POV Maïa:
Un mois a passé. Janvier a filé, comme un souffle d'air froid venu de l'hiver, mais dans notre maison il n'y a que de la chaleur.
Ce matin-là, je suis réveillée par les gazouillis de Matheo dans son berceau, à côté du lit. J'ouvre les yeux lentement, encore engourdie de sommeil, et je sens Marine bouger à mes côtés. Elle se redresse à moitié, les cheveux en bataille, et me regarde en souriant malgré ses paupières lourdes.
Marine: Déjà debout, petit bonhomme... (murmure-t-elle en se penchant pour effleurer le front de notre fils)
Je me redresse à mon tour, collant mon épaule à la sienne. Matheo nous regarde avec ses grands yeux curieux, agitant ses petits bras dans tous les sens. Il a repris des forces, il s'est arrondi, et son regard est plus vif chaque jour. Rien à voir avec le cauchemar de l'hôpital... même si, parfois, l'image de lui branché me revient comme un flash. Je sens ma gorge se serrer, mais je me raccroche à ce présent si doux.
Marine remarque mon silence et me glisse sa main dans la mienne.
Marine: Il va bien. Regarde-le, Maïa... il nous sourit presque.
Et en effet, Matheo esquisse une moue qui ressemble à un sourire maladroit, et mon cœur se fond aussitôt. Je l'attrape doucement et le cale contre moi, ses petits doigts agrippant mon pull.
Un bruit de pas résonne dans le couloir, et Victoire déboule dans la chambre, les cheveux en bataille et son pyjama rose encore froissé.
Victoire: Bonjour maman ! Bonjour maman ! Bonjour Matheo ! (crie-t-elle joyeusement en se jetant sur le lit)
Elle grimpe entre nous, se colle contre Marine et passe sa petite main sur le bras de son frère avec une douceur qui me fait fondre.
Victoire: Il est réveillé ! Je peux lui chanter une chanson ?
Marine rit, dépose un baiser sur sa joue et hoche la tête.
Marine: Bien sûr, mais doucement, ma puce, il faut pas lui casser les oreilles.
Alors Victoire se met à fredonner un petit air inventé, un mélange de comptine et de charabia, mais ses yeux brillent de fierté. Matheo écarquille les siens, captivé par la voix de sa grande sœur.
Je me tourne vers Marine. Elle a les yeux rivés sur nos enfants, et dans son regard, je lis à la fois la fatigue, la tendresse et cette fragilité qu'elle garde encore en elle depuis l'hôpital. Mais elle est là, debout, présente, et ça, c'est déjà une victoire.
Je pose ma main sur sa cuisse et lui murmure :
Maïa: Regarde ce qu'on a construit... regarde comme on est beaux, tous les quatre.
Elle tourne enfin la tête vers moi et me dépose un baiser tendre sur les lèvres, sous le regard amusé de Victoire qui proteste :
Victoire: Beurk, les bisous !
On éclate toutes les deux de rire, et Matheo se met à gazouiller, comme s'il voulait participer. Ce matin ressemble à un rêve simple, une bulle d'amour.
Je prends Matheo contre moi pour descendre au rez-de-chaussée. Victoire court déjà devant, pieds nus sur le carrelage froid, en riant. Marine secoue la tête en souriant, ses cheveux encore ébouriffés, et attrape la main de notre fille pour éviter qu'elle ne glisse.
Dans la cuisine, la lumière douce du matin filtre à travers les rideaux. Je pose Matheo dans son transat, il nous suit des yeux, ses petits pieds battant dans le vide. Marine met la bouilloire en route, prépare le café, pendant que je sors les bols et le chocolat chaud pour Victoire.
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Mon Eternal flamme Tome 2
FanfictionMarine et Maïa savourent enfin la paix qu'elles ont tant cherchée, portées par l'amour et les sourires de leur fille Victoire et leur fils Mathéo . Mais derrière les apparences d'un bonheur parfait, certaines ombres rôdent encore... Et un mot inatte...
