul. Sur le passage, j'entend Mindy se moquer : " Quel conne de le laisser alors qu'il la suit comme un petit chien "

Je sens la rage monter en moi, et m'arrête net devant elle.

" Qu'est-ce que tu fais Élodie ? " s'inquiète Alice.

Ça y est. Toute la cantine, absolument tout le monde me regarde. Le silence est maître. Mindy me regarde, un sourire diabolique en coin.
J'attrape le milkshake d'une personne au hasard et le fait lentement dégouliner sur la blonde.

" - Ah ! Au fait, t'as une petite tâche, là ! "

Puis repars. Alice est morte de rire. Elle me raconte que personne n'ose lui prendre tête.
Je ne vais pas laisser celle là me traiter non plus !