POV Marine:
Le lendemain matin, la lumière du soleil traverse à peine les stores de la chambre de réanimation, apportant avec elle un peu de chaleur mais aucune garantie. Je suis assise sur ma chaise, Matheo dans les bras, ses petits yeux à moitié fermés, encore fatigué de la nuit. Maïa est accroupie à côté de moi, la main posée sur ma jambe, ses yeux ne quittant jamais notre fils.
Peu après 8 h, le pédiatre arrive, accompagné de deux infirmières. Son expression est concentrée, mais il prend un moment pour nous regarder, nous évaluer, avant de se pencher sur Matheo.
Pédiatre: Bonjour Marine, bonjour Maïa, (commence-t-il doucement) Comment a-t-il passé la nuit ?
Je respire profondément et lui explique :
Marine: Il a été stable, il a bougé un peu ses mains et ses pieds, mais je... je ne sais pas si c'est normal...
Il hoche la tête, un léger sourire rassurant :
Pédiatre: C'est très encourageant. Son corps réagit, il est plus alerte qu'hier. Aujourd'hui, nous allons continuer à réduire progressivement le respirateur et voir comment il s'adapte.
Maïa serre ma main, ses doigts tremblants, et je sens mon cœur battre dans ma poitrine.
Le pédiatre se met à examiner Matheo, vérifiant ses constantes, écoutant sa respiration, stimulant légèrement ses bras et ses jambes pour voir ses réactions. À chaque petit mouvement de notre fils, il note quelque chose, ses yeux s'illuminent légèrement :
Pédiatre: Regardez ça, (dit-il, il) bouge ses membres de façon volontaire. C'est très positif.
Je sens mes larmes monter, mais je me retiens, les yeux rivés sur lui. Maïa, elle, ne peut pas se retenir et laisse échapper un sanglot silencieux, pressant ma main contre la sienne.
Pédiatre: Aujourd'hui, je veux continuer à diminuer le soutien respiratoire par petites étapes, (poursuit le pédiatre) Nous allons observer chaque réaction, et si tout se passe bien, nous pourrons commencer à espérer qu'il retrouve un rythme respiratoire autonome.
Les infirmières ajustent les réglages du respirateur, tout en parlant doucement entre elles. Je retiens ma respiration à chaque changement, essayant de rester calme pour Matheo, mais la peur reste présente. Maïa s'assoit sur le bord du lit, caressant la tête de notre fils et murmurant des encouragements.
Je réalise alors que, même si le chemin est encore long et incertain, nous sommes toutes les deux là pour lui, et chaque petit progrès est une victoire. Je serre Maïa contre moi et nous restons silencieuses, observant Matheo, écoutant le bip régulier qui semble plus stable, comme un fragile mais précieux signe d'espoir
La matinée avance lentement, chaque minute semble durer une éternité dans la chambre. Je reste assise près de Matheo, sa petite main dans la mienne, le regard fixé sur ses mouvements, le moindre geste me semblant un miracle. Maïa est juste à côté, silencieuse, presque immobile, ses yeux rivés sur lui, comme pour capturer chaque respiration.
Le pédiatre revient vers nous après avoir observé les réglages du respirateur et les constantes de Matheo. Il a l'air à la fois concentré et satisfait.
Pédiatre: Marine, Maïa, (dit-il en s'approchant, nous avons atteint le niveau le plus bas de ventilation que le respirateur peut fournir) C'est un très bon signe. Son corps supporte bien la charge, et il réagit positivement.
Je sens mon cœur se serrer d'émotion. Je serre la petite main de Matheo contre la mienne, incapable de parler au début. Maïa laisse échapper un petit sanglot de soulagement.
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Mon Eternal flamme Tome 2
Hayran KurguMarine et Maïa savourent enfin la paix qu'elles ont tant cherchée, portées par l'amour et les sourires de leur fille Victoire et leur fils Mathéo . Mais derrière les apparences d'un bonheur parfait, certaines ombres rôdent encore... Et un mot inatte...
