Chapitre 1: To lose my mind

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- HyukJae, cela fait plus de six mois que vous nous promettez de nous faire parvenir un résumé  de votre futur roman.

Le dit Hyukjae, assis sur une chaise, se pinça les lèvres en serrant les poings posés sur ses cuisses. Sa journée était mal partie... Vraiment mal partie. Son éditeur l'avait convoqué dans son bureau et ça ne voulait, en général, rien dire de bon. Ce fut légèrement hésitant qu'il répondit :

- Je... Je sais que j'avais promis d'apporter à l'équipe un écrit aujourd'hui mais... Je ne sais pas pourquoi je n'ai plus aucune inspiration depuis des mois... Je suis désolé.

- Vous me la faites à chaque fois. Je suis sérieux, c'était votre dernière chance.

Dernière chance? A ces mots HyukJae se crispa sur sa chaise, il ne manquait plus que ça... Nerveusement, il passa une main dans ses cheveux blonds platine, ne trouvant rien à dire.

- Je suis désolé pour vous mais on ne peut pas continuer ainsi, vous êtes une perte de temps pour moi. Je me vois dans l'obligation de rompre notre contrat.

Hyukjae crut s'évanouir à cette annonce. Tous les efforts qu'il avait faits pendant des années pour finalement revenir à la case départ. Il poussa un long soupir de désespoir en laissant tomber sa tête sur le bord du bureau.

- Haaan, soupira-t-il, une chance, encore une petite dernière. Une seule.

- Non ! Fut la réponse catégorique qu'il reçut.

- Allez ! S'il vous plait, s'il vous plait, s'il vous plait.

Son contrat ne pouvait pas se briser maintenant, il ne le voulait pas. C'était tout son avenir qui était en jeu. Espérant à tout prix convaincre son éditeur, il releva la tête et tenta de faire une petite bouille mignonne et attendrissante devant laquelle n'importe qui craquerait.

- Arrête, HyukJae...

HyukJae sentait que le plus âgé allait craquer. Il aimait beaucoup son directeur éditorial, au final il le considérait plus comme un ami -sauf quand ils devaient parler affaires, Jung devenait un vrai homme sans cœur mais business is business -. Hyukjae n'allait donc pas se gêner d'utiliser tout de suite comme argument qu'ils étaient amis et qu'il avait toujours été son petit protégé pour ainsi espérer avoir un nouveau délai. Oubliant toute forme de politesse envers son ainé, il s'exclama au bord du désespoir:

- Je t'en prie Jung ! Je n'ai que toi qui crois en moi ! Tu le sais !

- Chut ! Tais-toi un peu ! Je t'ai déjà dit de ne pas me tutoyer dans mon bureau si le directeur t'entend, il va encore râler !

- Oui mais l'heure est grave là ! Aide-moi !

- C'est à toi de faire aller tes méninges pour m'écrire un roman, déjà que le premier n'a pas vraiment rencontré un franc succès, tu n'avais plus le droit à l'erreur.

Le blond soupira, le manque d'inspiration et d'idées étaient vraiment la pire chose qu'un jeune écrivain puisse rencontrer. Ce manque d'inspiration venait sûrement du fait que son premier roman, en qui il avait placé tous ses espoirs, n'avait pas eu le succès qu'il espérait. Ça l'avait un peu démoralisé et découragé, mais, malgré tout, une chose restait sûre: être écrivain était sa vocation. Il ne vivait que pour ça alors il était hors de question qu'il fasse autre chose de sa vie. Les idées reviendraient bien un jour...

- Bon, écoute-moi bien, c'est la dernière fois tu entends ? Soupira finalement Jung, en voyant son jeune complètement abattu.

Hyukjae sourit de toute ses dents en sachant très bien ce que son ami allait lui dire et un nouvel élan d'espoir s'insinua en lui.

To lose my lifeWhere stories live. Discover now