Juste un client. [TERMINÉ]

Chapitre 4.

La jeune femme sentait son cœur battre la chamade. Pourquoi avait-elle si peur tout à coup ? La silhouette était imposante, mais pas autant que celle de Gajeel. Et si c'était son Monsieur Fullbuster qui revenait pour lui annoncer qu'il était fou d'elle ? Rien que d'y penser, Juvia souriait bêtement et rougissait dans la pénombre.

Les pas s'approchèrent et elle distingua un homme à la chevelure argentée. Il avait des yeux en amande et un blouson de fourrure de la même couleur que les cheveux de la jeune femme. En la voyant figée, il s'arrêta devant elle et la reluqua un moment avec un petit sourire. Allait-il vraiment la tuer ? La priver de revoir son Gray adoré ? D'autant plus que si Juvia mourrait, qui donnerait son smoking au brun ? Sa gorge se serra et elle poussa un petit soupir pour tenter de se calmer.

- "Un problème mademoiselle ?" demanda soudain l'inconnu.

Sa voix était mielleuse, presque comme le son d'un violon. Juvia ouvrit la bouche, mais aucun son ne sortit. Elle se racla alors la gorge pour dissiper le malaise qui commençait à s'installer en elle et réussit à prononcer :

- "Non ... Non. Vous m'avez simplement fait peur."

- "J'ai l'air si terrifiant que ça ?" ricana l'autre.

La couturière secoua la tête. Se moquait-il d'elle ? Peut-être. Après tout, il était vrai que son comportement paranoïaque était risible.

- "Vous allez où à cette heure là ?" demanda l'homme sans aucune gêne.

- "Chez moi", répondit sèchement la bleue, n'ayant pas envie d'engager la conversation.

- "Faites attention, les rues sont dangereuses ici. Ils pourraient quand même ajouter plus de lampadaires ... Vous ne trouvez pas ?"

- "Hm, ça ne me dérange pas."

- "Et bien ça devrait. Une jolie fille comme vous devrait avoir peur de se promener seule dans la rue le soir."

Juvia rougit légèrement. Bien qu'elle trouve l'inconnu arrogant et trop sûr de lui, elle fût beaucoup touchée par son compliment. Elle fit tout de même mine de ne pas relever sa remarque.

- "Ne vous inquiétez pas, je sais me défendre."

Sans que la bleue n'aie eu le temps de s'en rendre compte, elle se retrouva brutalement plaquée contre le mur de son magasin, l'homme étreignant douloureusement ses fins poignets en hauteur.

- "Alors, montrez moi comment vous vous défendez", la nargua-t-il.

Juvia écarquilla les yeux de surprise.

- "Mais ... Vous ... Que faites vous ?" balbutia-t-elle.
- "Je veux voir comment vous vous défendez."

Les poignets suspendus en l'air contre le mur, Juvia était impuissante et il le savait. De plus, il les avait levés si haut que la jeune femme devait se mettre sur la pointe des pieds pour ne pas être suspendue. Elle hésitait : devait-elle vraiment lui faire mal ? À vue d'oeil, il n'avait pas l'air méchant ... Elle ne se posa pas longtemps la question car il commençait à se coller à elle et à approcher sa bouche de son cou dénudé. Sans réfléchir, elle donna un habile coup de genou dans l'entrejambe de l'homme qui, de surprise, la lâcha. Elle courut alors à en perdre haleine le plus loin possible. Elle entendait ses pas derrière elle. Elle ne pouvait pas rentrer chez elle, sinon, il connaîtrait l'endroit où elle habite. Elle s'enfonça alors dans les rues sombres et vides de la ville. Juvia bifurqua sur la droite si rapidement, que l'inconnu ne la vit pas tourner. Elle reprit difficilement son souffle, les mains posés sur ses genoux gelés par le froid.