Mon Eternal flamme Tome 2

✨ chapitre 8 ✨

Victoire: Maman !!!

On se fige, les lèvres encore presque collées, en entendant la petite voix. La porte s'ouvre en grand et Victoire entre dans la chambre, les cheveux en bataille, son doudou à la main.

Victoire: Câlin ! Et j'ai faim !

Marine se redresse en souriant, essayant de masquer son souffle un peu court.

Marine: Viens ici, toi.

Victoire grimpe sur le lit avec toute l'énergie du monde et se jette dans nos bras. Je la serre contre moi, encore un peu rouge de ce qu'elle vient d'interrompre.

Maïa: Bonjour mon cœur... on va te préparer ton petit déjeuner, promis, (je lui murmure en lui embrassant la joue)

Elle nous regarde toutes les deux avec un sourire malicieux.

Victoire: Mais d'abord un gros câlin !

Marine éclate de rire et l'attrape pour la faire tourner sur le lit, et en quelques secondes, toute l'atmosphère tendre et intime s'est transformée en éclats de rire matinaux.

Victoire descend les escaliers en tenant ma main, toute excitée à l'idée de manger ses tartines. Marine, elle, a Matheo contre elle, son petit visage encore endormi contre son épaule.

Marine: Allez, mon petit homme... on va te mettre bien au chaud, (murmure-t-elle en le déposant doucement dans le couffin du salon, le bordant avec soin)

Pendant ce temps, je sors les bols et le chocolat chaud, je prépare les tartines et je mets tout sur la table pour Victoire, qui s'installe déjà sur sa chaise en balançant les jambes.

Maïa: Tu veux du miel ou de la confiture aujourd'hui ? (je lui demande)
Victoire: Confiture ! (s'écrie-t-elle)

Je ris et continue de m'activer, concentrée sur les petits gestes du matin. Mais en relevant la tête, je remarque Marine debout, immobile, les yeux rivés sur nous. Son regard est doux, mais il y a quelque chose qui brille sur ses joues.

Maïa: Marine...? (je lâche en fronçant les sourcils)

Elle baisse les yeux comme si elle venait de se faire surprendre et essuie maladroitement une larme, mais d'autres roulent aussitôt.

Je m'approche immédiatement, posant ma main sur son bras.

Maïa: Hé... qu'est-ce qu'il y a, mon amour ?

Elle prend une inspiration tremblante, puis son regard se perd dans le vide.

Marine: Je... je sais pas comment tu fais pour me pardonner comme ça... après tout... après tout ce que j'ai pu faire ou dire.

Je sens son corps se crisper, comme si elle avait peur que je la repousse.

Maïa: Marine... regarde-moi.

Elle relève enfin les yeux vers moi, et je les sens pleins de honte et de fragilité.

Maïa: C'est toi... C'est toi que j'aime. C'est avec toi que je veux être. Oui, j'ai eu mal, j'ai encore mal mais... ça fait partie de nous, et aujourd'hui, c'est ça qui compte, (je lui dis doucement)

Elle tremble un peu, et je glisse mes bras autour de sa taille, la serrant contre moi.

Maïa: T'es pas obligée de comprendre... accepte juste que je t'aime, (murmuré-je à son oreille)

Marine ferme les yeux et enfouit son visage dans mon cou, laissant échapper un souffle long comme si un poids venait de tomber.

Marine est toujours blottie contre moi, ses bras entourant ma taille comme si elle avait peur que je disparaisse. On reste ainsi quelques instants, juste à respirer ensemble, jusqu'à ce qu'une petite voix se fasse entendre depuis la table :