Impossible n'est pas possible

chapitre 19

Je m'exclamais alors prise de colère :

- C'est la meilleure celle là! C'est monsieur Sangster qui décide quand et où on doit s'expliquer ?! Tu t'es pas demandé si moi aussi j'étais pas complément perdue dans cette histoire espèce de crétin !

J'avais les points serrés et étant une personne qui s'énerve rapidement, je peinais à retenir les larmes de rages qui allaient bientôt apparaitre. Je tentais de me calmer et de respirer calmement  mais c'était peine perdue. Pour couronner le tout, moi qui détestais attirer l'attention, j'avais maintenant tous les regards posaient sur moi.

- Quelle idiote d'avoir parlé aussi fort, songeais-je.

Thomas, qui ne me connaissait que trop bien, savait à quel point je me sentais mal à ce moment même et posa sa main sur la mienne pour m'apaiser. Je me calmais peu à peu à ce contact et à mon plus grand soulagement, les regards se détournèrent rapidement de nous.

Bien que j'avais retrouvé mon calme, Thomas garda toujours sa main posée sur la mienne et puis caressa le dos de cette dernière avec son pouce. Ce contact si doux me chamboula et je sentie les battements de mon cœur s'accélérer.

Je ne savais ,encore une fois, plus quoi penser. Il rompit enfin le silence qui s'était de nouveau installé entre nous :

- Je suis désolé Maelle. Je suis aussi perdu que toi si tu savais mais  la seule chose dont je suis sûr c'est que notre relation n'est plus la même.. et je pense même qu'elle avait déjà changé avant, je veux dire avant le baiser de ce weekend.

J'osais enfin lever les yeux vers lui, mais ne sus quoi répondre. Il poursuit donc :

-Peu importe ce que tu essayes de te dire, par exemple que c'était sous l'effet de l'alcool qu'on s'est embrassé, moi je pense qu'il faut arrêter de se poser toutes ces questions et ne plus essayer de trouver des raisons à nos actes, à tout ce qui nous arrive. Si ça nous arrive, c'est que ça devait arriver.

- Et qu'est-ce qu'on doit faire selon toi ? Lui demandais-je.

- On laisse les choses se faire et on verra bien quelles tournures ça prend.

- Ça parait si facile dit comme ça, lâchais-je sarcastiquement.

Thomas posa sa main sur ma joue et me murmura pour me rassurer :

- On va y arriver tu vas voir. Tout va s'arranger j'en suis certain.

Je plongeais mes yeux dans les siens et portais ma mains sur la sienne. Durant de longue seconde je me perdis dans son regard puis un surveillant nous rappela à l'ordre et nous ordonna de reprendre notre repas ou de sortir si nous avions fini. Nous ne nous sommes pas fait prier puis une fois le repas terminé nous sortîmes de la cantine pour assister à nos cours de l'après midi.