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" - Dépose le dernier carton ici, Élodie. "

Je fis ce qu'elle m'ordonne en soupirant assez fort pour qu'elle m'entende et comprenne mon mécontentement. Et oui ... Ma grand mère vient d'emménager encore plus proche de chez moi ! Je suis obligée et forcée à les aider à dépose les derniers cartons dans le grenier. Je profite pour sentir l'air frais circulant dans les pièces avant que l'odeur de vieux s'y installe. Je la voyais une ou deux fois par an, et cela me suffisait amplement. Maintenant, ça va être tout les dimanches chez mamie, les joues rouges et les dents cassées par la faute de ses cookies sec.
Je pose le carton au hasard et m'échappe de cette maison. Mais malheur, en franchissant la porte, je me retrouve nez à nez avec la vieille peau ! J'essaie de contourner l'ennemie mais Mamy Cookie se replace devant moi. Je suis littéralement coincée. Ma mère arrive au même moment. Ils vont tous m'embêter ?
" - Élodie, c'était le dernier carton. Dis au revoir à mamy. "
Ces mots me glacent le sang.. À 17 ans, ils me traitent comme une gamine de 6 ans .. Je la salue de la main sans l'approcher et la recontourne mais ma mère est plantée devant moi.
" Non, non ! Tu lui fais un bisou ! "
Elle est pas sérieuse ? Je lève les yeux aux ciel et prend une tête de dégoût. J'approche mes lèvres de sa peau sèche, grasse et ridée... Beurk ! Elle a une verrue au plein milieu du nez, et des grains de beautés à tout vas ! Je suis à un millimètre de sa joue et fais semblant que j'atteri sur sa peau puis me rétracte immédiatement.

" C'est bon ?! " m'énervais-je à ma mère.

Elle acquiesce puis me laisse monter dans la voiture sans jeter un regard derrière mon épaule.
Je replace correctement mon casque sur les oreilles et met en route de la musique. Quelques minutes suffisent afin qu'elle rentre dans la voiture.

" Mets ta ceinture mon cœur " me demande-t-elle.

Je la met à contre-cœur puis râle :

" Elle vas saouler longtemps, celle-la ?!

- Ne parle pas comme ça d'elle ! "

M'engueule ma mère avant de placer ses mains sur le volant. Nous démarrons, puis abandonnons ma chère grand mère avec les cartons. Sur le chemin, je me laisse bordée par le paysage qui défile à toute vitesse. Mon téléphone vibre dans les mains.

Nouveau message de Sarah.

"Tu viens à la soirée de ce soir ?

Ouais , carrément. -

- Tes parents voudront bien ?

Chai pas mais j'men fou . J'irais par la fenêtre, ce soir à 21h00 devant chez moi.

Ok !! "

Je sais que mes parents n'accepterons pas. J'fais ce que je veux donc si je veux sortir je vais en boîte et ils me font pas chier. Je suis surprise par l'arrêt de la voiture. Mon téléphone m'échappe des mains et manque de tomber, mais je l'attrape de justesse. Ma mère lâche un juron sur un jeune de mon âge, prenant son temps pour traverser, accompagné de son vélo. Un jeune homme au yeux verts, et les cheveux en tir-bouchon noir. Je lui fais signe de se dépêcher et soupire profondément en exagérant afin qu'il comprenne mon mécontentement. Il me regarde en levant un de ses sourcils et sourit. Il croit que je rigole ? Ma mère m'ordonne de m'assoir mais j'ignore son ordre pour me lever et lui montrer du doigt le chemin. Il lève ses mains et continue sa route, sans accélérer. Il s'en amuse. Quel cretin. Je me réinstalle sur mon siège, puis reprenons notre route.

Nous arrivons à la maison. J'accours dans ma chambre et me laisse tomber dans mon confortable lit. Je suis si fatiguée et épuisée d'avoir soulever autant de cartons. Je tourne la clef et m'enferme à double tour dans la pièce. Je pousse la porte du dressing et décide de ma tenue de soirée. J'opte avant le dîner pour un jeans bleu foncé normal, des bottines noir, un TEE shirt blanc large, un gilet à frange, puis j'attache mes cheveux bruns au pointe rouge en queue de cheval. Mes parents me voient tellement les cheveux détachés, que s'ils venaient à me les voirs tirer vers le haut je serai méconnaissable.
Ma mère crie mon nom, ce qui me force à m'installer sur une chaise, autour du dîner.
Pas moins de cinq minutes suffissent pour que mon beau-père arrive. Je le déteste. Au plus profond de moi. C'est qu'un connard ! J'évite son regard, non pas parce qu'il me fait peur. Mais parce que quand je le vois, j'entre dans une telle rage. J'ai envie de l'abattre, sauvagement. Il monte en moi une haine immense et noir. Je pique dans mes frites et les manges sans embêter. Mais, une réflexion m'interromp :

1 - Dessin D'EnfantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant