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Que serait la vie en prison ?

J'ai du me poser cette question des millier de fois, pendant l'audience. Avocat médiocre, lourde charge, preuve irréfutable... Il fallait mieux que je plaide coupable pour pouvoir réduire ma peine, que de risquer la peine de mort.

J'ai un bon nombre d'année à faire, quand même... Mais il suffit que je me comporte bien, et je benificierai sans doute d'une réduction de peine. Je compte pas rester toute ma vie ici.

Et note à moi même : chercher un bien meilleur avocat que ce con à peine sorti d'une de ces médiocre université de Californie.

Gardienne : dépêche toi Princeton, quelle taille en vêtement ?

Moi : 8

Gardienne : et en pied ?

Moi : 9

La gardienne me tend cette affreux uniforme, ainsi que cette couverture en laine qui doit gratter.

Elle : t'as intérêt d'en prendre soin, ce sont les seuls que tu aura.

Je ne répond, et la regarde de haut en bas. Elle me dégoute, ses boulets ressortent de son pantalon...

Un autre garde -plutôt pas mal celui là- nous attends, nous et les nouvelles, avant de nous montrer nos lits dans le dortoir.

Une latina -oh une soeur- est déjà présente, allongée sur son lit, en train de lire un épais bouquin. "Pries et crois". Une bible sans doute... Elle est si désespérer que ça, ou elle ne connaît pas sa date de sortie ?

Elle : yo la nouvelle

Je ne réponds pas, et m'installe déjà sur le lit qui met attribuer.

Elle : hey je te parle

Moi : quoi ?

Elle : quand je te parle tu répond

Moi : ouais c'est cool

Elle : alors quoi ? Tu fais la dure parce que tu viens d'arriver ? Tu vas vite redescendre chica

Je tship sans daigner la regarder. Elle est peut être sympa, (quoi qu'elle est en prison) mais je suis pas là pour faire ami-ami, moi.

Moi : callate la boca

Sans doute qu'elle doit mieux comprendre en espagnol, car elle me lance un regard noir, mais peu crédible avec ses petits yeux turquoise.

Elle : bien.

Elle hoche doucement la tête, et une petite voix me dit que je n'aurais sans doute pas du m'énerver à la première secondes. Mais je suis comme ça : peu patiente et agressive. Un côté bad bitch qui ressort assez souvent -tout le temps même-.

Un micro s'allume, et une voix féminine, celle qui ressemble aux annonces des différentes stations dans le métro de LA prononce distinctement :

Voix : comptage

Moi : c'est quoi cette merde ?

La latina me lance de nouveau un regard, mais celui ci est plus du style "je te l'aurais dit mais maintenant tu te demerde chérie".

Un garde, le même que tout à l'heure, appuie sur un petit boîtier électronique, deux fois. Une garde, encore jamais vu, arrive à son tour et fait de même.

[…]

Allongée sur mon lit, je me demande à quoi je pourrait occuper mes journées. Je déteste l'ennuie. L'absence d'activité, ça me bouffe à l'intérieur et fait de moi un chose molle.

Je déteste ça.

Apparemment, c'est l'heure de manger, toutes les filles se dirige vers le réfectoire. Il y a un queue immense, rien que pour prendre un plateau, je me retrouve entre quelques noires, qui se demande sur qu'elle musique elles vont pouvoir se déhancher en sortant d'ici.

Fille 1 : oh regarde celle là...

Fille : un diable blanc,

En entandant le mot qu'elles utilise, je me retourne aussitôt. Diable blanc, c'était mon surnom à l'école primaire. Trop claire pour être une "noire" je suppose.

Fille 1 : t'es nouvelle ?

Moi : ouais

Je hausse les sourcils en voyant ce que la vielle femme nous mets dans l'assiette. Cette purée pâteuse, limite verte à l'air tout... Sauf comestible.

Fille 1 : c'est quoi ton nom

Moi : Princeton

Fille 2 : bon courage... Moi c'est Fenty, et elle Maraj

Moi : vous en avez encore pour longtemps ?

Fenty : 3 ans...

Maraj : idem, et toi ?

Moi : 8 ans...

Maraj : bon courage alors... Viens manger avec nous ce midi, y a deux ou trois truc que tu devrais connaitre si tu veux survivre, ici

J'attrape un morceau de pain dans cette grosse corbeille, avant de m'assoir à la même table que Tic & Toc.

La tables de huit se rempli assez vite, et une chose le frappe aussitôt. Aucune communauté n'a l'air de se mélanger : les toubabs restent entre elle, les chicas font énormément de bruit de leur côté, les femmes âgées (je le demande quelle crime elles ont commis) à côté de la fontaine à eaux...

Fille inconnue : vous avez déjà ramener une nouvelle ?

Fenty : la ferme Kachingwe,

Maraj : on n'allait pas la laisser toute seule

Kachingwe : bah vous auriez peut-être dû (elle se penche vers moi) ces filles sont complètement tarées !

Maraj : quoi ? Mais n'importe quoi, arrête de raconter des conneries.

Maraj lui met une chiquette, Kach se lève aussitôt

Kach : tu frappes qui ?

Maraj : bah toi, y a un problèmes saloppe ?

Je regarde autour de nous, le réfectoire était plongé dans le calme le plus complet, tout les regards tournées vers notre table.

Fenty : achève-là, qu'on en finisse enfin !!

Fille : pff, si Maraj aurait voulu en finir, elle l'aurait fait depuis longtemps...

Fenty : ta gueule White, allez Maraj, enlève ces cheveux à cette putes !!

Tout le réfectoire criait, et les filles se battaient, mais un silence morbide est apparu dès qu'un gardien est arrivé.

Lui : qu'est ce qui se passe ici ?

Maraj : rien.

Lui : j'espère. Que tout le monde reprennent sa place, je ne veux rien entendre

Moi (à Fenty) : et c'est qui lui, même ?

Fenty : Brown.

Behind (Chris Brown)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant