POV Maïa:
On remonte main dans la main, Marine toujours collée à moi, fatiguée, vidée de tout ce qu'elle vient de laisser sortir. Devant la porte de la chambre, je sens son hésitation. J'approche mes lèvres de son oreille et murmure doucement :
Maïa: On y va ensemble... juste toi et moi...
Elle hoche faiblement la tête et on pousse la porte.
La chambre est silencieuse, seulement bercée par les petits sons des machines. Les parents sont partis, nous laissant seules avec Matheo. Je sens le soulagement en moi : pas de regards, pas de pression, juste nous trois.
Marine s'arrête net en voyant le berceau chauffant. Elle serre ma main si fort que je sens ses doigts trembler. Ses yeux s'embuèrent de nouveau.
Marine : Maïa... j'y arrive pas... j'ai peur de m'approcher...
Je la tourne vers moi, posant mes deux mains sur ses joues marquées encore par les traces de ses larmes et la fine cicatrice sous son pansement.
Maïa : Tu n'as rien à craindre, mon amour. Ce n'est pas à toi de porter tout ça seule. Regarde-le... il est là, il respire, il a ouvert les yeux hier. Il est avec nous.
Marine ferme les yeux, une larme s'échappant malgré elle. Je glisse ma main contre sa nuque et la rapproche du berceau.
On se penche doucement toutes les deux. Matheo dort paisiblement, sa petite poitrine qui se soulève régulièrement, ses joues légèrement rosées. Ce simple spectacle m'arrache un sourire malgré toute la fatigue.
Je chuchote :
Maïa: Regarde comme il est beau, Marine. Il s'est battu pour toi, pour nous.
Elle reste figée quelques secondes, puis ses lèvres tremblent et un sanglot discret s'échappe. Elle se laisse tomber sur la chaise à côté du berceau et murmure d'une voix brisée :
Marine: J'ai cru que je le perdais... j'ai cru que... jamais je le reverrais respirer comme ça...
Je m'accroupis à côté d'elle, lui prenant les mains.
Maïa: Mais il est là. On a eu peur, on a souffert, mais il est là. Et toi aussi, tu es là. C'est tout ce qui compte.
Marine baisse les yeux vers Matheo, ses épaules encore crispées, mais je vois dans son regard une étincelle différente. Pas encore du soulagement complet, mais le début d'un apaisement.
Je lui propose doucement :
Maïa: Tu veux juste lui toucher la main ? Rien de plus...
Marine hésite longuement, sa respiration s'accélère, puis finalement, d'un geste timide, elle glisse un doigt contre la petite main de notre fils. Aussitôt, les petits doigts minuscules s'accrochent faiblement.
Un sanglot déchire Marine, mais cette fois je sens que c'est un sanglot d'émotion, de connexion. Elle porte sa main libre contre sa bouche, bouleversée.
Maia: Tu vois... il t'attendait, (murmuré-je en caressant son épaule)
Elle reste ainsi longtemps, la tête baissée, ses larmes coulant sans retenue, mais sans hurlement, sans panique. Juste une délivrance douce et douloureuse à la fois.
Et moi, à côté d'elle, je la tiens, parce que je sais que ce moment est une étape. La première où Marine commence à se rapprocher de notre fils après tout ce chaos.
Le lendemain matin, quand j'ouvre les yeux, la première chose que je remarque, c'est le silence. Pas celui angoissant de la veille, mais un silence doux, apaisant. Et surtout... Marine. Elle est là, allongée sur le petit lit pliant qu'on a mis près du berceau, encore assoupie. Son souffle est régulier, son visage enfin détendu malgré le pansement sur son arcade.
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Mon Eternal flamme Tome 2
ФанфикшнMarine et Maïa savourent enfin la paix qu'elles ont tant cherchée, portées par l'amour et les sourires de leur fille Victoire et leur fils Mathéo . Mais derrière les apparences d'un bonheur parfait, certaines ombres rôdent encore... Et un mot inatte...
