Chapitre 24

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Et là, une grande blonde se jette sur lui pour le couvrir de baisers. En me mettant un peu sur la pointe des pieds, je reconnais la fille qu'il pelotait avant qu'on ne soit enfermé en bas. Ah. Il est comme ça le gars.
Tu m'étonne qu'il ne regrette pas d'être venu. Il s'est trouvé une boonne pute à toucher. Et moi ? Comme d'hab, seule, et despèrement jalouse. D'ailleurs, ce sentiment de jalousie m'exaspère. Je ne comprend pas comment je peux être tombée amoureuse d'un mec pareil. Faudrait vraiment que je revois ce qui cloche dans ma tête !

Je me retourne brusquement, et essayant de ne pas pleurer je m'éloigne de ce connard. Dire que parfois, quand il me dévisage ou quand on se cherche, j'ai l'impression qu'il ressent... quelque chose pour moi... Pff, des fois, juste des fois, je suis vraiment conne. Et naïve.

La sortie me tente beaucoup. J'ai envie de m'évader de cet endroit qui m'étouffe. J'ai besoin d'air. Sauf que je crois la tête de Vren. Tiens, il dort plus celui là ?! Il a dut prendre une douche car il n'y a aucune trace de shampoing sur lui. Je m'approche, et, bien décidée à venger un peu Lauanda, je lui tire l'oreille en me mettant sur la pointe des pieds.

Sous la surprise, il ne me repousse même pas et je lui susurre à l'oreille.

Moi : Je pense que Lauanda aurait bien voulu le faire elle même, mais comme elle est partie....

Et je lui donne une grosse claque.

Il crie, mais avec la musique personne n'entend rien. Fière de moi, je me retourne, et vois Thomas qui embrasse une autre blonde, plus petite. Ça devrait plus rien me faire, après tout j'ai l'habitude, mais ça me fait toujours le même pincement au coeur. Je cours vers la sortie, plus rien ne me retient ici, et sors.

Dehors, je reçois une bourrasque de vent bien frais. Il fait nuit noire à présent, et la température a vachement baissé. Je fouille mes poches, avant de me souvenir que c'est Thomas qui a les clés. Mais d'ailleurs, comment Lauanda a fait pour rentrer ?!

Bon. Un problème à la fois. Ce n'est pas une super idée de prendre le métro aussi tard, donc on va appeler un taxi.

Je sors mon portable, l'allume, sauf qu'il se reéteint juste après, faute de batterie. Fuck apple et ses batteries de meeerde.

Je fais comment pour rentrer maintenant ?!

??? : Attend, je te raccompagne !

Je me retourne, afin de voir qui a parlé. Évidemment.

Moi : Non merci, j'en ai que pour une heure à pied.

Sur ce, je commençais à marcher en direction de l'hôtel, tandis qu'il levait les yeux au ciel.

Thomas : Allez viens, il fait froid tu vas pas rentrer à pied !

Je l'ignore, et continue à marcher.

Je l'entend jurer, ouvrir la voiture, monter dedans et démarrer.

Une fois qu'il passe à côté de moi, il ralentit et baisse sa vitre.

Thomas : Bon monte !

Moi : Tu crois je vais t'obéir ? T'as fumé trop de blonde toi...

Thomas : Allez ! On discutera à l'intérieur si tu veux !

Moi : Nan ! Vas-y ! Moi je monterais pas avec un inconnu !

Thomas : Qu'est-ce que tu racontes ?!

Moi : Bin ouais, pendant un moment j'ai cru que je te connaissais, mais en fait pas du tout. T'es le genre de mec imprévisible, qui peux t'embrasser d'un coup pour ensuite aller draguer deux meufs, le genre de mec qui peut t'insulter et te faire pleurer pour après aller te supplier de te faire pardonner, en bref j'arrive pas à te cerner. C'est pour ça que je veux pas monter avec toi.
Et aussi parce que j'ai pas envie de tenter le diable, parce que toi comme moi on sait très bien que si tu m'embrasses je pourrais pas te repousser. Et t'en profites. Tu me dégoutes à un point...

J'accelère mon allure après avoir fini ce que j'avais à lui dire.

Sauf qu'au lieux de partir devant et de rentrer comme je l'avais prédit, il accelère juste un peu et rejoins mon niveau.

Thomas : Si on s'embrasse, c'est que y'a pas que toi qui le veux...Bon, tu veux pas discuter de tout ça au chaud ??

La tentation de m'installer à côté de lui, bien confortablement sur le siège passager, failli me faire accepter. Sauf que là, il a l'air gentil et inoffensif le Thomas, en vrai c'est pas du tout le cas. Et je ne monterai pas avec un manipulateur et un menteur. Je prefère de loin faire une heure de marche.

Moi : Je monterai pas. Tu peux rentrer.

Thomas : Rhaaa, t'es soulante comme fille toi !

Moi : Mais rien ne t'oblige à rester avec cette fille soulante connard, tu peux rentrer je t'aies dit ! Là tu sers à rien ! Je - Ne - Monterai - Pas - Dans - Ta - Voiture !!

Et je tourne la tête en accelèrant encore, espèrant qu'il arrête de me suivre. Mais il continue de me suivre à mon allure. Soudain, il me vient une idée. Une idée de génie.

J'avance encore, et dès qu'un gros caillou se présente, je fais mine de ne pas l'appercevoir et de trébucher dessus. En mimant une cascade géniale, je l'applatis contre le sol en poussant un petit cri.

Ma chute a l'effet voulu. Thomas sort en vitesse de sa voiture, et vient s'agenouiller près de moi.

Thomas : Ça va ? Tu t'es pas fait trop mal ?

Je chuchote quelque chose d'incompréhensible, et il rapproche son oreille de ma bouche.

Thomas : Hein ?

Moi : J'ai dit : Tu t'es fait avoir comme une merde !

Sur ce, je lui tire l'oreille vers le bas en me relevant d'un coup, et avant qu'il ne puisse réagir je pique un sprint vers la voiture ouverte. Il se relève malgrè tout pour me poursuivre, mais pas assez vite, il ne réussit qu'à se prendre la portière close.

Moi : Hé hé hé, t'aurais mieux fait d'y aller finalement !

Thomas : Mais ça se fait pas ça ?!

Je rigole.

Moi : T'as cas aller voir tes blondes, y'en a surement une qui se fera un plaisir de te raccompagner à l'hôtel.

Et puis je met le contact, et démarre en trombes. En le voyant seul et désemparé, je me sens un peu mal, mais rabroue cette culpabilité au fond de ma tête, en me rappelant ce qu'il m'a fait. C'est une petite vengeance, rien de plus !

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Mydden en média :)

Être agent secretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant