Chapitre 27

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J''aimerai ouvrir les yeux, me dire que le cauchemar est terminé, que les trahisons sont terminés, que les souffrances sont terminés. Alors pourquoi ne le puis-je pas? Pourquoi mon corps est-il en sommeil ? Pourquoi mon esprit, lui, est-il aussi vif à cet instant alors que les ombres me dévorent petit à petit pour me faire plonger dans un sommeil profond? N'ai-je pas droit à ce fameux bouton "remise à zéro" ? Ce bouton qui me ferai oublier toutes sortes de faiblesses..

J'ai envie de choisir, je veux choisir ce que je suis , ce que je veux être, la vie que je veux mener , la vie que  je choisirai avec des erreurs , certes, mais avec des intenses moments de bonheurs. Je veux cette vie de normalité qui m'est pourtant si loin. Est-ce qu'au final, ont pourrait dire de moi que je suis humaine ?Que j'ai le droit à tout cela?  J'espère que oui, je l'espère tant car je n'en peux plus. Effacez moi la mémoire, retirez moi mon cœur, changez moi d'identité et remettez moi sur Terre afin que je sache ce que c'est d'être une humaine, une adolescente ayant des problèmes comme "qu'est-ce que je vais mettre pour le bal de fin d'année?",  "quel maillot je devrais porter pour plaire à mon copain?" ou stresser pour obtenir mon permis.J'aurai mes deux parents, un golden retriever, un petit frère qui me casserai les pieds accompagnés d'amis et d'une meilleure amie qui ne me lâcherai jamais dans les moments difficile.

Alors s'il vous plaît, faite que tout s'arrête. Faite que je trouve ce bouton pour ne plus avoir tout ceci dans ma tête et dans mon cœur. Laissez moi dire "au revoir" et partir une bonne fois pour toute, bon sang! Je vous en pris..laissez moi juste mourir pour de bon...

Ils m'ont expliqués que le virus que j'ai en moi , une fois relâché , se propagerai dans l'air et contaminerai en 3 jours un large territoire d'un périmètre aussi grand que la Russie. Le seul moyen de l'arrêter, c'est si on m'injecte l'antidote qui n'a toujours pas été créé. J'aimerai en rire si je le pouvais, là, maintenant!. J'aimerai tellement en rire..Ils m'ont aussi dit que le virus avait une durée d'existence limitée, qui équivalait, à une semaine.  Est-ce qu'il resterai un être vivant sur terre après une semaine ? L'humanité est si stupide au point de créer quelque chose qui pourrait définitivement les faire disparaître ?.. De tout ce que je sais..il faut croire que oui.

Et c'est moi qui déclenchera cette apocalypse si je meurs à un moment où à un autre. Avaient-ils aussi prévu de faire quelque chose pour la question du faite que je ne sois pas éternelle ? Surement  que non, je suppose. Bande d'imbéciles ! A jouer avec le feu voilà ce que vous récolter..

J'essaye de rester consciente mais le sommeil m'attrape et ne me lâche pas..je suis si fatiguée et ne sais pas qu'est-ce qui m'attendra au moment où je cesserai de penser. Est-ce que je serai plongée dans un monde de rêve? Est-ce que je serai  plongée dans un monde de cauchemar ? Ou est-ce que tout simplement , il n'y aura rien , plus rien..mais je suis tellement fatiguée, si fatiguée que je sent petit à petit qu'il n'y a plus aucun espoir pour moi. 

??: Nanako?

Qui me parle?

??: Nanako, ouvre les yeux

Je n'y arrive pas..

??: Tu vas être en retard, debout marmotte!

Att..Quoi?!!

Je me réveille en sursaut et me redresse, les yeux écarquillés en voyant ma..ma mère devant moi alors qu'il semblerai que je sois dans une chambre , la mienne peut-être.

Moi:Ma-Maman..?

Maman: Ne me fais pas le coup de l'Alzheimer, ça marche pas avec moi! Aller hop hop, tout le monde t'attends pour le déjeuné!

Je la regarde sortir de la chambre, le sourire aux lèvres, puis regarde mes poignets qui n'ont rien, mon corps qui n'a aucun patch relier à une machine et fronce les sourcils. 

Moi:Qu'est-ce que..

Sortant de mon lit vêtu d'un débardeur blanc et d'un short gris à bande blanche, je pars directement vers l'escalier pour rejoindre les autres dans la pièce qui semble être la salle à manger. Il y a mon..père, ma mère et un petit garçon âgée d'à peu près 6 ans qui sort de table pour sauter dans mes bras.

??: Grand-sœur, j'ai réussi! J'ai fais comme tu m'as dit hier, j'ai fermé les yeux en chantant la chanson que j'aime le plus chanter et il n'y avait pas de monstre sous mon lit quand j'ai regardé!

Papa: Doucement Dei, ils faut vous dépêcher, sinon je ne pourrais pas  vous déposer

Maman: Aujourd'hui tu prends le bus, Nanako? Ou c'est ..Jason qui vient te chercher ?

J'en reste littéralement clouée sur place. Est-ce que tout ça est réelle? Je baisse mes yeux vers mon "petit frère" et le suit alors qu'il me tire jusqu'à la table alors que je ne comprends rien à ce qu'il se passe. A table, alors que je mange en les regardant un par un pour essayer de savoir pourquoi  je suis ici, je les regardent sortir de table pendant que je reste silencieuse et que j'en fais de même. Ce n'est carrément pas possible que tout ça soit vrai. Ainsi je monte direction la salle de bain et me rince 5 fois le visage à l'eau avant de me pincer le bras. Je ressens la douleur..Non, ça ne peut pas être réel! Après quelque minutes à m'essayer à quelque chose pour savoir si je suis entrain de devenir folle, je finis par aller me doucher et me préparer pour aller prendre mon sac et descendre. Je porte un jean bleu marine, un chemisier blanc et des vans de même couleur. Perturbée comme je suis, encore heureux que je puisse le faire.

Dei: Nanako, fais vite on va être en retard!

Moi: O..oui j'arrive..

Je reste plantée dans le hall quelque secondes à regarder Dei qui me prends la main avec un adorable sourire , puis j'ouvre la porte pour rester figer devant l'image de celui qui tient un séduisant sourire plaqué sur ses lèvres.

Jason: Salut ma belle! Je t'ai manqué ?..






Protège moi..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant