— Mes malheurs te font rire ?

Elle éclate de rire en posant sa fourchette.

— Un homme, sans doute important dit que tu as un beau cul et tu oses te plaindre ! Tu es en manque de sexe chérie ! Relax et téléphone à Jojo.

Je grimace en levant les yeux au ciel. Sony a raison je suis en manque mais je n'ai pas envie de voir Joris, il commence à être un peu trop collant  voulant me voir chaque semaine, voulant dîner avec moi. Il devient trop mielleux à mon goût.

— Sérieusement Julie, un bon coup ne te fera pas de mal.

— Non pas Joris, je préfère encore me mettre au yoga, c'est bon pour la libido.

— Le yoga ? C'est une blague ! Quitte à faire un sport, met toi à la boxe.

— Non merci, pas de boxe, je tiens à mon visage.

— J'ai une idée ! Hurle mon amie.

—Je t'écoute, dis-je en soufflant.

Les idées de Sonia finissent presque toujours, non pardon, finissent toujours mal. D'ailleurs la dernière  remonte à  hier soir, je vous laisse donc imaginer la suite.

— On peux prendre un coach sportif ! Une fois par semaine, à deux parfait non ?

— Nous vivons à Paris, le loyer est déjà exorbitant alors me payer un coach pour manger des pâtes tous les jours non merci.

— En plus d'être chiante t'es nul.

— En plus d'être habillée comme une truite tu es nulle, rétorqué-je.

Ah l'amour vache! Je souris en regardant ma montre, je dois y aller si je veux terminer son emploi du temps.

— Bon j'y vais, affirmé-je en me levant.

— Déjà ? Il est seulement quarante-cinq.

— J'ai déjà du retard !

Elle acquiesce en me donnant un flyer d'une soirée, je soupire en marchant rapidement vers la tours.

— Ne le jette pas avant de l'avoir lu, hurle-t-elle.

Je me retourne en lui tirant la langue, j'en profite pour l'écraser dans la main avant de l'enfouir dans la poche de mon manteau. Je sais d'ores et déjà que je n'irai pas. Il est vrai que Sonia sort plus souvent que moi qui me contente seulement de Joris, je n'ai pas de temps à perdre et encore moins depuis aujourd'hui. Mon stage débute, je dois donner le meilleur de moi-même pour réussir. Mais elle a peut-être raison, je dois téléphoner à Jojo pour me détendre. Je regarde à nouveau ma montre, j'ai encore une minute à perdre  dans l'ascenseur, je compose alors son numéro.

— Julie ?

Le ton de sa voix me fait déjà regretter de lui avoir téléphoner !

— Hum, salut Joris, ça va ?

— Oui, je suis content que tu m'appelles !

—T'es libre ce soir ? Demandé-je sans  conviction.

Il ne fait même pas mine d'hésiter une seconde, c'est peut-être ce que je regrette, le fait qu'il soit trop accessible.  Ce n'est qu'un plan cul, il est dispo, alors que demande le peuple? Me rappelle ma conscience.

— Oui !

— Très bien, à vingt-deux heures ?

— On peux manger ensemble si tu veux ? Me demande-t-il.

— Non Joris, je te laisse.

Je suis horrible mais tout allait si bien il y a encore quatre mois. Tout était clair dès le début entre nous, pas de relation, que du sexe et à l'époque Joris avait déjà une fille du campus en vue. Ah oui! Joris est aussi à la fac mais il y travaille en tant que vigile.

À bout de souffle.Where stories live. Discover now