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Elle : Jenner. Et tu ferai mieux de la boucler maintenant

Wha, elle se la joue déjà la petite... Je n'aime pas trop ces manière, et je fais parti de ces qui quand ils ont une mauvaise opinion de quelqu'un, ça devient difficile de changer la donne. Je crois aux secondes chances, mais à mon instinct avant tout.

Vers 11h ou midi, Brown vient faire le comptage. On dirait une vraie machine : il passe vers chacun d'entre nous, sans même nous regarder.

Après ça, il y avait la pause déjeuner, où l'omelette servie n'était même pas cuite.

On est retourné à nos occupations -c'est à dire la formidable lessive- puis on a diner, et dodo.

La routine. À peine arriver que l'ennuie est déjà en train de me bouffer... Pas de nouvelles de Maraj, cette pétasse de Jenner est déjà en train de me taper sur le système, sans compter que j'ai un conseiller de merde, qui se prend pour un putain de beau gosse.

Quelques jours plus tard...

Brown arrive dans le dortoir, dans le box de Mendoza et moi.

Brown : Princeton, tu vas être transféré.

Moi : transféré ?

Mendoza : on ne vas plus être dans la même chambre chica.

Elle fait une horrible mou qui laisse penser que je ne vais pas lui manquer. Mais comme disait Tìa : "tu sais ce que tu perds, mais jamais ce que tu vas gagner".

Brown : dépêche toi de prendre tes affaires

Il devrait se calmer, celui-là...

Je prend mon matelas, mes draps, mon linge, ma brosse à dent et mon PQ. De toute façon, il n'y a rien d'autre qui m'appartient.

Mendoza : et elle pars où ?

Brown : Bloc 11

Mendoza : bon courage Princesa

Je ne répond rien, mais la première question qui le vient en tête est "pourquoi elle me souhaite bonne chance ?" Espérons que c'est simplement parce qu'elle pense que je ne pourrai pas vivre sans elle.

Il marche avec un pas assuré et rapide, vers le fameux "bloc 11", je le suis essayant d'éviter les nombreux regard à mon égard. Toute cette attention... Trop peu pour moi.

Brown : c'est juste là

Il me montre mon lit avec le bout du doigt.

Moi : merci

Il m'attrape le bras fermement et me chuchote :

Lui : tu devrais faire attention, c'est le ghetto ici...

Je dois sûrement être en train de le regarder agressivement, car il desserre mon bras aussitôt après avoir prononcé ses paroles.

Je fais partie de ces filles qui regarde plus agressivement qu'elles ne le pensent.

Il repars aussitôt, mais j'aperçois quelques filles qui nous regardait, faire des commentaires en espagnol, en russe et même en français..

Moi (à leur intention) : quoi ??!

Elles haussent les épaules, ou les sourcils, et retournent dans leur bloc sans broncher.

Personne n'est sur le deuxième lit du box, mais il est déjà attribué : il y a déjà pas mal d'affaires personnel sur la petite table.

Je suis en train de faire mon lit, quand ma colocataire, qui n'est autre que Jenner entre.

Elle : c'est une blague?

Moi : et bien non pétasse, tu vas être obligé de me supporter

Elle : plutôt baiser avec le nouveau gardien et me faire prendre que ça...

Je me suis retourner vers elle, mais avec ce regard "really nigga?! ".

Elle : quoi ?

Je ne dis rien, finis d'arranger les draps.

Voix : mesdames, l'heure du comptage.

L'alarme retentit... On sort chacun de son bloc, pendant que les gardiens nous compte. J'avoue que j'aurais aimé que Brown s'en occupe, à la place, il y a un Chinoir, que je n'avais encore jamais vu. Sans doute le nouveau gardien dont parlait Jenner.

Son nom "Stevenson" était écrite sur sa chemise.

Après le comptage, je me suis rendu dans le bloc de Fenty, avec qui je commençais à vraiment bien m'entendre.

Fenty : comment va la princesse

Moi : tu vas pas t'y mettre toi aussi ?

Fenty : comment ça, toi aussi ?

Moi : Mendoza m'appelle toujours comme ça, Princesa...

Elle tire une étrange grimace, qui le fait penser qu'elle ne sont pas amies... Mais je décide de quand même poser la question. Histoire d'en être sur.

Moi : tu l'aime pas ?

Elle : disons simplement... Qu'on est pas amies

Elle me lance son sourire forcé, celui que je déteste.

Elle : enfin bref. Tu as vu le nouveau gardien ?

Moi : ouais...

Elle : il est canon hein ! Enfin un peu de sang neuf...

Moi : okay, ce que tu viens de dire... N'était absolument pas bizarre.

Fenty : Ne fais pas ta Sainte-ni-touche, et dis moi plutôt lequel tu te tapperais si tu pouvais...

Moi : je ne me tape pas des gar--...

Fenty : on s'en fous ! C'est ta réponse qui compte...

Moi : hm, je sais pas... Laisse mou réfléchir...

Fenty : bon alors avant que ton cerveau n'explose à cause de la surchauffe qu'à demander ta réflexion, je cause te donner ma réponse...

Moi : Stevenson ?

Fenty : ouais biensur... Il est canon. Et à la manière dont il met ses chemises, je te parie qu'il est tatoué de partout...

Moi : ouais, peut être...

Fenty : enfin bref. Rester enfermé ici qu'avec des femmes... Ça devient bizarre au bout d'un certains nombres d'années. J'ai besoin...

Moi : d'un homme ?

Fenty : euh, c'est la façon polie pour dire "baisé"

Moi : ok...

Fenty : ne fais pas comme si tu n'y avait jamais pensé !

Moi : je n'y ai jamais pensé...

Fenty : arrête de sortir des conneries...

Moi : donc ! Peut être... Brown, il est pas mal...

Elle relève sa tête, un peu surprise...

Fenty : je ne comprend vraiment pas ce que tu peux lui trouver

Moi : comme je ne comprend pas ce que tu trouve à Stevenson

Fenty : ouais...

En tout cas, elle semble bien plus mal à l'aise que quand elle parlait de Stevenson.

Behind (Chris Brown)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant