Chapitre 29

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Après ma douche, je lis le message de Tyler qui me répondais encore en s'escusant de tout, et en me suplliant de le pardonner. Pff. Pathétique, en sachant qu'il n'est absolument pas sincère dans ses paroles et ne dis ça que pour s'assurer que je vienne ce soir.

Lorsque je revins dans la chambre, Thomas était déjà réveillé. Il était assis sur le lit, les jambes par terre, les coudes posés sur ses genoux, retenant sa tête. Sans vraiment réfléchir, je m'assis à côté de lui.

Moi : Si Tyler avait encore été là, t'aurais gagné un nouveau pari.

Thomas : N'importe quoi. Je me serais pas permis de recommencer.

Moi : Pourquoi ? T'as pitié de moi tout d'un coup ?

Thomas : ~en haussant les épaules~ je recommencerai pas. C'est tout. Et d'ailleurs, ~il se tourne vers moi en me regardant droit dans les yeux~ je comprend pas comment t'as pu te laisser faire à nouveau.

Ses mots me font l'effet d'une giffle. Je sais même pas pourquoi ils me touchent comme ça. À cause de mon côté suceptible ? Parce que moi même j'ignore pourquoi je l'ai laissé recommencer ? Ou alors parce que ces mots sont comme la preuve qu'il n'a fait ça uniquement dans le but de me prouver que j'étais faible et incapable de lui résister.

En tout cas, quelle que soit la raison pour laquelle il m'a dit ça, je détourne le regard et regarde fixement le sol.

Moi : Tes pizzas sont cramées.

Thomas : Ça m'étonnerait, je les aies enfournées y'a à peine vingt minutes.

Moi : Non, tu les a enfournées y'a deux heures, débile...

Thomas : Deux heures ?! Ha... tu les a jetées ?

Moi : De quoi ?

Thomas : Bah ! Les pizzas !

Moi : Oh.. heu... Ouais.

Thomas : Merci.

Moi : C'est ça.

Je me lève, et quitte la chambre. Il y a moins d'une heure, nous étions encore là, sur ce lit, à nous aimer comme jamais. Et maintenant, on en est réduits à parler de pizza quoi !

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Je mis le clignotant et tournai à droite. Nous étions en train de nous rendre au lieu du rendez-vous avec Tom. Tout était en place.

Moi : Donc, t'oublie pas de m'insulter régulièrement. Et même pense à être un peu violent. Ça rendra plus crédible.

Thomas : ~petit sourir sadique~ pas de problème !

Moi : Wo ! On se calme !

Je lui donnai une petite tappe sur l'épaule, en m'arrêtant à un feu rouge.

C'était bizarre. On faisait comme de rien. Comme si on avait pas à nouveau couché ensemble. Comme avant toute cette histoire de pari. Comme avant cette mission.

Thomas : T'inquiètes. Je sais ce que je fais. Maintenant ta gueule laisse moi réfléchir.

PARDON ?! D'où il me parle comme ça ce con ??

Moi : Mais je t'emmerde !! Mais bien profond quoi !! Tu te prend pour qui là, parle mieux !

Thomas : Wooow ! ~il baisse ses bras en signe pacifique~ je repête mon rôle ! Keep caaaalm petite !!

Il éclate de rire, tandis que je déglutis. Garder mon calme sera plus difficle que prévu.

Une fois arrivée à destination, le jeu commence. Je claque la portière, et entre dans le café en mode furie, sans attendre Thomas derrière. Tyler est déjà là, assis à une table au fond avec un café à la main. Chemise évidemment boutonnée jusqu'en haut. Aucun pli, parfaitement repassée. Pas un cheveux dépasse de sa coiffure bien plaquée. Comme d'hab. Il est parfait. Bien trop parfait.

Je m'assois en face de lui. Il ose m'assèner un sourire qui se veux dragueur. J'ai envie de lui dire d'aller se faire voir, mais je me contente de lui sourir faiblement à mon tour.

Tyler : T'es venue.

Moi : Bah... ouais..

Tyler : Et Thomas n'est pas là ?

Il jette un coup d'oeil aux alentours, juste au moment où Thomas débarque, l'air furieux. Il nous repère, et s'approche à grands pas. Je fais mine de me faire toute petite, et d'avoir peur de sa réaction.

Soudain, il m'empoigne fermement le bras.

Thomas : Je peux savoir ce que tu fous avec l'ennemi pauvre conne ?! T'as pas vu que Tyler nous avais trahi ?!

Moi : Mais non il a...

Tyler me coupe.

Tyler : ... raison. Thomas a raison, Elise.

Il sourit de plus belle, tout fier de son effet, et sort un detecteur d'ondes qu'il pose sur la table. Cet appareil a pour but de détecter les dictaphones en marche à proximité. Comme il ne remarque rien, il continue, devant ma mine effrayée.

Tyler : Hum hum.. ouais. En fait, j'aurais jamais cru que tu pourrais te laisser avoir aussi facilement. Toi aussi Thomas.

Thomas : ~en commençant à se lever~ tu vas voir si...

Il n'a pas le temps de finir sa phrase que un grand gars bien costaud appuit sur ses épaules pour le maintenir en place. Un autre fait de même avec moi.

Tyler : Et oui. Vous nous avez peut-être échappé une fois, mais pas deux.

Moi : Mais donc... toi et Tom Lyncastel... vous travaillez vraiment ensemble ?! Tu es vraiment un couillon de traître, Tyler ?!

Tyler : Heu... Ouais !

Avec un petit sourire suffisant, il continu :

Tyler : D'ailleurs, je pense qu'avec l'argent que Chuck nous versera bêtement pour vous ravoir, on pourra considérablement augmenter les bénifices du traffic d'armes au Mexique.

Moi : Pourquoi tu me dis ça ?!

Je verse une larme. Oui, je sais pleurer sur commande. C'est une petite fierté personelle !

Tyler : Pour te montrer que... ~il se penche vers moi et colle presque nos lèvres~ tu as perdu. Vous avez perdu.

Moi : Et... nous... nous deux alors ?

Je pleure de plus belle. Il se redresse rapidement.

Tyler : Bin, je t'avoue que c'était sympa d'avoir une fille au lit pendant 2 ans. Mais j'ai jamais connu de vrais sentiments pour toi, c'était une mission, tu vois ? C'est Lou que j'aime. Désolé de briser tes rêves ma jolie.

Il caresse ma joue de son pouce, et je contrôle mon envie de lui foutre une baffe. Rester zeen.

Moi : Lou... n'est pas amoureuse de... Tom ?

Tyler : AHAha !! T'es sérieuse ?? Juste de la comédie tout ça ! C'est juste sa secrétaire personelle ! Elle dirige les petits échanges quand Tom a trop de boulot, mais ça s'arrête là ! Désolé, mais elle et moi c'est du sérieux !

Je baisse la tête, en laissant couler à nouveau des larmes sur mes joues. À côté, Thomas parle à son tour, exprimant tout son dégoût. Mais on a déjà tout ce qu'il nous faut.

En gardant la tête baissée, je jette un coup d'oeil à la personne de la table d'à côté et à sa tignasse bleue. Et aussi à la mini-caméra avec miccro integré projecteur cachée dans sa serviette, pointée dans notre direction.

Mydden me fait un discret sourir, que je lui rend en lui faisant signe que nous avions eu tout ce qu'il nous fallait.

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Être agent secretWo Geschichten leben. Entdecke jetzt